Home is where the heart is // H.S

Chapitre Dix-Sept.

 " S'accrocher à l'Espoir comme à une bouée de sauvetage, c'est tout ce qu'il reste à faire lorsqu'on pense que le gouffre se creuse davantage que l'on avance d'un pas. On dit souvent quand on est proche de la déchéance psychique, qu'on a un pied dans la tombe. Concentrez vous alors, sur l'autre pied, qui lui puise dans une force pour empêcher votre autre pied de tomber dans la fosse. Cette force, elle a un nom, elle s'appelle l'Espoir " - © Céline -
 
  
 
 
extrait du chapitre seize
 
 
 
_ Pose ce portable. Je pense qu'il faut que tu viennes immédiatement dans le salon. Surtout prend une grande inspiration lorsque tu passeras cette porte. C'est un conseil.  
 
Au vu du regard inquiet et alarmée que je lui lance, elle finit par comprendre que c'est important et marmonne quelques justifications pour permettre de raccrocher le téléphone.
 
 _ Qu'est ce qu'il se passe ? me demande t-elle d'une voix tremblante.
 
  Je lui fais juste signe de me suivre, ce qu'elle s' évertue à faire. Je me retourne pour observer sa réaction à la vue des deux hommes quand je la vois tourner de l'œil et s'écrouler par terre.
 
[...]
 
_ Nous avons reçu, une somme d'argent importante provenant d'un donneur anonyme aujourd'hui au centre. lui soufflai-je la tête écrasé contre mon canapé moelleux.  
 
 _Ah bon, me dit il continuant de sourire. Vous en avez de la chance.  
 
_ Harry, est ce que tu y es pour quelque chose ? Lui demandais-je plus sérieusement. 
 

  _ Le principe d'un don anonyme, c'est que justement la personne préfère rester anonyme. me répond-il en s'approchant davantage de mon corps.  
 
_ Tu ne nies pas alors...Harry, Pourquoi tu ne veux rien me dire, te concernant ? Tu ne me fais pas confiance ?
 
fin de l'extrait du chapitre seize
 
 
 
                                     ♣
 
 
 
 29 août 2012 || Point de vue Joy
 
 

Il y a des jours, ou on aimerait être au milieu du désert du Sahara complètement déshydratée et affamée à en bouffer du sable plutôt que d'affronter la réalité.. On pense alors, qu'on ne s'en sortira jamais, même avec le maximum de courage qu'on y aura rassembler. C'est en vain. Au moment, ou je me réveille, la tête engourdie de ces horribles cauchemars, il s'avère que tout ça est bien réel. Ce sont dans ces moments là, lorsque même les rêves sont les plus difficilement supportable, qu'on préférerait dormir plutôt que d'être bel et bien éveillée. Et Ça fait mal, tellement mal.
 
Un océan n'aurait pas été suffisant pour exprimer tout ce que j'aurais aimé pleuré maintenant.
 
Thibaut.
 
Comment ce simple nom, peut encore être aussi douloureux. C'est abominable. Je n'arrive pas à croire qu'il ait eu le culot de se rendre ici à Londres même dans mon propre domicile avec Niall, celui qui essaye tant bien que mal de panser mes blessures...
 
L'Amour, c'est un bien grand mot, qui évoque toujours un sentiment infini, nous comblant pleinement, entièrement et complètement. Seulement on oublie, que le meilleur peut se transformer en pire en un claquement de doigt., en un clignement, en une fraction de seconde. Lorsque tout s'arrête et qu'on nous arrache à cette bulle dans laquelle on n'avait été enfermé, protégé. Je n'arrive pas vraiment à mettre des mots sur cette relation que j'ai entretenue avec Thibaut. Tout ce que je sais, c'est que la moindre pensée dérivant vers lui, me provoque des spasmes infernales dans mes entrailles.
 
Pourquoi ? Thibaut et moi n'avons jamais été ensemble. J'ai toujours espéré alors que je savais l'issue fataliste de cette relation. Une profonde amitié, des rapprochements, de la tendresse, des mots... Des mots qui vous font du bien. Puis de l'incompréhension face à son changement de comportements. L'incompatibilité de nos âmes d'après son point de vue puis des mots qui heurtent la conscience et le cœur. Des pleurs, des déchirures, des réconciliations puis à nouveau des séparations. Voici la définition de ma relation avec cette homme. La peur de briser une amitié à cause de l'insécurité et du doutes de nos sentiments réciproques, baigné dans le silence, jamais évoqués. La peur de se perdre l'un l'autre est ce qui découle de notre séparation définitive.
 
Honnêtement, je n'arrive toujours pas à évaluer l'ampleur de la situation. Je suis juste brisée et j'attends qu'on m'explique pourquoi on réveille tout ce qui m'écœurait et ce qui me faisait me détester.
 
J'observe la faible lumière, qui s'échappe de la fenêtre, il doit être encore tôt. Je bouge mon bras afin d'atteindre ma table de nuit, découragé par le simple effort de lever mon corps. Je tâte cette dernière dans le but de récupérer mon portable. Je sens enfin une forme rectangulaire avec sa structures râpeuses,  devinant qu'il s'agit des touches. Je le saisis.
 
Je soupire.
 
Huit appels manqués de Thibaut. Trois de Niall.  Et Merde.
 
Ma cage thoracique et mes poumons se figent et je me sens si lourde. J'ai l'impression que je vais étouffer. Je me lève pour tenter de respirer convenablement. Je me rends dans la cuisine en passant par le salon et devine une masse de cheveux imposante. Je m'approche au dessus du canapé et écarquille les yeux lorsque je comprends, Qu'Harry dort sur le fauteuil. Que fout -il là ?
 
Je me retourne pour atteindre le buffet de la cuisine ou dort l'évier. Un grand verre d'eau me fera le plus grand bien. Franchement plus rien ne m'étonne dans cette maison ; Si Harry est là, c'est qu'après tout, il n'est pas aussi stupide et insensible que je le pensais. Je crois que même si il envoi des piques à Janice à longueur de journée, du moins lorsqu'il la voit, c'est qu'il n'est pas non plus hermétique à son charme. Je ne sais pas si il est attiré par elle ou non mais je pense qu'il l'aime bien, il l'apprécie, c'est incontestable.
 
_Joy ? Entends-je dans un souffle.
 
Et merde je l'ai réveillé. Il ne manquait plus que ça.
 
_ Oui Harry, Qu'est ce que tu fais là ? Il est 5h30 du matin.
 
_ Euh... Je me suis endormi, sur le canapé. dit-il hésitant et déstabilisé
 
_Ah vraiment ? dis-je avec amusement

Je suis sceptique. Ce n'est pas le genre de la maison. Janice ne l'aurait pas laisser dormir sur le canapé. De plus, c'est ridicule, il habite à moins de dix mètres d'ici. Ça demande quoi ? Dix pas au maximum et encore je suis sûr qu'il a de grandes foulés.

_Bon d'accord. Janice était extrêmement fatigué hier, après l'hôpital, Niall et Thibaut. Elle était un peu bouleversée. Elle a eu peur pour toi et elle a toujours peur d'ailleurs. Elle s'est endormie sur le canapé, je l'ai porté jusque dans sa chambre et Je me suis allongé ici.

_Tu n'es pas rentré chez toi ?

_Non, elle m'a demandé de rester. rétorque t-il agacé

Gros silence. Je ne m'attendais pas à ça. Elle a du perdre les pédales pendant quelques instants au vu du débit émotionnelle.

_Comment vas-tu toi ?

Je suis surprise de sa question. De ce tout nouvel intérêt pour moi. Qu'est ce qu'il lui arrive ?  Quelqu'un l'a déposséder de son corps ou quoi ? J'ai envie d'aller le frapper avec un pelle.

_Ça va merci.

_Alors c'est ça la tragédie de ta vie ? Dit il dans une ironie déconcertante.

_Quoi ?

_D'être amoureuse de deux hommes en même temps  et qui de plus, s'avèrent être jumeaux.

_Quoi ? Mais...

_Tu connais Thibaut, n'est ce pas ? C'est pour ça que tu as été aussi troublée lorsque tu as rencontré Niall. Janice a eu la même réaction que toi la première fois qu'elle l'a vu, elle l'a même appelé Thibaut. Il s'est passé quelque chose en France avec ce Thibaut. Et Niall ne te laisse pas indifférente. La question est de savoir plutôt, si tu l'aimes bien pour ce qu'il est et pas parce qu'il est une copie  conforme de l'homme que tu avais laisser en France.
 
 Laisser, laisser en France ? C'est lui qui m'a jeté. Il ne sait absolument rien de cette histoire. ça me rend folle furieuse. Je bouillonne.
 
Je fronce les sourcils,  interprétant ce geste comme révélateur de mon étonnement sur une vérité inébranlable. Il continue sa tirade.

_Nous avons rencontré Thibaut, il y a cinq jours. J'ai eu le temps de réfléchir à tout ça depuis. Je suis prétentieux et peut être égoïste mais je ne suis certainement pas débile. Les relations ça me connaît. Crois moi. C'est moi qui ai présenté Danielle à Liam. Finit il dans un sourire glorieux.

Je suis affreusement sceptique. Mr Styles aurait des talents cachés. On en apprend tout les jours. Il serait perspicace. Incroyable. J'arrive parfaitement à masquer le fait que je sois déstabilisée par son discernement implacable. Je lui avoue, qu'il doit certainement avoir raison. J'ai un peu peur des répercussion de ce qu'il sait mais je suis trop fatiguée pour m'expliquer avec lui, le courage me manque. Je me retourne et avance de quelque pas en direction de ma chambre, lorsque Harry se lève.

_Qu'est ce que tu fais ? L'interpellais-je

_Je m'en vais. J'habite en face. J'ai besoin d'une bonne douche et de quelques heures de sommeil dans un bon lit. Je reviendrais plus tard.

 
     ♣
 
 

 Point de vue de Niall