La refuse de l'échec

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L'homme était à genoux dans la poussière.

Perdu

Comme sonné par la vérité pourtant si évidente.

Il régnait un silence de mort.

Mort...

Le mot résonnait dans son esprit.

Il rouvrit les paupières et son regard tomba sur le corps.

Il ne pouvait pas croire à ce qui venait de se passer.

Il n'avait pas prévu ça.

Un sentiment étrange avait envahi son coeur.

Un sentiment douloureux.

Le goût amer de la défaite.

Soudain, quelqu'un fit un geste.

C'était l'enfant. Il s'avançait doucement en pleurant à chaudes larmes. Il s'accroupit et étreignant avec force le cadavre, il murmurait comme une litanie:

"Pardon, pardon, pardon... Et il pleurait de plus belle

Il ne connaissait pas cette grande jolie fille mais elle l'avait protégé du méchant Dieu alors que tout le monde ignorait ses cris. Il avait cru qu'il allait mourir et elle était arrivée avant qu'il ne le frappe à nouveau. Tout cela, à cause de son fichu ballon... Ses beaux yeux marrons se remplirent à nouveau de larmes. Il serrait désespérément le corps, peut être avec de la chance, ne faisait elle que dormir ? Peut-être dormait-elle juste !
Il fut pris d'un fol espoir, il se mit à contempler son visage.

-Réveille toi, réveille toi, regarde il fait jour ce n'est pas l'heure de faire dormir...

Mais plus il parlait, plus il sentait qu'elle était partie.
Mais il refusait de la laisser

-Ne pars pas par pitié ! Ne me laisse pas... Ne me laisse pas...

Il éclata de nouveau en sanglots et enfouit sa tête dans le tee shirt bleu.

L'homme à côté regardait cet étrange spectacle. Il ne connaissait pas la compassion ou la pitié. Ces sentiments là n'existaient pas chez lui.
Il en avait vu beaucoup d'enfants comme cela, abandonnés, condamnés à leurs sorts pendant la Guerre de Troie.

Il avait pris l'habitude.

L'habitude de l'horreur perpétuelle.

-Laisse la elle est morte tu vois bien... dit-il avec un rictus amer

Le petit leva la tête, il était horrifié. Mettre un mot sur l'état était pour lui tout simplement quelque chose d'impensable.

En prononçant ces mots, le Dieu eut un déclic.
Il sourit de toutes ses dents, un sourire effrayant.

L'enfant en face eut soudain très peur. Il jeta un dernier coup d'œil à la fille et détala sans demander son reste.

Arès s'approcha, le corps était peut être mort mais l'âme, elle, était vivante dans le royaume des Morts, en bas, chez son oncle.
Une âme ne peut rentrer dans le royaume des Morts que s'il a des drachmes sous la langue pour le passeur, et si toutefois il y aurait un moyen de passer sans payer, l'âme ne pouvait pas passer le portail si le corps n'avait pas de sépulture ou bien s'il n'était pas au moins béni par une prêtresse.

Auquel cas, l'âme serait condamnée à errer devant le Styx.

Arès n'avait qu'à descendre avec le corps ou bien le mettre à l'abri et demander à une magicienne de lancer un sort de protection pour ne pas que le corps sèche et s'abîme.
Et aller demander à son oncle l'âme de la fille.
Il lui devait bien quelques services, de plus il était son neveu favori, il le savait bien.

2 H. A.K - Empire Of Game-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant