Chapitre Douze.

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"Vous voyez cet arbre qui bourgeonne lorsque le printemps pointe le bout de son nez ? C'est grâce à ses racines imbriquées dans la terre et hydratée par la pluie qu'il grandit, murit et s'embellit un peu plus

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"Vous voyez cet arbre qui bourgeonne lorsque le printemps pointe le bout de son nez ? C'est grâce à ses racines imbriquées dans la terre et hydratée par la pluie qu'il grandit, murit et s'embellit un peu plus. Il vous donne ce magnifique phénix qui renait de ses cendres chaque année, à chaque cycle de la vie. Retirer un seul de ses éléments et la grandeur de la nature rend l'âme. Il en est de même si on m'enlève ma sœur" - © Céline -


Extrait du chapitre onze

Mais il s'agit de Joy. On voit le bout de son nez qui dépasse et il est en dessous de la tête de Niall. Janice est plus grande que l'irlandais.

_ Harry qu'est ce que tu veux ? Janice est de mauvaise humeur ok ?! Tu ne vas pas arranger les choses en te pointant ici

_ Joy ?! S'exclama mon ami, choqué et je crois un peu bouleversé.

Aie. Je n'avais pas prévue ça. Joy ouvre cette fois-ci la porte en grand.

_Niall.

[...]

Niall s'assoit a près de moi et je suis ravie que Joy, prenne place à ses côtés. Je crois qu'ils ont des choses à se dire tout les deux.

fin de l'extrait du chapitre onze






Ce chapitre est sous le point de vue de Joy || 11 aout 2012


Les rayons de soleil qui traversent mes rideaux opaques suffisent amplement à me réveiller dans une extrême mauvaise humeur. J'ai sûrement dû faire un cauchemar cette nuit, a part si hier en était un bel et bien un, vivant. Bref, Aujourd'hui, il ne faudra pas me parler. J'espère que Janice en a finit avec ses crises perpétuelles d'hystérie parce que je suis à cran. Je fais pourtant attention à poser mon pied droit en premier lorsque je sors de mon lit. Je regarde l'heure. Il est neuf heures. Je dors habituellement jusqu'à onze heures.

Je file en premier lieu à la salle de bain afin d'examiner mon visage. J'ai les paupières gonflées à bloc. J'ai d'ailleurs l'impression qu'elles vont exploser. J'ai définitivement trop pleuré la nuit dernière. Je cherche dans le placard encastré sous l'évier des lingettes qui me permettraient de me rafraîchir, et de désenfler mes yeux. Si Janice me retrouve dans un tel état, j'aurais le droit à un interrogatoire et elle fera tout de suite le lien avec Niall, alors que ça n'a pas de rapport avec lui. Enfin pas concrètement.


Une fois, mon teint épuré et mes cernes atténués au maximum, je me dirige vers la cuisine pour tenter d'avaler un fruit ou quoi que ce soit qui me permettrait de cacher toute ma pâleur. Je m'avance vers la pharmacie au dessus du plan de travail, ou est disposée la cafetière et décide de prendre des vitamines. Évidemment comme je suis trop petite, il me faut monter sur une chaise. J'essaye d'être discrète au maximum, parce qu'il est hors de question que je réveille ma sœur.


Une fois les cachets pris, Je me laisse emporter par le canapé du salon et allume la télévision. Il ne me reste plus qu'à attendre le réveil de Janice et Sally.

Cet après midi, nous avons décidé de faire quelques emplettes. J'espère éviter les achats compulsif qui traduirait un certain mal être, un vide. Je me suis embourbée un problème monumentale parce que je sens, je sens que j'ai vraiment besoin d'acheter sans compter sur un coup de tête. Faire quelque chose de fou, mais dont les conséquences seront moindres.

Oublier.

Oublier le temps de quelques heures les difficultés et profiter de l'instant présent.

Hier, pourtant Niall ne m'a pas donné ce conseil là, mais je n'ai pas envie de l'écouter. De quel droit entre-il dans ma vie ? De quel droit se mêle t-'il de celle ci ? Et Pourquoi pense-il avoir une quelconque influence sur moi ? Peut être parce qu'il ressemble à Thibaut. Ils ne sont pas les mêmes et ne le seront jamais. Je veux Thibaut. Niall n'est qu'une pâle copie de celui que je désirais plus que tout. Je suis tombée dans le piège une fois. La deuxième fois n'arrivera pas. Je me le suis promise.


Flashback


J'observe ma sœur quitté le salon et rejoindre la cuisine, afin de se comporter en bonne hôte et nous rapporter quelques rafraîchissements. Je suis maintenant avec Niall et Harry. J'aurais désirée parlé en tête avec le blond pour lui expliquer les raisons de mon silence mais je me sens trop gênée par la présence du bouclé. Il ne me met pas à l'aise.
Un lourd silence religieux plane au dessus de nos têtes et j'ai vraiment envie à ce moment là de m'enfuir, courir dans un cimetière, creuser un trou et de m'y foutre dedans, tellement je suis mal.

Je sens une légère brise et me tourne automatiquement en croyant la fenêtre ouverte lorsque je vois Harry, debout partant en direction de la cuisine. J'ai peut être penser trop fort ou trop haut et maintenant même si il en quelque sorte répondu à mes attentes. Je crains le pire avec ma sœur.

Je donne moins de cinq minutes à Janice avant d'entendre ses hurlements digne des plus grands soprano de la planète.

_ Tu vas enfin me dire quelque chose ? Ou je peux repartir ?

Je fais face à Niall, qui est assis depuis une dizaine de minutes à mes côtés. Son regard virulent me fait violence quant aux mots que je vais prononcer. Il est hors de lui, et je suis responsable de son éréthisme. J'essaye tant bien que mal de dompter mon palpitant mais j'ai tendance à croire qu'il va sortir de ma cage thoracique. Je suis exténuée par le simple fait d'être aussi investit émotionnellement. Je ne sais absolument pas quoi lui dire. Mes paupières se referment et je prends une très longue et grande inspiration discrètement. Je ne veux pas qu'il remarque que je suis plus que nerveuse.

_ Je...Je suis désolé.

Je hais cette sensation. Cette homme a la capacité de me rendre si vulnérable en quelques syllabes. Je suis une âme prisonnière de son bon vouloir, et je ne veux pas, j'ai déjà essayé et ça ne m'a pas réussit. Il me rappelle davantage thibaut, plus que je ne le voudrais et j'ai déjà l'estomac qui se serre et se tord tant. Je me sens comme dans ce livre étouffant, Huit Clos. Jean Paul Sartre est un homme ingénieux. Il a vraiment tout compris. L'enfer, c'est les autres.

_ C'est tout ? Je n'attends pas seulement des excuses. Je ne comprends pas. Est ce que j'ai fait ou dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Je fixe ses prunelles m'empreignant de sa culpabilité. C'est insoutenable de le voir dans une telle détresse. Je n'arrive pas à saisir pourquoi il réagit comme un homme aussi blessé. Enfin, je crois ? Peut être qu'il se fiche de moi ? Si, c'est le cas, C'est un parfait acteur.

_ J'ai mes raisons. Il faut que tu saches que ça n'a rien à voir avec toi, rien du tout. Il s'agit de moi et personne d'autres.

Enfin si, d'un autre garçon dont il ignore l'existence mais je n'ai pas l'attention de lui en dire davantage et je ne pense pas qu'il soit exactement la bonne personne à qui il faut que je m'adresse pour aborder le sujet tabou : Thibaut. Je m'en veux encore de penser à lui alors qu'un tout autre individu se tient devant moi. C'est injuste.

_ Et c'est tout ? S'exclame t-il légèrement indignée .

_ Je sais que c'est peu. Je suis navrée. Je ne peux pas en discuter avec toi.

_ Parce que je ne pourrais pas comprendre ? Fait-il avec son air accusateur.

_ Non, ce n'est pas ça, Niall.

Je souffle. Dans quelle sorte de cercle vicieux, j'ai été m'embourber ?

_ Pourquoi tu as quitté la France ?

J'accuse le coup. Je ne m'attendais absolument pas à ce type d'interrogatoire. Je suis étonnée, en fait, qu'il ne soit pas au courant. Oncle Sam, ne le leur en a rien dit alors ?

_ Presque plus rien ne nous retenait en France. Nous avons décidé de rejoindre Oncle Sam.

_ Et vos parents ?

_ Mon père s'est remarié, il a refait sa vie, plus ou moins sans nous. Ma mère est décédée depuis ce début d'été.

Je ferme à nouveau les yeux. J'ai exposé ses mots comme si ils m'étaient égal de les prononcer alors que c'est faux. C'est encore difficile, d'y penser, de le mentionner, de le revivre. Une larme roule le long de ma joue. Je suis à deux doigt d'imploser. Cette douleur dans mon thorax ne demande qu'à être déverser, mais je n'y arrive pas. Je suis comme orpheline maintenant. Trouver la force d'avancer est le plus compliqué à présent. Je ne vais pas vous faire un dessin, se relever est impossible à faire si il n'y a pas d'étincelle qui nous habite. C'est ainsi que va la vie. On tombe, on se blesse, mais on ne se laisse pas mourir, la survie nous force à attraper n'importe quels supports auxquelles on pourrait s'accrocher et qui nous donnerait assez d'énergie pour continuer à avancer tout en laissant ce qu'on a heurter derrière.

J'aurais sûrement tous ses souvenirs douloureux dans un coin de ma tête qui pourraient resurgir à n'importe quel moment.
Cet instant, ou j'ai entendu le téléphone sonné. Cet instant, ou j'ai décroché. Cet instant, ou j'ai entendu la voix du médecin et l'instant ou on a prononcé ces mots.

Tout le monde possède ses propres démons et j'ai les miens.

Je sens une main se poser sur mon épaule. Un regard de pitié m'examine. Je n'ai pas le courage de dire un mot de plus. J'espère qu'il comprendra.

_ Je suis sincèrement désolé Joy. Je...je ne la savais pas. Ton oncle n'a pas daigné nous tenir au courant. Je ne sais pas quoi te dire. Je ne pense pas pouvoir panser tes maux avec mes phrases toutes faites.

Il redevient silencieux, et sa vision se perd sur notre table basse. Je sais qu'il est compatissant de notre malheur. Tout le monde l'est. Mais, j'en ai tout simplement marre des personnes venant nous plaindre dix minutes pour satisfaire leur conscience, alors qu'à la seconde suivante, ces gens-là retourneront tous de nouveau à leurs activités en nous laissant au bord du chemin mes sœurs et moi.

_ J'aimerai t'amener à un endroit demain, si tu le veux bien. Tu n'as rien à faire ?

_ Je sors avec mes sœurs.

_ Toute le journée ?

_ Non, seulement l'après midi.

_Très bien, je passerais te prendre au coucher du soleil.

J'ai envie de lutter contre tout ce mépris qui m'habite, puis je me rends compte qu'il s'agit de Niall et non de Thibaut. Janice a raison je projette trop. Cette pensée a le don de me calmer immédiatement. De plus, Niall est le premier à m'inviter quelque part depuis que je suis à Londres, et j'ai besoin de m'aérer l'esprit.

_ C'est d'accord.

Nos pupilles se rencontrent et dans un soupir, le temps s'arrête et je lutte pour que mon cœur ne rate aucun battement, parce qu'il m'a donné trop de fil à retordre ces dernières années, et j'ai envie de faire une pose et de profiter de la vie. Je pense à toutes ces choses, alors que je suis à deux doigts de me noyer dans ses magnifiques iris. J'en frissonne.
Notre contact visuel est brisé parce j'entends ma sœur crier dans la cuisine, ce qui me fait me retourner pour examiner la cuisine, puis, je regarde subitement ma montre. Elle a tenu vingt minutes sans hurler, c'est un beau progrès, surtout qu'il s'agissait d'Harry. Puis plus aucun bruit. Je n'ose pas me lever et avancer, j'aurais trop peur de me retrouver dans un scénario de thriller ou ma sœur serait étendu sur le sol dans une marre de sang.

Quelques minutes plus tard, Ils reviennent ensemble calmement. Harry glisse à Niall qu'il est temps de partir après notre petit apéritif et ils s'en vont aussi rapidement qu'ils sont arrivés.

Le temps de nous saluer et ma sœur referme la porte derrière eux.

Home is where the heart is // H.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant