« _ Écris-le.
_ Pardon ?
J'examine l'expression de son visage, il n'y a pas l'ombre d'une plaisanterie. Son regard diffuse des ondes qui me font frissonner tant son humilité pénètre et bouscule mes sens.
_ Écoute, tu te le dois à toi même. Fais...
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"Il n'y a aucune honte à avoir peur, on a tous peur de quelque chose. Le secret, c'est d'identifier exactement d'où elle vient, parce qu'une fois que t'as mis un visage dessus, là tu peux lutter, tu peux vaincre tes peurs et même les apprivoiser et en faire des forces..."
- OTH -
Extrait du chapitre 35
_De quoi tu parles ?
_ Harry et moi. Nous sommes incapables de garder ce qui nous est précieux, parce qu'on veut le protéger par tout les moyens.
Je me reprends un peu face à sa révélation et je le conduis aux escaliers ou nous nous asseyons. _Tu t'es fait jeté par Joy ?
_ Non pas encore, je n'ai pas osé frapper. J'attends le matin. Je réfléchis, j'essaye d'être au mieux pour elle vraiment. Janice. Je sais que je ne la mérite carrément pas, mais je suis fatiguée. Je veux qu'elle soit là auprès de moi.
Fin de l'extrait du chapitre 35
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Point de vue Joy || 11 Février 2013
Ce matin, lorsque je me réveille, Il me semble entendre la voix de ma sœur au rez de chaussée, ce qui me semble étrange puisqu'elle était dans l'optique de revenir seulement ce soir. J'étire chacun de mes membres dans un bâillement conséquent contenant toute la fatigue accumulée depuis ces derniers mois.
Ce matin, je suis songeuse, et la paresse est trop forte pour que je ne me lève, alors je reste juste couchée cogitant à propos de tout ce que j'ai vécu depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. Chaque étape de ma vie a été marqué d'une main de fer, et lorsque je m'attends à être épuisée de faire ce tour d'horizon, en fait je ne le suis pas parce que pour la première fois, j'entrevois un avenir. Je me sens mieux que n'importe quelle période de ma vie passée. Le brouillard s'évapore, les rayons du soleil m'atteignent et j'ai l'impression de comprendre enfin qui je suis réellement, ce que je veux, ce que je peux, en qui je crois. Et ma cage thoracique se sent beaucoup moins oppressée. Je ne sais pas ce qu'il adviendra de mes choix personnels concernant mes sentiments mais je suis sûr de ça : J'aime ma vie. J'aime la lueur du jour qui me caresse la joue chaque matin, affronter la pollution de Londres sans qu'elle m'affaiblisse, braver le monde, sentir l'importance et l'utilité que je peux porter. Embellir les visages, provoquer la naissance de sourires, m'évader lorsque je sens que mon pinceau me glisse entre les mains parce que je sais exactement ce que je fais, je suis en contrôle total avec moi-même et j'ai confiance. Je sais que ce que je fais est bon. J'aime ça, mes nouveaux, amis, L'école. Les opportunités qui s'offrent à moi et qui n'ont jamais été aussi nombreuses qu'aujourd'hui.
