Chapitre 21

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Le temps ne semblait plus passer, les sabliers étaient vides, les aiguilles de l'horloge, stoppées. Tout était calme et plongé dans l'obscurité. J'attendais, frottant mes mains pour me réchauffer.

J'entendais un petit bruit venant du lit, un toussotement.

« Tu as mis du temps pour te réveiller. Dis-je.

Il essayait de bouger, en vain. Dommage qu'il était attaché.

- Que... Enfoiré ! Espèce de pervers ! Lâche-moi tout de suite !

- Qui est-ce que tu appelles de pervers ici ?

Il relevait la tête. Ses yeux s'écarquillaient peu à peu quand il reconnut mon visage.

- D-D-Diane... !?

Sa voix paraissait étonnée mais en même temps apeurée.

- Bonjour Thibaut. Contente de voir ton ancienne meilleure amie ?

- Je... Je croyais que tu étais...

- Morte ? Oh non ! Loin de là. J'avais trop de choses à faire.

- Je...

Il avait l'air bien perturbé alors que je restais indifférente.

- Alors ? Ça t'as fait du bien de me voir disparaître de ton champs de vie ?

Mon expression changeait lentement à la colère.

- Pa-pardon ?

- Est-ce que ça a été drôle de lire cet article dans le journal comme quoi une fille s'était fait violer dans la forêt ? Est-ce que c'était drôle de jouer le meilleur ami tout ce temps ?

- Je ne vois pas... De quoi tu parles...

- Alors Thibaut ? Est-ce que c'était drôle d'enfoncer sa soi-disant « meilleure amie » dans le trou ? De la laisser souffrir ? De la laisser crever ? Est-ce que ça t'as fait plaisir ça ? Combien de temps est-ce que tu avais ce plan en tête hein !? Vas-y balance ! Je t'ai vu avec cette ...peste... dans la rue. Alors ? Est-ce que tu as aimé ? Réponds !

- Je... Diane... Je t'en prie... Laisse-moi...

- Est-ce que ça t'as fait plaisir de puiser toute ma confiance, de me laisser agoniser lentement ? Est-ce que ça t'as fait plaisir de monter tout le lycée contre moi !? Avec elle ! Est-ce que ça t'as fait plaisir de toujours répéter le même mensonge chaque jour !?

Ma voix s'élevait avec chaque phrase, la rage montant en moi. J'en arrivais à lui gueuler dessus.

- Est-ce que ça t'as fait plaisir de faire tout ça !? Chaque jour. Chaque heure, chaque minute, chaque seconde ! Tout était un seul...foutu ! Mensonge !

- Elle m'a forcé !

Il y avait un moment de silence. J'étais droite, tête basse, poings serrés. Je savais qu'il mentait.

- Tu me dégoûte.

- Qu-quoi !?

J'allais chercher quelque chose sur son bureau.

- Que... Qu'est-ce que tu fais ?

Je me retournais lentement vers lui, un rouleau de scotch à la main. En un rien de temps, il était muet. J'aurais bien aimé l'entendre agoniser, mais il va falloir que je me contente de gémissements pour cette fois. Je pris la scie manuelle en main et m'approchais une seconde fois de lui, plus précisément de sa cuisse. Ses yeux s'étaient agrandis à cette vue, je sentais la terreur traverser tout son corps.

- Ça, c'est pour m'avoir laissé aucune fuite lors de la bagarre au lycée.

Sur ce, je commençais à scier, appuyant bien sur la chaire de mon « ami ». Il gigotait déjà, mais, liés de ces quatre membres au lit, ça ne l'aidait pas beaucoup. Je continue mes petites affaires, voyant lentement du sang sortir de jean. Je continue, l'entendant crier sous le scotch. Je m'arrêtais après un bon moment, lui ayant fait une belle plaie. Je souriais, venant faire pareil à l'autre jambe. Je sang giclait de la plaie, même si ce n'était pas en grande quantité. Son bas était déjà taché de rouge. Je laissais tomber la scie, fière.

- Il est temps pour la deuxième étape, n'est-ce pas ?

Il fit « non » de la tête, signe qu'il me suppliait déjà. Je l'imaginais plus résistant. Même si ce n'était qu'à travers ses petits gestes de tête. Je prenais mon couteau en main. L'arme la plus pratique que j'avais sur moi. J'étais perdue dans ma torture, mon être raisonnable avait disparu. J'agrippais son bras, mes yeux traversant les siens alors que j'élevais la machette. Sur ce, je le traversais sa peau de ma lame, je l'entendis presque crier, même si ce n'était pas fort.

- Ça, c'est pour tous ces mensonges.

Je me retenais de causer une plaie trop profonde, me décidant par la suite de que lui faire des coupures de la même profondeur qu'à ses cuisses. Je les lâchais après un bon moment, abandonnant ses bras mutilés. A présent, il était temps, de passer aux choses plus sérieuses. Je ne voyais plus que ça, du rouge. Du rouge de partout ! J'en voulais plus ! Toujours plus ! Je sautais sur lui, l'emprisonnant de mon poids en plus des cordes, soulevant son haut. Ses bras ensanglantés tentaient de se libérer, encore une fois, sans succès.

- Hhh... parfait.

Je repris ma lame en main, la faisant traverser son torse, ce qui laissait une belle trace rouge.

- Ça, c'est pour le mal de cœur que tu as causé.

Encore une fois, j'enfonçais le couteau dans sa peau, commençant à graver un cœur de sang sur sa poitrine, traversant tout son corps. Il tremblait, un rire hystérique s'échappant de ma bouche. Je continu, la folie prenait possession de mon corps. Ce liquide rouge qui sortait de mes tracés ne m'en apportait que d'avantage.

- Alors ? Est-ce que tu regrettes maintenant ce que tu as fait ? Est-ce que tu sens à quel point j'ai souffert ?

Je retirai ma lame, léchant le fluide écarlate de ma langue en le fixant de cet air psychopathe. J'avais les yeux grands ouverts ainsi qu'un grand sourire aux lèvres en ressentant le goût métallique dans ma bouche. Je descendais de lui, reculant un peu en sortant une bouteille de mon sac. Je n'attendais pas longtemps pour la renverser sur lui ainsi que ses plaies. Il tremblait, gigotait, criait, agonisait ! J'en déduit que l'alcool était bel et bien un outil de souffrance dans certains cas.

- Shh mon enfant, ça va bientôt se terminer.

Je sortis une allumette de la petite boîte, l'allumant, prononçant ma dernière vraie phrase envers lui.

- Et ça, c'est pour m'avoir trahie.

Je la lançais sur lui.

- Oups.

J'attendais un instant, observant lentement la chambre prendre feu, y compris le corps de Thibaut. Tous mes membres frissonnaient de plaisir alors que je sortais de la pièce.
Les flammes brûlaient peu à peu le corps de ma victime. Il brûlait, et tout ce que j'avais jadis aimé, brûlait à présent avec lui. Les flammes l'enveloppaient, lui criait au secours, ou du moins, essayait. Personne ne pouvait l'entendre. Et quand les voisins auront enfin remarqué que la baraque était en feu, il sera déjà trop tard.



Nous y voilàà ! Le chapitre que tout le monde attendait non ? XD Il est enfin là ! Il y en aura encore d'autres de ce genre, je vous le promets x)) 
Jusqu'à là, j'espère que vous avez apprécié
Bisouuuus, byyye ~ 

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