Jamais Moi Sans Toi

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Camille

J'arrive à H&M quinze minutes en retard. Je sens que je vais me faire tuer. Je passe pars l'arrière boutique pour me rendre là où se trouve mes collègues ainsi que ma patronne. Les clients n'ont pas accès à cet endroit qui est privé.
J'arrive et je vois que toutes mes collègues sont débordées. Il y a un de ces monde de fou. Les caisses sont blindées, il y a une queue de malade pour les cabines d'essayages. Mais on est quel jour aujourd'hui ? Ce n'est pas le jour des soldes ? Si je crois bien.
Je pars vite me changer et je croise ma patronne sur mon chemin. Elle a l'air aussi débordée et paniquée par tout ce monde. Ils se bousculent tous et en plus de ça, on arrive même plus à s'entendre tellement les clients font du bruit.

- Ah Camille ! Va aider aux cabines d'essayes !

M'ordonne t'elle. Je n'attends pas une deuxième fois qu'elle me le répète et je file aussitôt aux cabines d'essayes donner du renfort.
Je me faufile du mieux que je peux entre les clients pour me rendre aux cabines d'essayages. Cindy y est déjà. Il y a un gros tas de gens devant. Rien que cela m'épuise déjà.

- Pardon ! Poussez vous !

Je râle en passant entre les clients. La plupart se poussent mais d'autres en ont strictement rien à faire. Le brouhaha qu'ils font me donne mal au crâne. Ça fait combien de temps que je viens d'arriver déjà ? Seulement cinq minutes et j'en ai déjà marre. Je sens que ça va être long, très long.
Je rejoins Cindy qui court de partout.

- Cabine numéro 9 !

Crie t'elle pour que tout le monde entende.

- Ah Camille ! Te voilà enfin ! Va vite de l'autre côté des cabines, il n'y a personne !

Me demande t'elle.

- Ok j'y vais de suite !

Je me rends donc là où m'a indiqué Cindy. Je vérifie que toutes les cabines son vides et propres pour commencer à appeler les clients.

- Les cabines 12, 15 et 20 sont libres !!

Je hurle. Une masse de clients déboule devant moi. Je les fais passer un par un. Mais qu'est ce qu'il fait chaud ici en plus !

- Vous avez combien d'articles ?

Je demande poliment à une vieille dame qui avait ses bras encombrés de sacs.

- 6 !

Me répond elle méchamment. Je la regarde bizarrement en faisant les gros yeux et je lui donne un pass pour rentrer dans une cabine. Ça commence bien dis donc ! Si en plus les clients sont désagréables ça ne va pas le faire. Une autre dame mais cette fois ci accompagnée d'une petite fille viennent devant moi.

- Vous avez combien d'articles ?

Je leur demande. La dame se met à les compter devant moi, elle a plutôt l'air de galérer.

- Vous voulez que je vous aide ?

Je propose la dame qui est devant moi entrain de compter tout ses articles.

- Oh oui, je veux bien s'il vous plaît.

Au moins une cliente d'agréable !

- Alors, 1, 2, 3, 4, 5. Vous en avez cinq madame.

- Merci.

Me remercie t'elle avant d'entrer dans une cabine d'essayage. La petite fille me regarde en souriant. Elle est vraiment jolie et mignonne. Je lui souris moi aussi et elle suit sa mère dans la cabine.

La vieille dame sort de la cabine et vient vers moi, furax.

- Alors, ça, ça ne va pas ! Ceci non plus ! Et ça encore moins ! Non mais c'est quoi vos fringues ?!

Se plaint elle en me balançant les vêtements dessus. Je reste outrée. Comment ose t'elle me parler sur ce ton ? Une chose est sûre c'est que je ne va pas me laisser marcher sur les pieds.

- Non mais ça ne va pas dis donc ! Vous vous prenez pour qui ? Les vendeuses d'H&M ne sont pas vos esclaves ! Nous y sommes pour rien si les vêtements que nous vendons ne vous plaise pas ou ne vous vont pas ! Vous n'avez pas à me parler sur ce ton !

Je me défends. Non mais elle est folle cette dame. Elle me regarde choquée par mes mots et trace son chemin toujours aussi énervée et je crois même encore plus que quand elle est sortie de la cabine. La patronne me tombe dessus quelques temps après.

- Camille ! Va vite à la caisse ! Ils ont besoin de toi !

Me dit elle à toute allure avant de partir autre part. J'exécute et je pars vers les caisses. Mais attendez ! Qui va me remplacer aux cabines ? C'est comme si on a lu dans mes pensées, Danielle arrive.

- Je m'occupe des cabines d'essayes Cam'. Grouille toi d'aller aider à la caisse !

- OK !

Je réponds en courant à la caisse. Je passe entre les clients qui sont en plein milieu, qui regardent dans les rayons, c'est vraiment le bordel. Une cliente m'arrête dans un rayon. Mais j'ai pas le temps moi ! Je dois vite aller à la caisse !

- Euh excusez moi mais il n'y a pas le prix sur cet article.

Me dit la cliente en me tendant une combishort. Dans ma tête c'est mais elle se fiche de moi non ? Le prix est soldé, écrit un grand juste au dessus du rayon. Faut qu'elle porte des lunettes celle la aussi. Elle m'appelle juste pour ça ? Alors que le prix est juste sous ses yeux. Non mais je rêve ! Hé Camille ! Reste polie et souriante voyons !

- Le prix est écrit en grand juste au dessus de vous.

Je lui dis calmement en lui remettant l'article.

- Ah pardon ! Merci !

Me sourit elle avant de continuer son shopping. Je lui souris vite fait en retour et je pars vite rejoindre les caisses. Oh la la ! C'est blindé là aussi ! Une caisse de vide ! Je vais à celle ci et une queue se forme très vite devant moi. Une jeune cliente me donne ses articles que je passe sous la machine un par un. Je les mets dans un sac avant de lui indiquer le prix.

- Ça fera 87.64€ s'il vous plaît. Vous payez par chèque ou par carte bleue ?

Je demande à la cliente devant moi.

- Par carte bleue.

Me répondit elle. Je lui tend la machine pour qu'elle puisse rentrer sa carte bleue.

- Allez y.

Elle compose son code de sa carte bleue et elle la retire dès que la machine le lui permet. Je mets le ticket de caisse dans son sac que je lui tends.

- Au revoir et bonne fin de journée !

Dis je à ma cliente.

- Au revoir !

Me répondit elle en s'en allant. C'est au tour d'une autre dame qui dépose tous ses articles prête à payer. Je passe encore une fois les articles sous la machine que je range ensuite dans un sac.

- 35.06€.

J'annonce le prix.

- Pardon ?!

S'écrie la cliente.

- Ceci vous fera le total de 35.06€.

Je répète.

- Je crois pas non.

Dit elle sèchement. Elle ne va pas me casser les pieds celle la aussi. Non mais ils ont quoi aujourd'hui les gens là ? Elle veut pas payer, non mais c'est quoi ça !