Chapitre Un.

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« Dans le cœur humain, il y a des cordes qu'il est préférable de ne pas faire vibrer.  » Charles Dickens ♪♪

 


 15 Avril 2012

 
La solitude, celle qui t'empoisonne, s'infiltre dans tes veines, jusqu'aux artères de ton cœur, et compresse les valves de ton palpitant. C'est simple, elle te nargue à chaque fois qu'elle en a l'occasion. Elle se caractérise par un intolérable gouffre, démarrant seulement par un trou, aussi petit soit-il. Il est minuscule au début, comme si on avait percé ton enveloppe cardiaque avec une fine aiguille. C'est bref. Une seconde pas plus, la douleur est vive sur le moment.  Les tranquillisants sont, à cet instant-là le remède de cette souffrance superficielle, reflet évident de ton narcissisme gonflé qui refuse de tolérer l'absence. Celui-ci, alors disparaît aussi vite qu'il est apparu. Et la vie quotidienne reprend là ou elle s'était arrêtée. Seulement la mémoire du cœur, est celle qui te rappelle que tu es malade, malade d'amour, malade de vivre, malade d'être. Cette fois ci, c'est un poignard qui transperce ton palpitant et agrandit la plaie. Ceci n'est que le commencement. Ce minuscule trou s'écarte à en devenir une crevasse. La douleur s'intensifie, en partant du haut de ta poitrine jusqu'à se creuser dans ton estomac, et elle est constante, sans arrêt. Effroyable. C'est comme si un homme retenait dans sa pleine main à la fois, ton cœur, tes poumons et ton estomac, serrant de toutes ses forces, les tordant et près à te les arracher à tout moment. C'est atroce et bien trop dur à supporter. Quel médicament est alors envisageable à propos de ce malaise qui déferle ton âme ?

Néant. Tristesse. Amertume. Blessure. Peur. Tourment. Déchirure.
 
Vous savez la vie commence assez bien au début, on naît, on s'éveille, on n'a conscience d'aucune difficulté quelle qu'elle soit, on profite juste un maximum du moment présent, on rit, enthousiaste à l'idée de découvrir ce que celle ci peut nous apporter. La famille est là, nous protège de tout, nous offre de l'amour à en perdre haleine, on se sent bien.
 
Puis, on grandit et tout s'écroule.

On nous ne sensibilise jamais sur ce que la vie peut nous faire perdre, seulement sur ce qu'elle peut nous faire gagner. Évidemment, pourquoi nous expliquer au final, seulement le bon côté de ce qu'on vivra et pas le contraire. Les humains sont lâches. Ils n'expriment que ce qu'ils sont heureux de confier, pour le reste, le silence est notre plus grand confident. Parce que la souffrance ne se dit pas, elle se vit et c'est là, qu'on comprend. Peu importe l'âge que nous avons, peu importe l'impact de la douleur. Chaque vécu compte, aucun n'est laissé pour compte. Chaque individu est touché.

Dans ma famille nous étions tous très nombreux et surtout très unis. Je me souviens de ces nombreux rassemblements au sein de la demeure de mon oncle. Le rire cristallin de ma grand mère, les discussions houleuses de mes grandes tantes, la chaleur du barbecue, le craquèlement du charbon sous la voûte en pierre, les interminables conversations sur le sport et la politique de mes cousins, puis enfin l'immense jardin fleuri dont couvrait au font un potager. Nous adorions ma sœur et moi nous divertir avec la complicité de mes tantes et ma mère.
Mon grand-père, figure emblématique et autoritaire de la famille était l'essence même de l'équilibre de cette dernière, équilibre finalement précaire, dépendant d'une seule et unique personne. Un pilier soutenant l'intégralité de la bâtisse et l'effondrement inévitable de cette dernière, lorsque le pilier disparaît. 

Home is where the heart is // H.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant