Chapitre Vingt-Huit.

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Les médias reflètent ce que disent les gens, les gens reflètent ce que disent les médias

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Les médias reflètent ce que disent les gens, les gens reflètent ce que disent les médias. Ne va-t-on jamais se lasser de cet abrutissant jeu de miroirs?

- Amin Maalouf -





extrait du chapitre 28

Je me relève difficilement. Toute forme d'énergie m'a abandonné il y a déjà deux semaines. Chaque jour est une épreuve. Je ne m'imaginais pas à quel point ça pouvait être douloureux de tomber sur des images d'Harry à la télévisions à Paris là ou tout à commencer,  puis à Madrid. Je ne regarde jamais la télé et pourtant je suis attirée à elle parce que je sais que c'est uniquement par ce malheureux écran que je peux être en lien avec lui, même si c'est à sens unique. Il a l'air heureux et même si je me dis que tout ça est pour son bien à lui, cette image me brise. Je sais qu'il est nécessaire que je me ressaisisse et que mes sœurs m'attendent, Je sais qu'il faut que je sois forte. j'ai juste besoin de retrouver une autre source d'investissement et tout ira bien. Je me le promets. 

fin de l'extrait du chapitre 28



5 Novembre || Janice

Le subterfuge.

Il avait été extrêmement pernicieux. J'essayais en vain de sourire devant le monde mais le soir je ne pouvais m'empêcher d'être un amoncellement de solitude. Parce que oui, le monde s'était accaparé de ma vie intime, le monde m'épiait, et m'observait m'écrouler.

Depuis qu'Harry avait disparu de ma vie, je croyais avoir eu le seul bénéfice de la liberté intime, celle qui m'avait été volé par ce contrat et même aujourd'hui, je ne la possédais plus. J'évitais tout élément de médiatisation. La télé, la presse, la radio, les panneaux publicitaires. Mon esprit divergeait quotidiennement sur le tournant pitoyable que ma vie prenait mais il fallait encore que ces monstres me le rappellent. Peut -être n'avais-je aucun recul sur l'émotion virulente que je projetais sur eux mais je m'en fichais. Il fallait bien que je déverse ma colère, mon inconsolable tristesse quelque part. Je ne pouvais pas le faire dans le cadre de mon travail, ni auprès de mes sœurs. Ils étaient tout ce qu'il me restait. Mes sœurs et ses enfants. Evidemment, me plaindre fréquemment de ma vie était devenue un calvaire pour moi, et plus personne ne me supportait et pour ainsi dire je ne me supportais plus non plus. D'autres personnes devaient sûrement souffrir plus que moi, je n'en doutais pas et je tentais de me rassurer par ce simple et horrible constat. Pire situations existent et si des êtres plus malheureux souffrent alors je n'étais pas perdue. Je pouvais rebondir et rien que par respect pour ses individus, je ne pouvais me permettre d'aller plus mal. Voilà comment j'en étais réduite à penser.

Je n'avais pas vraiment réfléchie au dommages collatéraux de ce contrat. Je savais que le monde « peopolisé » ne m'oublierais pas de suite, mais je pensais qu'il ne s'agissait d'une affaire de quelques semaines. Or, cela perdurait. Le cercle vicieux continuait de s'acharner sur moi, c'est à dire que maintenant que je n'étais plus avec Harry. Les paparazzis prenaient des clichés de mes instants privés, souvent lorsque j'entrais dans une grande phase de mélancolie. Maintenant, après avoir été insultée et bafouée, on m'accusait d'être une comédienne, mettant en scène mon propre mal être afin de centrer l'attention sur moi et d'attendrir, je cite «  le Harry bien trop aimable ayant le coeur sur la main. » C'était évidemment faux. Ce que je désirais le plus au monde, C'était me préserver pour à nouveau préserver ma famille.

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