Hadès

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"Elle décida avec une satisfaction certaine qu'elle mourait quand elle aura voulue et que c'est elle qui mettra fin à ses jours."

Tartare, royaume des Enfers au même moment

Il  regardait la scène avec une certaine attention. Comme attiré par le reflet de la scène qui se déroulait sous ses yeux sans vraiment l'être.
L'eau renvoyait l'image d'un combat assez banal sans vraiment l'être. Son neveu était encore, pour changer dirait les autres Olympiens, à l'origine d'une querelle vraiment insignifiante.

Il se plaisait souvent à observer ses aventures, parce qu'en tant que Dieu de la Guerre, Arès lui rapportait son quota quotidien d'âmes en peine.
Au moins la moitié de la population du Tartare devait être là par sa faute.
Mais après tout, qui s'en souciait ? C'est un Dieu lui aussi, il fait ce que bon lui semble.

Il faut aussi dire qu'il s'ennuyait un peu en Enfer depuis une éternité. Elle était révolue l'époque où il se contentait de faire son job et de se prélasser avec Pénélope. Très vite, il avait trouvé cette dernière fade, sans caractère, sans la petite chose qui permet de dire qu'on aime quelqu'un, elle aussi ne l'aimait pas alors il le l'avait laisser se tirer et se trouver quelqu'un d'autre. Il n'avait jamais regretter ce choix.

Il passait donc le plus clair de son temps à espionner ce qui se passait au dessus, sans pouvoir sortir sans l'autorisation de son imbécile de frère.

Il reporta son attention sur l'eau aux pouvoirs mystérieux.
Son neveu s'était pris une balle perdue d'un enfant dans une rue d'une ville du monde des humains. Le pauvre mortel n'avait évidemment pas l'intention de le toucher cependant les Pyties avaient décider de s'acharner sur lui alors Arès avait commencer à le frapper. Il était quand même surpris qu'il s'en prenne à un enfant, alors qu'il savait très bien qu'il allait le tuer.

Dans la place, personne ne réagissait.
Hadès ricana amèrement, il en avait vu tellement de ces hypocrites qui demandaient le pardon et le repentir, que leurs vues le dégoûtait.
Alors que son neveu allait frapper de nouveau, un inconnu s'interposa.

Hadès haussa un sourcil surpris.
Il ne voyait pas son visage mais il savait qu'il ne connaissait pas cet individu. Ni un héros, ni un demi dieu, ni un magicien, rien.
Un mortel, juste un mortel.
Il était ahuri de voir quelqu'un d'aussi courageux, de téméraire , de bon et aussi quelqu'un d'aussi suicidaire que cela.
En effet, cela se voyait que son neveu était un Dieu, il en avait les atouts et l'aura.
Mais cette personne là apparement elle ne le savait pas où bien s'en fichait royalement.
Il avait hâte de voir quelqu'un tenir tête à sa tête brûlée de Arès.

Ils se lancèrent quelques mots qui apparement loin de calmer la situation, l'envenima.
Et soudain, le mortel se laissa tomber sur Arès. Il comprit quasiment instantanément la logique imparable de cet acte.

Puis s'ensuivit des roulades et quelques coups. Le mortel se défendait plutôt bien pour un humain mais il savait d'avance que personne ne pouvait résister à un Dieu.

Et puis Arès se retrouva au dessus de sa victime et lui enleva sa casquette.
Hadès ne comprit pas tout de suite ce que signifiait ces long cheveux d'or, ces immenses yeux de biches d'un bleu nuit profond.
Puis il réalisa que c'était une jeune femme. Une humaine et non un humain.

Arès avait l'air aussi perturbé que son oncle.

Mais le charme fut vite rompu par la parole de la jeune femme.

Hadès quand à lui, fixait d'un oeil rêveur l'image de la jeune femme.
Elle devait avoir la vingtaine d'années tout au plus, elle était vraiment magnifique, il était hypnotisé par son courage et sa témérité.
Elle n'était pas faible.

Elle tenait tête à un Dieu.
Elle souriait même face au danger et semblait se moquer ouvertement du Dieu de la Guerre.
Mais alors qu'il restait pensif, il remarqua une chose étrange, la jeune fille commençais à devenir rouge.
Littéralement et physiquement.
Hadès s'avança encore plus près de l'eau divine, interloqué.
Alors que son neveu déployait ses forces divines destructrices, la belle blonde retenait son souffle.
Au sens propre.
Mais pourquoi faisait elle cela ?
Elle allait se tuer !

Et c'est alors qu'il comprit son intention.
En regardant ces yeux bleus, il voyait qu'elle donnait toutes ses forces dans l'acte. Il y voyait de la provocation, de la rage mais aussi beaucoup de défi.
Elle défiait la mort elle même pour gagner.

Elle avait trouver comment gagner Arès.

Le Dieu de la Guerre quant à lui, s'était figé tout à coup.
Il avait arrêter d'envoyer ces flux mortels.
Il la regardait avec des yeux ronds comme s'il ne comprenait ou ne voulait pas comprendre ce qui était en train de se passer.
Il était en train de voir sa défaite.
Jamais, ô grand jamais le Dieu de la Guerre n'avait perdu contre qui que se soit.
Et il était là, tel un enfant abandonné ne sachant que faire.
Et elle, de son côté continuait de retenir son souffle.

Elle fit un arrêt cardiaque.
Hadès détourna le regard comme s'il était gêner, en vérité il était troublé. Tellement troublé par cette mortelle.

Il était attiré par cette mortelle.

Il se rendit alors compte qu'elle devait se trouver aux portes des Enfers, attendant patiemment son sort.

Il se téléporta.

2 H. A.K - Empire Of Game-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant