« L'essentiel, nous ne savons pas le prévoir. Chacun de nous a connu
les joies les plus chaudes là où rien ne les promettait. »
- Antoine de Saint-Exupéry -
Extrait chapitre Trente - Trois
Je suis heureux. Ouais, putain je le suis.
En fait, je suis carrément malheureux au même moment ou je me rends compte que je suis heureux parce que nous allons devoir nous séparer, parce qu'elle a sa vie et j'ai la mienne. Et ma vie est tant remplie d'amour par les fans que je n'ai pas le droit d'avoir celui qu'elle pourrait m'offrir. Parce que celui des fans étouffent et balayent celui des autres. Puis, je suis sans arrêt en déplacement. Ce n'est pas possible. Je ne la verrais jamais, et elle sera malheureuse. Je ne peux pas être avec elle, du moins pas maintenant.Et Merde, j'ai parlé d'amour. ça me frappe violemment. Intensément.
( A Relire : le chapitre 32 sous le point de vue de Joy )
Fin extrait chapitre Trentre- Trois
♣
Janice
C'est une étrange sensation.
Lumière ombragée. C'est dépendance et répulsion à la fois. Dépendance pour ce que je ne veux pas m'avouer. Répulsion parce que l'avouer serait valider la dépendance. Au fond ce n'est ni l'un, ni l'autre. Juste un sentiment qui dépasse tout ce que je n'ai jamais imaginer ou vécu et c'est frustrant. C'est l'apogée de la frustration vous savez, de ne pas savoir, de ne pas comprendre, de ne pas pouvoir verbaliser ce qu'on ressent.
C'est entre la peur qui me terrasse et l'excitation qui me traverse quand je plonge mon regard dans le sien.
C'est ne pas savoir ce qu'on est, ce qu'il va se passer, mais brûler d'envie de foncer.
Mon coeur est une éclipse. L'irréel bonheur que je vis en ce moment même est totalement ensevelit par l'irrémédiable peur de l'inconnu.
Mon coeur est un bombe à retardement. Il assimile toutes ses nouvelles sensations, il vit des émotions jusque là rarement traversées, des émotions auxquelles ils devraient s'habituer parce qu'elle sont le reflet de l'amour et de la joie, mais il est toujours couvert d'insécurité. Il est toujours instable, il a toujours peur, parce qu'il est habitué à ça. Il est conditionné comme une alarme et il me rappelle chaque jour qu'on peut tout perdre à tout moment et il a tellement perdu qu'il anticipe le choc, l'explosion mais il éteint aussi la lueur pour lequel je vis, pour lequel j'attends qu'elle se transforme en feux incandescent et qu'elle me brûle entièrement. Au final, Dans les deux cas, mon coeur se meurt petit à petit.
Quelqu'un de normalement constitué devrait trouver l'équilibre entre tout ça, cependant il m'est impossible de réaliser ceci.
Aujourd'hui je suis une colombe libérée de sa cage mais à laquelle on aurait couper les ailes. On entrevoit la lumière, le ciel, l'oxygène de la liberté qui nous animent de plus en plus. Ce n'est plus une illusion, il n'y a plus les bareaux pour toujours nous retenir.
Le cœur est un engin si bien alambiquer qu'il est difficile d'en trouver les ficelles du bonheur. Cette bouffée de vie est juste sous mon nez, à deux centimètres, pas plus, pas moins mais il n'y en a qu'une. Aucun droit à l'erreur et c'est de celle-ci qu'il faut profiter parce que pour l'instant la prochaine n'est pas à l'ordre du jour et on ne sera pas exactement quand on aura le droit à la prochaine. Si prochaine, il y a. Pourquoi faut-il que tout soit si compliqué ? Je suis là ou j'ai toujours voulu être depuis un certain temps et j'ai réussi. Harry et ma famille dans cette maison, c'est tout ce que je voulais. Alors pourquoi je me sens comme si le film se déroulait dans un bonheur absolu mais toujours poursuivi de cette angoissante musique qui nous laisse présager que rien n'ira ? Pourquoi j'ai toujours ce besoin d'être sur mes gardes ? J'ai une envie irrépressible de vider mon sac, de libérer mes sentiments et qu'on me laisse enfin m'envahir de ce bien être qui m'est destinée et qu'Harry me donne sans compter. Et je le sens, il est si proche, je peux presque le toucher...
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Home is where the heart is // H.S
Fanfiction« _ Écris-le. _ Pardon ? J'examine l'expression de son visage, il n'y a pas l'ombre d'une plaisanterie. Son regard diffuse des ondes qui me font frissonner tant son humilité pénètre et bouscule mes sens. _ Écoute, tu te le dois à toi même. Fais...