Chapitre Dix-Neuf. Partie Deux.

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" La connaissance est la force de la vie il faut connaitre le passé, pour comprendre le présent, et deviner l'avenir

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" La connaissance est la force de la vie il faut connaitre le passé, pour comprendre le présent, et deviner l'avenir. Savoir lire entre les lignes librement t'amène a être maitre de ta vie si tu sais penser par toi-même, N'oublie pas en ton âme cette flamme allumée, n'oublie pas l'enfant en toi et les rêves qui l'animaient"

  - Keny Arkana - Ils ont peur de la liberté -
 
 
 
 

 extrait chapitre dix neuf partie I
 
_ Bonjour.
 
 Il parle d'une voix détaché, beaucoup trop détaché comme si il se contrôlait de m'aboyer dessus. 
 
_Bonjour, je peux faire quelque chose pour vous ?
 
 _ Oui, je pense. Je cherche Janice.  
 
Je n'ai même pas le temps de froncer les sourcils que j'entends une faible voix derrière moi prononcée.

_ Aaron ?  
 
Je lui fais face, elle est mortifère, elle a les yeux gonflés de fatigue et ses cheveux sont embrouillé, je pense qu'il reflète parfaitement ce qu'elle ressent à ce moment là. C'est comme si j'étais transparent entre eux. Ils se jaugent chacun à leur tour et plus rien n'existe autour d'eux. Et ça me fait mal, pour la première fois de ma vie, quelque chose se consume dans tout mon être. Une douleur se fait ressentir au niveau de ma cage thoracique et elle se diffuse dans tout mon cœur  le sang afflue dans mon cerveau et j'ai vraiment besoin de respirer un bon coup. Aaron, l'ex de Janice. C'est marrant mais je trouve qu'il a une tête à claque. Qu'est ce qu'elle a bien pu lui trouver à ce gars ?
 

fin extrait chapitre dix neuf partie I
 



                                     ♣



Point de vue Janice || 1 Septembre 2012

 
J'ai téléphoné à l'assistante sociale du collège dans lequel est scolarisé Eva afin de la prévenir de la persistance des ses hématomes un peu partout sur son corps, des contusions au visage sont également apparues depuis ses derniers jours. Je ne sais pas comment m'y prendre avec elle. De plus,  Je la vois de plus en plus se renfermer et son mutisme m'est trop violent pour pouvoir le tolérer davantage. Etant donné que je ne sais toujours rien sur les conditions familiales de cette dernière, et que de plus, le dossier est très incomplet, J'ai décidé d'aller moi-même à la pêche aux informations. Il y a quelque chose qui me perturbe c'est qu'Eva a été intégré dans notre association pour des problèmes sanitaires, mais pas seulement, ses blessures sur le corps avait été l'élément déclencheur de son placement. le problème c'est qu'elle est ici depuis 4 mois et que les hématomes persistent. Il y a donc un problème.

Je roule, pendant plus de quarante cinq minutes avant d'atteindre dans la charmante ville de Hatfield. Je continue en admirant le paysage urbain et à la fois rural, de suivre les instructions du GPS qui me dirige dans un coin un peu plus reculé de la ville. Il y a plusieurs vieilles maisons qui cohabitent l'une à côté de l'autre. Elle pourrait avoir plus de charme si le temps et l'aspect extérieur avait été meilleurs et plus entretenue. Je me gare sous les quelques arbres qui abritent des anciennes ruines rebâtis en garage, et je sors calmement de l'automobile. Je souffle un bon coup pour me donner du courage parce que je ne sais pas à qui je vais avoir à faire et comment ils vont m'accueillir. Je m'approche craintive de la petite maison et sonne. J'entends des aboiment de chien de garde, un peu plus à l'arrière de la maison, sûrement dans le jardin. Ça ne me rassure pas plus que ça, mais je n'ai pas fait tout ce chemin pour reculer. Surtout, il ne faut pas paniquer et rester imperturbable.

Une femme d'une quarantaine d'année m'ouvre et la nonchalance de son accueil me fait froid dans le dos.

_ Oui ? S'exclame d'un air pressé et dérangé.

Bonjour, je suis bien chez Madame Shades ?

_ C'est exacte.

_ Bonjour, Je me présente, je suis Mademoiselle Walterson. Je fais parti de la L'association «  Help Handing Children ». Je suis responsable éducative du groupe de votre fille. Eva. Vous pourriez m'accorder quelque minutes ?

Elle se redresse alors qu'elle était appuyé sur le côté de la porte, énervé et à la fois stréssée. Elle observe ce qui se passe derrière elle à l'intérieur de la maison mais ne m'invite pas à entrée. Elle referme la porte d'entrée, s'avance près de moi et s'appuie de nouveau sur la porte.

_ Qu'est ce que vous voulez ?

_ C'est simple. Je voudrais savoir comment votre fille est arrivée dans notre association ? J'aimerais avoir votre point de vue sur la situation ?

Cette fois-ci, ses yeux s'agrandissent de colère et elle éclate.

_ Comment elle est arrivé chez vous, vous dîtes ? C'est simple, un beau jour l'assistante sociale de l'école m'a appelé et m'a dit qu'un signalement avait été effectué auprès de la protection de l'enfance. Depuis ce jour là, elle m'a été enlevé et je ne suis autorisé à la voir seulement que le dimanche une semaine sur deux. C'est ma fille, la justice n'a aucun droit de me la prendre.

Elle est complètement hystérique et elle a les yeux ravagées de haine. Je ne comprends pas.

_ La justice a le devoir de proteger les enfants de sa patrie madame. Les preuves sont évidentes. Si votre fille n'est plus à vos côtés aujourd'hui. C'est que l'on estime qu'elle est possiblement en danger chez vous. Vous n'avez pas remarquer quelque chose d'anormal chez vous ou chez votre fille ?

Elle a ce ton dédaigneux et insoutenable. Comment pense-elle récupérer son enfant si elle n'y met pas du sien ?

_ Ma fille est colérique et capricieuse, mais je ne la tape pas pour autant. Son beau père et moi l'élevons du mieux que nous pouvons. Nous sommes en droit de la corriger verbalement lorsqu'elle agit de manière irrespectueuse. Je ne sais pas pourquoi vous êtes ici. Cela ne vous regarde pas. Je récupérais ma fille par la force de la loi. On se retrouvera au Tribunal.

_ Madame. Ne vous méprenez pas. Je souhaite juste le bien être de votre fille, et peu importe comment elle agit. Il est certain qu'à l'heure actuelle et depuis qu'elle est arrivé ici, elle est dans une détresse permanente. Je cherche juste à comprendre. Merci de m'avoir accordez de votre temps. Au revoir Madame.

_ Ouais c'est ça.

Elle marmonne dans sa barbe se positionnant dos à moi tout en rentrant dans sa demeure et me claque la porte au nez. Elle n'est vraiment pas commode. je soupire de frustration  n'ayant pas pu obtenir les informations que je désirais. Si seulement, j'avais pu entrer dans cette foutu maison.

En voiture sur le retour, je téléphone à l'assistante sociale de l'établissement qui a déclenché le signalement. Elle m'explique que depuis un an, elle soupçonnait qu' Eva était maltraité, mais qu'elle en avait eu les preuves seulement en fin d'année et de là, elle avait pu être ausculté par un médecin à propos de ses bleues. Je lui demande  alors si Eva aurait déclaré quelque chose, et apparemment, elle aurait nié que sa mère ou son beau père la violentaient physiquement mais les faits étaient là donc, le juge avait préféré la placer.

La mère m'a bien également dit qu'elle ne la traitait pas mal physiquement et contre toute attente, je pense qu'il s'agit bien de la vérité. Cependant, quelque chose ne va pas avec la maternelle. J'ai une horrible sensation qu'un élément m'échappe mais je ne vois pas ce que ça peut  être. C'est affligeant. Le pire c'est que je pense que cette histoire va bien au delà de violence physique, il suffit de l'observer cinq minute. Son degré de mutisme de cette jeune fille a atteint son paroxysme. Et franchement, c'est quelque chose qui m'effraie énormément.

En arrivant à l'association. Je ne perds pas de temps. J'installe les ados en salle de travail pour les aider dans leurs devoirs et je m'avance vers Eva. Je lui suggère de venir m'aider à aller chercher du matériel scolaires dans la local pour nous permettre d'étudier dans de meilleures conditions. Elle ne me réponds pas mais néanmoins elle se lève de sa chaise et me suit.

_ Comment se sont passées tes cours Eva aujourd'hui ?

Elle me murmure un faible « bien » et continue de me suivre.

_ Est ce que tes notes sont bonnes ?

_ Ça peut aller me dit-elle sans conviction.

_ Tu voudrais faire quoi plus tard ?

_ Être heureuse.

Elle me répond d'une telle mélancolie que j'en suis bouleversée, son regard vide observe la fond du couloir comme si il ne finissait jamais, comme si elle n'en trouvait jamais l'issue et qu'elle se perdait un peu plus.

Je suis souris tristement. Elle a tout de même un but dans la vie, ce n'est peut être rien, mais ça aide à croire en l'avenir.

_ C'est un beau projet de vie, à force de persévérance. Tu y arriveras. Silence. ses yeux brillent, je sais qu'elle se retient de pleurer. Allez viens aide moi à porter ces cartons.

J'entre dans le local sombre ou s'entasse plusieurs cartons. J'ouvre certains parce que l'organisation de cette association est tellement bien faîte, qu'elle n'a pris la peine de nommer les cartons en fonction de ce qu'il contenait à l'intérieur. Je fouille en trouvant les cahiers et les stylos que je cherchais... Je n'oublie pas qu'Eva est derrière moi, sûrement la tête basse, regardant le sol, affreusement fermé.

_ Tu sais, je comprends que tu ne veuilles pas parler de ce qui te rends malheureuse.  Je suis ton éducatrice. Ce que tu me raconteras, je ne le dirais à personne. Sache que ce que tu caches doit certainement être douloureux à garder, plus que si tu en parlais, seulement tu ne le sais pas encore parce que tu n'en a pas fait l'expérience. Je serais là n'importe quand, lorsque tu voudras t'exprimer. Je ne te demandes pas de me répondre Eva mais Je suis contente que tu ais écouté ce que j'avais à te dire.

Je me retourne pour observer une quelconque réaction de sa part. Elle n'a pas bougé d'un seul pouce s'appuyant sur un des carton que je lui ai donné. Espérons que le message est passé.
 
 La journée se finit plus rapidement que je ne l'aurais pensé. Je suis assez contente de mes pré ados. Ils n'ont pas été trop déconcentré dans leurs devoirs. Tant mieux par ce que je suis extrêmement préoccupée par Eva. Je suis consciente qu'elle doit encore subir des choses terribles, aux vu de ses blessures et même à l'association, elle n'est même pas en sécurité. Une idée me vient. Il faut que je la suive, lorsqu'elle se rend au Collège et quand elle le quitte. Peut être que ça m'apportera plus d'élément sur ce qu'elle subit. Il peut s'agir de n'importe qui, n'importe quoi. Elle me fait confiance, cette association me fait confiance, je n'ai donc pas le droit à l'indulgence. Je suis peut être trop sévère avec moi même, mais comment ne pas avoir la pression ?  Nous ne sommes pas dans un hôpital ici, pourtant, si nous agissons comme il faut, nous arrivons à sauver des vies. Il ne faut jamais l'oublier.
 
Une fois dans la rue, tout me revient en tête. Je sais ce qu'il m'attend en rentrant Aaron qui souhaite me parler. C'est une vague, un déferlement d 'émotions qui vient m'envahir. L'angoisse me pénètre, et je suis obligée de stopper mon chemin pour réapprendre à respirer quelques minutes parce que oui, j'ai peur que mon organisme se perde et ne sache plus ne serait -ce que  le déroulement automatique d'une respiration. Toute mes capacités sont réduites à néant absorbé par le stress de rentrer chez moi et faire face à Aaron.



                                        ♣



Point de vue Harry

Home is where the heart is // H.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant