Salut, salut, c'est encore moi avec un tout nouveau chapitre qui, j'espère, vous plaira. N'hésitez pas à laissez vos impressions et questions en commentaires :) Bonne Lecture à tous et à toutes !
Will, Bar à Minneapolis, Samedi 2 Janvier 2010.
Il était là. Devant moi. Il me regardais comme si j'étais une proie qu'il voulait chasser. A sa vue mon corps s'était mis à trembler automatiquement. Il ne se souvenait que trop bien de ce sadique.
- Louisien ?
- Louisien ? répéta Gany, vous vous connaissez ?
- Bien sûr que je le connais, répondit Louisien, comment l'oublier ?
Il s'approcha de moi. Je n'osais rien faire hormis reculer. Il me bloqua contre le bar et souleva mon tee-shirt. Il passa son pouce dessus. Je ne pouvais m'empêcher de trembler.
- Cette personne que tu cherche, ce ne serait pas Nico di Angelo ? Le frère de Bianca ?me demanda-t-il en laissant retomber mon tee-shirt et en s'éloignant en me tournant le dos.
- Comment le sais-tu ?
- Je l'ai aperçus à la gare, il y a un mois environ. Je l'ai toute de suite reconnu, le portrait craché de Bianca, tu ne trouve pas ? Tout à fait mon genre.
Il prit un prospectus sur le bar et le parcourut rapidement.
- Je t'interdit de t'approcher de Nico ou de prononcer le nom de sa sœur ! Tu m'entends ?
Il jeta le papier sur une table et se retourna vers moi.
- Sinon quoi ? Tu me dénonceras à Apollin ?
- Laisse moi tranquille Louisien ! J'avais onze ans, OK ?
Les larmes se mirent à couler. Je ne l'avais jamais revue depuis et je n'avais donc jamais eu l'occasion de lui dire ce que j'avais sur le cœur. Mais il était temps que j'en finisse des cauchemars dans lesquels il me torturait. Je devais le rayer de ma vie une bonne fois pour toute.
- J'avais onze ans et toi tu me forçais à faire certaines choses que je ne voulais pas faire !
- Comme quoi ? Te mettre dans mon lit ? T'adorais ça !
- Mais j'avais onze ans ! Est-ce que tu peux comprendre ? Est-ce que tu peux comprendre que j'étais encore puceau et que je voulais le rester ? Comment as-tu pu mettre un gosse de onze ans dans ton lit ?
Il ricana.
- Certes, tu avais onze ans mais tu en faisais déjà quinze. Tu était aussi beau qu'un apollon et en plus tu étudiait la médecine. Qui ne craquerait pas pour un médecin aussi beau ? J'ai entendu dire que tu étais toujours là-bas. Je ne comprends pas pourquoi tu restes. Tu maîtrises mieux le métier qu'Apollin et ce depuis au moins le temps où on s'est connus. Mais j'ai entendu dire que c'était une toute autre raison qui te poussait à rester au pensionnat. On m'a dit que tu étais amoureux de ce cher Nico mais pourtant il paraît que tu aurais couché avec ton tuteur. Tu sais ce qu'il coûtera à Apollin si ça se savait ?
- La ferme ! Je couche avec qui je veux.
- Mais pas avec moi ? me coupa-t-il.
- Combien de fois va-t-il falloir que je le répète ? Je n'ai jamais demandé à être dépucelé à onze ans. Peut-être que si je t'avais rencontré maintenant ça aurait été différent. Ou pas, vu ce que tu faisais. Jamais ces marques ne s'effaceront de ma mémoire.
- Mais j'y compte bien. Si je te les ai laissé c'est en parti pour rappeler aux prochaines personnes qui coucheront avec toi que tu as aimé quelqu'un avant eux. Et que toi tu ne m'oublie jamais. Je ne veux pas être oublié. Et en ce qui concerne ton âge, n'oublie pas qu'à l'époque tu étais déjà pubère et que tous tes amis avaient au moins quatorze ans. Tu n'aimais pas que l'on te rappelle que tu n'avais que onze ans, tu voulais qu'on te traite comme un ados et non comme un pré-ados.
- C'est vrai seulement-
- Que dirait Nico s'il apprenait tout ça sur toi ? dit Louisien sans me laisser finir ma phrase.
- Combien ? demandais-je.
- Quoi ?
- Combien de personnes as-tu malmenées depuis que tu es parti ?
- Attends voir... juste Gany, je crois.
Je me retournais. Gany ! Je l'avais complètement oublié ! Il était toujours derrière le bar et paraissait effrayé.
- Mais maintenant que mon jouet préféré est de retour, je n'ai plus besoin de le garder.
- Je ne suis pas ton jouet ! m'écriais-je.
Puis je pris une voix plus calme pour m'adresser au barman.
- Je ne sais pas ce qu'il t'a dit mais c'est faux. Il se sert de toi pour se divertir il ne t'aime pas. Pars, oublie le.
- Tu veux qu'il fuis ? Comme l'a fait Nico parce que ton le monde a appris qu'il était gay ?
Je l'ignorais.
- Il s'est aussi servi de moi. Pendant que nous sortions ensemble il a poussé une jeune fille a se suicidé et son frère fait maintenant une dépression, il a tenté de se suicider et n'arrête pas de fuguer. Ce salaud détruit tout ce qu'il touche. A cause de lui, je ne fais plus confiance à personne et mes nuits sont remplies de cauchemars.
- Dis-lui si tu as le courage. Dis-lui ce qui est réellement arrivé à Bianca di Angelo. Pourquoi elle s'est suicidée et comment tu l'as vu sauté par la fenêtre.
Je regardais Louisien. Il était hors norme et aurait pu être quelqu'un de bien au lieu de ça il a préféré choisir de se jouer des autres et de tirer profit de ce qu'il appelait leur faiblesse alors que ce n'était que confiance et gentillesse. Ce mec me répugnait.
- Elle a sauté sous mes yeux. Elle s'est suicidée alors que son frère n'avait que dix ans et qu'ils venaient de perdre leur mère. Tu as détruit leur famille. Si je suis là, en train de chercher Nico, c'est en parti ta faute.
- Tu l'aime, n'est-ce pas ? Tu l'aime plus que tu ne m'as aimé ?
- Oui, je l'aime bien plus que toi.
- Alors je n'ai aucune chance de te mettre dans mon lit ce soir ?
- Aucune. Viens Gany, partons.
Bizarrement, l'autre n'essaya pas de nous retenir. Gany avait vraiment l'air choqué par ce qu'il avait appris. Au moment où j'allais franchir la porte, Louisien me força à me retourner et, avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, m'embrassa. Pendant un instant très court, je revins six ans en arrière mais je me repris et me détachais en lui décollant un gifle magistral. Même si elle partirait assez rapidement, lui aussi aurait une marque de ma part.
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L'Ange et le Soleil
FanficBienvenue au pensionnat de la Colline ! Tu vas y découvrir une histoire. Une histoire fragile, triste et pleine de secrets et de regrets. C'est l'histoire de deux jeunes hommes. Deux jeunes hommes qui ont plus en communs que ce qu'ils croient. Ils o...