Le Dieu des Enfers, enfin la folie qui habitait le Dieu des Enfers, adorait la vermine.
Oh ça pour l'apprécier, elle l'appréciait.
Une véritable psychopathe.
Un trésor qui ne se retrouvait plus maintenant malheureusement, pensa t'il avec un sourire désolé si toutefois elle savait ce que cela signifiait.
"Désolé"- Quelle signification prenait ce mot après l'avoir répéter inlassablement dans son esprit.Aucun. Ce mot n'avait aucun sens. Rien ne devait donc en avoir.
Et il ne laisserait personne l'approcher quitte à l'enfermer dans le Tartare à tout jamais. Oh oui, la folie voulait la pervertir.
Obsessionnelle.
Ses yeux noirs s'embrasèrent à cette seule pensée.
Si un seul de ses sbires venaient à l'approcher il se ferait un plaisir de leurs arracher le larynx avec les doigts. Sentir leur minuscules et misérables êtres se réduire en cendres.
Délicieuse pensée.
Cependant, la folie en lui, même si elle avait un certain respect pour la petite tarée qui lui servait de compagne de jeu temporaire, n'arrivait pas à lui accorder toute l'attention possible.
Éternel paradoxe.
Le dieu joue et s'ennuie.
Il s'ennuie et brise les jouets qu'il touche. Bien sûr cela ne sera pas à lui de ramasser.
Ce sera quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui le sert. Et lui se contentera de dire que cela n'est pas grave. Des humains il y en a plein. La poussière couvre ce monde, infinie et inutile. N'est-elle pas ? La poussière volète de toute part, elle indiffère les plus grands, leur trouble parfois la vue mais ne pourrait en rien changer le cours de son existence.
Hadès regardait l'humaine. Cette humaine qui vociférait contre lui, Hadès.
Elle. Accrochée à un vulgaire porte manteau.
Comme une foutue veste.
La folie qui chérissait l'humaine il y a quelques instants à peine, semblait totalement avoir changer de sujet d'attention. Elle était devenue futile.
Ce petit être, lui par contre, qui venait d'arriver dans son royaume était beaucoup plus intéressant. Un humain, une vermine à punir. Il n'avait qu'une hâte : le briser.
Comment s'appelait-il ? Quel nom lui accorderait-on sur son tombeau ?
"Misère"
Oui c'est comme cela qu'il devait s'appeler. Pouvait-il s'appeler autrement ?
Il s'avança, le regard froid, dénué de toute émotions tandis qu'il enfonçait ses doigts dans une des nombreuses plaies que couvraient ce corps décharné.
Jusqu'où pouvait-il aller ? Son cœur peut être.
Lui n'en avait pas. Et il n'en avait cure.
Ses longs doigts poursuivaient leur macabre exploration tandis que son esprit, encore, inlassablement, se perdait dans des limbes sans fond.
Kéa, elle, était furieuse.
Son regard n'était que braise. Ce sombre pleutre. Cet imbécile fini.
Elle voulait le tuer. Elle voulait tous les tuer.
Alors, certes elle s'était peut être montré un peu trop radicale avec non pas son amie, mais plutôt bonne connaissance, puisque cette dernière avait fini sur un bûcher. Mais voilà personne n'était mort, enfin elle ne le pensait pas.
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2 H. A.K - Empire Of Game-
Historical FictionOn imagine souvent les Dieux impitoyables, narcissiques et sans pitié... Et c'est effectivement le cas. Il ne faut pas s'attendre à de la clémence ou de la compassion de leur part, tout juste un brin de galanterie. Ne vous fiez pas aux apparences...