Chapitre 8 - Vengeance à double tranchant ( partie 1)

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Mais qu'est ce qui m'es passé par la tête de lui sortir une connerie aussi grosse !


Je ne peux clairement plus faire marche arrière : « Hey au faite Nico, je ne suis pas vraiment enceinte, mais j'avais tellement la haine contre toi que je me suis emportée ! ». Là c'est sur, il va me détester à vie, et il aura entièrement raison !


Mais serais-je capable de continuer ce petit jeu vicieux. Et pendant combien de temps ? Arriverais-je à le regarder dans les yeux pendant que je lui mentirais ? Je déteste mentir.


Je suis perdue. Totalement perdu. Je ne veux pas le perdre, je l'aime. Mais j'ai comme l'impression que quelque soit l'issue de cette histoire de grossesse, la notre s'arrête ici.



Nicolas – Le 26 Novembre 2016 à 10h32
Alice, j'ai besoin de te parler. S'il te plait, rappel moi rapidement.


Je pourrais aussi déménager à l'autre bout du monde, changer de numéro de téléphone, changer d'amies, de boulot, de maison... de vie quoi !



Nicolas – Le 26 Novembre 2016 à 14h37
Alice, je ne sais pas ce que tu as en tête, mais je ne t'en veux pas. J'ai besoin que l'on mette de coté notre dispute d'hier et qu'on parle de cette grossesse. Je me pose beaucoup de questions. Rappel moi s'il te plait.



J'ai passée la journée au lit, pourtant je sais que m'enfermer dans un silence ne fera qu'aggraver les choses. Je vais le rappeler, écouter ce qu'il a à me dire, et j'aviserai au fur et à mesure que les choses progresseront.


Il veux que l'on se voie en face à face alors je me rends chez lui. Bien plus facile pour filer à l'anglaise si l'envie m'en prend. J'ai peur. J'ai honte. Je m'en veux terriblement de lui faire ça.


Je prends une grosse inspiration et je sonne. Je lutte péniblement contre l'envie de prendre mes jambes à mon cou et de disparaître. Mais la porte s'ouvre sur un homme fatigué, qui m'invite à entrer.


Pas de bises. Pas de baiser. Juste un petit sourire au coin de ces lèvres. Peut être pour me rassurer. Me dire que malgré la situation, il ne m'en veut pas.


Il me propose un verre à boire, que j'accepte juste pour avoir quelque chose dans les mains, et me fait signe de m'asseoir sur le canapé. Je m'installe, contrairement à mon habitude, tout au fond. Je me câle dans le coin, recroqueville mes jambes contre ma poitrine et l'attends.


Lui s'installe ni trop prés de moi, ni trop loin. Il laisse une certaine distance de sécurité entre nous. Je n'ai qu'une envie : me blottir contre lui et pleurer, lui demander pardon pour cette énorme bêtise, lui dire que je regrette, que je ne veux pas le perdre. Mais aucun mot ne sort de ma bouche.


Voyant que je ne dirais rien, il pris la parole avant que le silence ne devienne trop pesant :

- Bon alors commençons par le début. Tu es sur que tu es bien enceinte ?


Son teint blafard traduit bien le nombre d'heure de sommeil qu'il a eu la nuit précédente. Avait-il au moins fermer l'œil ? Le connaissant, il avait du tourner encore et encore au fond de son lit, avant de se résoudre à se trainer jusqu'à son canapé, où il avait fait exactement la même chose.

Je lui fis un signe de la tête pour acquiescer.


- Tu sais de combien ?

De nouveau un signe de la tête. Mais voyant qu'il en attend plus de moi, je me décide à lui dire :


- J'ai fait un test de grossesse. Il est positif.

- Pardonne ma question Alice, mais je dois te l'a poser : est ce qu'il es de moi ?


Sa question me transperce de la même façon qu'un couteau l'aurais fait s'il me l'aurait planté dans la poitrine. Je sens les larmes me monter aux yeux. J'ai envie de hurler. De pleurer. De partir en courant.

- Mais tu me prends pour qui Nicolas ? Tu penses vraiment que je t'ai trompée ? Je sais qu'on es par un couple, mais on étais d'accord d'être fidèle il me semble. Et puis, je t'aime, je n'ai pas envie d'un autre homme que toi.


Je crie. Je résiste à l'envie de fuir. Je bouillonne de colère.

- Pardon Alice, je devais te l'entendre dire. – il soupire – tu sais que cette embryon ne changeras rien entre nous. Ce n'est comme ça que tu m'aura.


Il veut m'achever ma parole ! Ma tête commence à tourner et je sens que je perd le contrôle de mon corps. Je lui hurle que je ne suis pas le genre de salope a faire un enfant à un homme uniquement pour le garder, que si c'est comme ça qu'il me voit, il peux bien aller se faire foutre. Les larmes coulent par torrents sur mes jours, mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine. Je lui en veux de penser ça de moi, et je m'en veux tout autant de ne pas valoir beaucoup que ca en faite !

Je me lève et me dirige en direction de la sortie mais Nicolas me rattrape par le bras et m'attire à lui. Il me bloque les bras contre ma poitrine et me sert contre la sienne. Un bras derrière mon dos, l'autre sur ma tête.

Il me parle tout bas à présent, comme si j'étais une enfant.


- Alice, calme toi. Chuuut, ca ne sert à rien de te mettre dans des états pareils, on va trouver une solution ensemble, je ne te laisserai pas toute seule.


Doucement je me calme. Mon cœur retrouve un rythme normal, mais la honte elle ne me quitte pas.

Ah cet instant je lui en veux d'être aussi gentil avec moi malgré ce que j'ose lui faire endurer. Je lui en veux de ne pas m'aimer autant que je l'aime moi. Et je m'en veux de mettre mis dans une situation pareil.

La vengeance d'AliceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant