« _ Écris-le.
_ Pardon ?
J'examine l'expression de son visage, il n'y a pas l'ombre d'une plaisanterie. Son regard diffuse des ondes qui me font frissonner tant son humilité pénètre et bouscule mes sens.
_ Écoute, tu te le dois à toi même. Fais...
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"Assume ton destin. Derrière les soucis, le chagrin et la peur, tu découvriras alors l'extraordinaire bonheur qu'est la confiance en soi."- Richard Dehmel -
extrait du chapitre treize
Elle m'amène jusqu'au hall d'entrée ou les dix adolescentes de plus de quinze ans dont s'occupe ma chère collègue sautent et crient de toutes leurs forces sur un Harry, trempé et complètement décoiffé. Il a l'air néanmoins content et pas du tout paniqué.
Mais que diable fiche t-il ici ? Je soupire d'exaspération.
_ Harry, Je peux savoir ce que tu fais ?
_ Ca ne se voit pas, je signe des autographes et je prends des photos.
fin de l'extrait du chapitre treize
♣
21 Août 2012
J'entends un bruit sourd, et strident qui vient désagréablement siffler dans mes oreilles. J'ouvre les yeux forcés par ce son insupportable et me tourne vers le poste réveil pour l'arrêter, puis dans un râle, j'enfonce mon visage dans mon matelas moelleux. Il est 7h et nous sommes Samedi. Je suis désespérée.
Pourquoi je me réveille un samedi à 7h ? C'est bien simple. La management a décidé que pour plaire Mr Harry, je dois apparemment être arrangée, manucurée, coiffée, habillée, et maquillée. Selon le message du staff, il faut que je sois plutôt «naturelle». Ils sont vraiment douée dans les notions d'ironie et d'oxymore. Quoi qu'il en soit dans le cadre du contrat je suis obligée d'y aller. C'est pour cela qu'hier Harry est venue me chercher. Il a tenté maladroitement de m'expliquer ce qu'il m'attendait.
Je n'ai même pas envie de décrire à quelle point je me suis sentie comme si j'étais la plus grosse chose laide de Grande Bretagne. Je lui ai exprimé toute ma confusion. Il a rit, la main derrière la nuque très mal à l'aise. Il ne m'a en rien rassuré. Il m'a juste laissé dans le hall d'entrée avec le numéro de l'institut, et celui de sa maquilleuse, en me vantant ses talents. Elle serait une coiffeuse hors pair et, de plus très sympathique. A mon avis, soit il se l'ait tapé, soit il se l'ait tapé. Bref, je sais que je suis banale, sans aucun style particulier, sans aucun charme mais là, j'ai vraiment eu l'impression d'être un cas désespéré. Cette idée s'est renforcée quand on m'a dit que j'avais rendez vous à 8h. Alors que nous devons nous réunir à 22h.
Je souffle, les yeux gonflés de fatigue, la voix raillée et mon moral au plus bas. Je me prépare rapidement et descends dans la rue. Un taxi m'attend, des vitres teintés noirs, un mec baraqué. J'hausse les sourcils. Je déteste ça. Tout est trop.. Ça m'embête un peu tout ces frivolités autour de mon confort. Je pouvais bien y aller en car. Je suis une fille qui provient d'un quartier sensible, même si j'ai peur, je sais me défendre toute seule.
