51.

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Chapitre 51.

Mercredi, 17h00

Julia est accroupi auprès de mon lit, elle me parle. J'ai les yeux fermés et je respire lentement. Elle pense que je dors.

-Je pensais pas que nous t'avions détruite. J'avais l'impression qu'on ne pouvais pas réellement détruire une personne avec des mots ou des coups. Quand le proviseur est venue nous annoncer ce que tu avais fais, j'y ai pas cru, et quand tu es revenue je n'ai pas vu de marques. Donc je me disais que tu mentais , en fait tu nous les cachaient juste. Le pire de tout, c'est ce que moi je t'ai fait à la sortie des cours ! Comment j'ai autant pu me conduire comme une garce? Elle rit jaune. Quand on ne vit pas ce genre de chose on peu pas vraiment comprendre n'est-ce pas ? On se dit que ce n'est pas vraiment grave, juste des "camarades " qui se moquent pour rigoler mais non, quand je te vois aujourd'hui, je remarque que c'est pas juste pour rigoler. On peu tuer quelqu'un avec des mots, on ta tuée nous. T'es pas vivante mais t'es pas morte non plus Alison, tu es un fantôme avec un battement de cœur. Cette fois elle pleure. Tu dis que tu m'as pardonnée, mais je sais que au fond de toi tu ne pourras jamais me pardonner, et je comprends. Je suis tellement désolé de t'avoir mis dans cette état. Comment j'ai pu faire ça ? Je m'en veux tellement.

Une seule et unique larme coule sur la joue, Julia se lève et monte sur son lit. Elle a raison, aucun d'entre eux ne peu comprendre ce que j'ai vécu, et c'est vrai que je ne pourrais jamais vraiment la pardonner pour ce qu'elle m'a fait. Ils m'ont créés des blessures qui ne guérissent pas, je vais devoir vivre avec.
Beaucoup de personnes, beaucoup trop de personnes oublie que en détruire une autre c'est simple mais la réparer c'est une tout autre histoire.

18h00

-T'es venue voir Alison ? Dit Julia en ouvrant la porte de la chambre.
-Oui, comment elle vas ? Dit Luke calmement.
-Elle a dormi aujourd'hui, et elle a mangé un peu.
-Très bien, vendredi je la ramène chez elle.
-D'accord, tu lui a pris un billet de train ?
-Non, je la ramène en voiture.

Luke s'approche de mon lit, j'ouvre les yeux et regarde les siens. Il place une mèche de cheveux derrière mon oreille.
-Comment tu vas ? Demande Luke pour la deuxième fois de la journée, il est déjà venu me voir ce matin.
-Je vais bien. Je n'ai pas besoin d'une baby-sitter. Dis-je méchamment.
-J'en ai rien à foutre si je veux venir je viens.
-Passe plus de temps avec ta copine plutôt que de venir me couver comme une gamine.
Il souffle, puis se lève.
-Bon j'y vais.
-Tant mieux. Dis-je en me tournant pour me trouver face au mur blanc.
-Brook et Jess passe demain.
- Ok.
-Bonne nuit Ali.
Je ne lui répond pas, je n'ai pas besoin d'une baby-sitter pour veiller sur moi bordel. Il n'a pas besoin de venir me voir tout le temps ou d'envoyer des messages à Julia pour savoir comment je vais.
-Tu le traite comme une merde, tu t'en rend compte ?
-Mêle toi de ce qui te regarde pour une fois.
-Il fais tout pour toi là ! Il est aller te chercher ton traitement, il te ramène chez toi vendredi, il prend de tes nouvelles et viens te voir et toi tu lui parle comme si c'était un chien ! T'abuse.
Je ferme les yeux et me contient pour ne pas répondre.
-Fais pas comme ci tu ne m'entendais pas !
-C'est peut-être à toi que je devrais parler de cette façon finalement. Dis-je le plus sereinement possible.
-Quoi ?
-C'est à toi que je devrais parler comme ça, après tout c'est à cause de toi que j'en suis là. Je lui crache cette phrase au visage comme si c'était dû venin. Son visage tourne au rouge tomate.
-Bravo Alison, tu tape là où sa fait mal.
-On inverse les rôles pour une fois.
-Tu sais quoi ? Je vais faire comme si tu n'avais rien dit, car je suis sure que demain tu vas regretter d'avoir dit ça.
-J'essayais de me convaincre de la même chose le soir quand je rentrait du lycée. Sauf que le lendemain ça recommençais toujours.
-Mais tu n'es pas moi Alison, t'es quelqu'un de bien, mais chaque jour en te levant tu te convainc que tu es quelqu'un de minable alors que Non.
-Tu ne me connais pas, si tu me connaissais vraiment tu te rendrais que je suis un boulet que vous tirez chaque jour. Oublie pas que t'es anciennes copines et toi  vous me l'avez répétées sans cesse jusqu'à ce que j'en arrive au suicide pour ne plus être vôtre boulet. Donc tes phrases qui sont censées me donner la confiance en moi que vous m'avez enlevée et bien tu peu te les garder.
-Je pourrais jamais réparer ce que j'ai fais ?
-Il fallait y penser avant. Tu vis avec la culpabilité, et moi avec la douleur. Ta plus de chance crois moi.

«La culpabilité n'est, après tout, qu'un sentiment de compassion à l'égard de la détresse, et du malheur que l'on a causés. » -Valère Staraselski

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-A ❤️

She's In The RainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant