Chapitre Vingt-et-un.

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« La création humaine est peut-être imparfaite, mais rien n'est plus parfait dans l'univers que deux êtres qui s'aiment. »

- Marc Levy -

 
 

extrait chapitre vingt

_ Qu'est ce que tu fais ? 
 
Je panique carrément, être coincée dans un espace clos, c'est pas trop mon truc, et surtout si c'est avec lui. ça m'angoisse encore plus. Mon cœur s'affole et j'essaye de respirer tranquillement pour que ses battement redeviennent à la normal.

_ Je réfléchis.

Je suffoque complètement.

_ Tu arrives vraiment à réfléchir là dedans ?
 
Je scrute son visage grave. Il a sacrément bronzé. Comment un Anglais peut-il avoir un bronzage aussi halé ? Je suis vraiment pâle à côté de lui, je déteste ça, j'ai l'impression d'avoir perdu une bataille. Il me donne chaud. Il faut que je sorte de cet ascenseur car tout mon corps réclame la proximité du sien et ça je me le refuse définitivement.
 
_ Tu sais quoi, tu ne veux pas gaspiller une chambre très bien. Tu iras dans la mienne et Ludivine ira dans celle de ta soeur.

fin extrait chapitre vingt




5 septembre 2012 || point de vue Joy
 

_ Tu comptes faire quoi aujourd'hui Joy ?
 
Je redresse ma tête, qui trempait il y a quelques secondes dans mon jus d'orange et plante mon regard dans celui de Ludivine. J'ai dormi au mieux quatre heures, venir ici est aussi délicieux et chaud qu'une pâtisserie au caramel beurre salé tout en étant infectieux comme un poison injecté directement dans mes veines qui me paraliseraient au fur et à mesure que j'observe l'ignorance que porte Niall à mon égard. Il ne m'a pas adressé la parole depuis trop longtemps et ces moments aussi rare soit-il que nous avons partagés ensemble me manquent terriblement. En fait, je suis en colère contre moi, et ma stupide stratégie afin d'essayer de réunir les deux frères auprès de moi. Je sais bien que mon choix doit se porter sur uniquement une seule personne et étant donné que l'un est pris, l'autre devrait être le ticket gagnant. Oui, mais voilà. On n'oublie pas quelqu'un qu'on a aimé tant d'années.
 
Ludivine me fixe et attends que je daigne lui adresser une réponse. Je ne sais que faire et j'ai une mine affreuse. Je ne mérite même pas d'être dans ce palace. Je fais tâche dans ce décor somptueux. Tout est ornée d'or et de blanc, fidèle à l'architecture multiculturaliste de l'Australie et de sa capitale. Nous prenons notre petit déjeuner dans le séjour ou plusieurs tables sont mises à notre dispositions et, ou nous nous regroupons selon nos affinités. Autant vous dire, que Niall ne mange pas à ma table, mais à celle juste en face de la mienne avec les membres du staff et cette australienne qui s'occupe de leur médiatisation ici à Sydney. Lasse, je replonge mon nez dans mon jus d'orange et je réponds à Ludivine.
 
_Oh, je n'en sais trop rien. Tu voudrais faire quoi toi ?

_ Je pencherais bien pour une journée de flemmardise mais nous sommes en Australie et ce n'est pas tout les jours que ça arrive. Janice va sûrement nous proposer de visiter l'Opéra de Sydney et le port. Elle a toujours cru que Sydney se résumait à ce lieu touristique, un espèce de symbole du pays.
 
Je n'écoute même plus la fin de sa phrase, puisque j'aperçois Niall debout aux côté de cette blonde s'en aller tranquillement tout les deux. Je déteste cette situation. En même temps, je me rends compte que cette attitude m'affecte plus qu'elle ne le devrait et par cette constatation, j'en conclue que je suis jalouse. Mais, Jalouse comment ? J'ai toujours été plus ou moins possessive dans mes relations, ça peut être aussi bien amicale que plus. Sauf que depuis le début, je ne crois pas que nous entretenions une relation amicale. Ça ne serait pas honnête de ne pas le reconnaître.
 
Je reste ainsi toute la matinée penchée sur cette question.
 
L'après midi se déroule comme Ludivine l'avait prévue. Ma sœur a absolument tenu à ce que nous visitions le port et l'opéra. Elle est sortie très enthousiaste, accompagné de son appareil, afin d'immortaliser avec des clichés les moment que nous vivons. Les miens restent très amers et je suis ailleurs durant l'intégralité de la visite. J'entends juste Ludivine réprimandé Janice et sa nouvelle lubie d'installer Sally et nous autres dans la suite d'Harry. Un petit rictus se forme au coin de mes lèvres, Janice ou l'art de transformer ses propres problèmes en ceux qui appartiennent à la société. Elle a tout simplement peur de rester avec lui, les nuits, pour des raisons qui me sont inconnus, néanmoins, Ludivine reste plus vive que moi sur le coup et lui explique qu'il est hors de question qu'elle quitte sa chambre et tout son confort. Elle a envie d'être égoïste dit-elle. Là, aussi, je ne la crois pas vraiment beaucoup. Lou est aussi venu avec nous cette foir-ci et sa petite fille, que sally adore et colle sans arrêt comme une sangsue. Elles sont inséparable.
 
Une fois que nous avons fait ler tour maintes et mantes fois des ses énormes coquillages et que ma sœur a remplis son appareil photo. Nous décidons de faire une pose du côté de la plage. Lou n'a pas encore profité de la plage. Elle sans arrêt stressé par les garçons lorsque ceux_ci partent en promo sans elle. Mais Harry a été catégorique une jeune mère doit se reposer et donner de son énergie à son enfant. Il l'a donc concilier à une journée de congés avec l'accord une fois de plus du management bien évidemment. Ludivine d'ailleurs commence, un peu avoir les dessous de la célébrité et elle n'a l'air très emballée par tout ça. Nous non plus d'ailleurs. Mais, j'ai quand même hâte de voir la tête qu'elle va faire lorsqu'elle verra notre cousin.
 
Depuis une heure, une petite foule de fille ayant reconnu Lou et ma sœur je suppose nous suivent. Elles demandent même des photos, ce que ma sœurs s'évertue à faire de la manière la plus chaleureuse possible même si je sais qu'au fond, ceci n'est qu'une vaste fumisterie.
 
En rentrant à L'hôtel, Janice annonce qu'elle souhaite profiter de la piscine et étrangement c'est la première chose dont j'ai vraiment envie de faire aujourd'hui : me détendre en nageant à la piscine. Je pense pas que cela soit anodin, le fait que Janice me le propose, elle n'aime pas s'exhiber en bikini devant les autres et encore moins dans un luxueux hôtel. Ma conclusion va au fait que mon mal-être n'est pas passé inaperçue aujourd'hui.
 
Lorsque nous accédons à l'espace thermales, je me fige à la vison de Niall, Harry et les musiciens se détendant dans le Spa. Je me raidis quelque peu et me stoppe net. Janice qui a continué d'avancer se ravise et me glisse à l'oreille :
 
_ Ne t'inquiètes pas, nous sommes là pour nous avant tous. Suis moi.
 
Janice prend la peine d'ignorer de manière très théâtrale les garçons en contournant le bassin avant de se diriger à l'opposé d'ou ils sont situés. Nous nous installons sur les transat en bois de chêne mis à notre disposition.
 
Après les trois quart de l'heure passée, et deux tête piqués dans la piscine. Je me sens apaisée et j'ai presque refoulée dans mon inconscient la présence de l'irlandais. C'était sans compter sur Harry et son plongeon, enfin devrais-je dire plutôt- son espèce de saut imitateur de Jackie Chan - qui nous inondent. Je n'ai même pas le temps de relever la tête que Janice est déjà en train d'hurler.
 
Niall est tranquillement en train d'effectuer ses longueurs sous mon nez et je ne me sens même pas soulever par Harry et jeter à l'eau. Note à moi même : le pulvériser dès que j'en aurais l'occasion. Le temps que je sort la tête de l'eau. Niall n'est plus qu'à une petite dizaine de centimètres de moi. Il m'ignore littéralement et j'ai le cœur qui se déchire. Les musiciens nous rejoignent à l'eau, et un tsunami fait rage dans la salle thermale. Niall , à son tour sort de l'eau et demande aux gars, si personne ne veut l'accompagner pour aller profiter de Sydney aux couleurs du soleil couchant. Aucun d'entre eux ne répond. Et c'est sur un coup d'impulsivité que je m'entends dire :
 
_ Attends moi, j'arrive.
 
 
 
 

 

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