Nuit à l'Olympe

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"Mais il n'était plus là. Alors elle s'exclipsa, fière du travail achevé."

Le Dieu de la Guerre marchait à travers les rues pavées de l'Olympe.
Son pas cadencé rythmait les sons de la Nuit.

Il était fatigué.

Il était même exténué.

Mais assez paisible.

Étrange sentiment, pensa t'il en franchissant les marches de son antre.

Il entendit non loin de lui deux sentinelles discuter vivement.
Il s'arrêta, intéressé de savoir à quoi pensait ces hommes pendant leur temps libre.

"Tu as entendu la nouvelle Romus ?

-Quoi donc ?

-Mais si ! Tu sais bien ! La magnifique blonde ! Celle dont tous les gardes parle !

Arès était curieux de savoir de qui ils pouvaient bien faire l'éloge. Après tout, les gardes étaient dotés d'une force et d'un sens particulier, il fallait vraiment que ce quelqu'un en vaille la peine, se dit-il.

-Ah bon ?! Comment ça ? Tu l'as vue ?

-C'est une nouvelle, une sublime jeune fille aux cheveux d'or et aux courbes parfaites ! Sa peau est semblable au lait et elle sent les milles fleurs de la nature !

-Nom de Zeus ! Elle doit être divine !

-Tu l'as dit !

-Mais l'as tu vu Remus ?

-Oh je n'ai pas eu cette chance par malheur j'étais dans la cour pour mon tour de garde au moment où il a fallut la monter dans la chambre...

Il entendit distinctement deux longs soupirs. Puis des bruits de pas. Ils s'éloignaient.

L'esprit du Dieu de la Guerre avait été comme retourné.
Il avait complètement oublié Aurora.
Ni une ni deux, il courut de sa vitesse surhumaine au premier étage.
Là où se trouvait la chambre des hôtes .

C'était sans aucun doute là qu'elle se trouvait.

Il ouvrit la première porte : vide.

Personne sur le lit.
Personne en dessous.
Rien.

Il sortit de la pièce avec frustration.

Il ouvrit la deuxième, rien de plus que la première.

Et ainsi de suite, pour les douzes autres chambres.

Elle n'était nul part.

Disparue.

Il était écroulé de fatigue.
Il voulait la chercher encore mais l'espoir était comme parti dans une contrée lointaine.

Arès monta alors les marches pour rejoindre sa chambre.

Son endroit secret.

Il trainait les pieds.
Tant d'efforts en vain...
Il soupira.

Il ouvrit la lourde porte de chêne et entra.

Quand il entra il sentit une douce odeur qu'il n'aurait su décrire.
Mais il ne s'en formalisa pas.

Il allait s'allonger sur son baldaquin quand il remarqua une forme étrange dans la pénombre.

Il fronça les sourcils.

Personne ne venait chez lui, personne ne venait dans sa chambre et encore moins sur son lit.

Il sortit son glaive et s'approcha du lit.

2 H. A.K - Empire Of Game-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant