Chapitre Deux.

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« Prenez garde à la colère d'un homme patient

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« Prenez garde à la colère d'un homme patient.  »  John Dryden

Extrait du premier chapitre
 
_Demain, nous mangerons en famille, mes frères et mon fils viennent pour vous rencontrer également.

Fils ? Il ne me semble pas que Sam ne m'ait parlé de ça.

_Oui, Elisabeth a eu un fils de son précédent mariage, il a ton âge Janice d'ailleurs. Ça devrait faciliter le dialogue. "
 
Fin du premier chapitre
 
 

16 avril 2012

_ Janice, qu'est-ce que tu fais ? On nous attend en bas.                                                       _ Oui j'arrive, je tentais juste de joindre maman.
 
 Maman ne décroche pas son foutu portable, elle doit être en promenade avec son groupe à l'hôpital ou en activité manuelle. Elle commence a être stressée si elle n'a pas de nos nouvelles après deux jours, généralement. Je laisse un message vocal. Elle sera sûrement rassurée de nous savoir en bonne forme près d'Oncle Sam
 
Bon d'accord, je fuis par la même occasion. Je suis en panique. Je n'ai absolument pas l'habitude des repas de famille. Le dernier auquel j'ai participé date d'il y a plus de dix ans. Je ne sais plus ce que c'est, finalement. Je crois que c'est pour ça que j'ai peur, peut-être de me rappeler le bonheur procuré et de la chaleur familiale qui émanait de ses réunions parce que oui. Oui, il est douloureux de se souvenir à quel point le passé était ce qui me rendait heureuse et à quel point le présent est désastreux.

De plus, je n'ai pas spécialement confiance en moi, et surtout je déteste faire mauvaise impression lorsqu'il y a un enjeu de taille. La famille pour moi, c'est tout. Il est important et essentiel de créer un bon contact avec les proches de mon oncle.               
     
_ Bon allez, Janice. Détends-toi et souris, ça devrait le faire.
 
Facile à dire. Ma sœur est parfaite. Elle se tient devant moi, un sourire plaqué au visage, elle respire la bonne humeur. Bon je sais, je n'ai pas un point de vue très objectif mais elle est vraiment exceptionnelle. Je me rends compte à quel point elle a bien grandi. Je suis très fière de ce qu'elle est devenue, et de la jeune femme qui est en train d'émerger de ce cocon d'adolescence dans lequel elle se sublime à merveille... Depuis quelques temps, je me demande parfois laquelle d'entre nous est l'aînée. Les rôles se mélangent, et c'est vrai qu'on m'aborde souvent  pour me questionner sur une possible gémellité entre nous.

Je descends lentement les escaliers précédés de ma sœur, comme pour retarder au maximum l'échéance et au même moment, on sonne à la porte. C'est Elisabeth qui s'empresse d'ouvrir celle-ci et d'enlacer son fils, qu'elle a l'air de ne pas avoir vu depuis des mois. Joy se précipite près de notre très sympathique nouvelle tante et s'approche de ce que je suppose être Edward.
 
_ Enchantée, Joy. Je suis heureuse de faire ta connaissance.
_ Et bien de même, bienvenue dans la famille.
 
 
Après de brèves salutations, nous nous installons dans le jardin sur la terrasse. Nous avons un splendide soleil aujourd'hui, et cela m'apaise. Je ne suis pas superstitieuse, mais le mauvais temps ne m'aurait pas rassurée sur le déroulement de la journée.
 
 
Le repas est terminé. Je suis restée en retrait tout le long du déjeuner, les frères d'Elisabeth sont arrivés un peu en retard à cause des embouteillages dans la ville. Je suis assise à côté de Williams, le plus âgé. Il est vraiment cool et me met à l'aise très rapidement, ce qui chez moi est un exploit. Ma sœur Sally sur les genoux, je laisse Joy parler, elle s'entend déjà bien avec Ed et n'a toujours pas dévoilé le fait qu'elle soit ultra fan de son album. Elle ne va pas tarder à craquer, c'est sûr. Je l'aime bien cet Ed, il a aussi un côté réservé, du moins au premier abord que j'apprécie, il n'a pas l'air d'avoir la grosse tête, et c'est plutôt un élément positif.
 
De toute façon, je verrais assez vite s'il a un égocentrisme surdimensionné. La Psychologie de l'individu, je connais assez bien, c'est automatique chez moi, mon esprit d'analyse resurgit rapidement. Ça m'aide à avoir plus confiance d'une certaine manière, d'en savoir plus sur eux qu'eux en savent sur moi. Et j'ai l'impression d'avoir un certain avantage que les autres n'ont pas.
 
Depuis quelques minutes, ma sœur Sally, Williams et Joy jouent dans le Jardin. Sally est restée tranquille pendant deux heures, elle a besoin de se dépenser. Je vois qu'Edward me sourit, il s'approche. Il est temps que je prouve que je suis capable d'être une fille tout à fait normale, et en capacité de se socialiser. Il s'installe à mes côtés et me demande comment se passe le début de notre séjour.
  
_ Nous sommes arrivés hier en fin de soirée. On a très bien été accueillies. Ta mère est tellement généreuse.
       
Et c'est vrai, je le pense réellement. Elle a tout l'air d'une femme qui comble mon oncle, et ça ne peut que me donner une sensation positive sur Elisabeth. Un rictus se dessine sur le recoin de ses lèvres : je crois qu'il est satisfait de ma réponse. Il ajoute :

Home is where the heart is // H.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant