Mariage pluvieux, Mariage heureux

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"Zeus eut un imperceptible mouvement de recul, sa femme était sûrement l'une des seules créatures à pouvoir le faire réagir de la sorte"

Elle hurla.

Des liens entravaient ses chevilles et ses mains étaient recouvertes d'une sorte de gel transparent qui l'a paralysait.

Elle essayait tant bien que mal que de se débattre. En vain.

Le pouvoir de Zeus était indescriptible.

Et celui ci essayait en ce moment même de lui faire accomplir quelque chose qu'elle ne voulait absolument pas.

Hadès, en bas, était furieux.

Il ne l'avait pas respecté.

Il se moquait ouvertement de lui devant tous les Dieux présents.

Héra, quant à elle, était verte de rage.

Oh oui, son ingrat d'époux allait le regretter amèrement.

Quand à Hermès, celui ci semblait occupé à des activités à fort à priori plus intéressantes.

Ils étaient donc tous réunis dans une magnifique place, et essayaient d'enfiler une robe de mariée à la pauvre mortelle.

Kéa, elle, transpirait la haine par tous les pores de sa peau.
Cet infâmie, cet abruti notoire,avait osé la marier durant son petit voyage dans le Royaume des Morts.

Cependant, Elle avait entendu dire que la Déesse du Mariage ne les avait pas vraiment uni, s'opposant farouchement au projet d'Arès.

À cette pensée, Kéa était passé par plusieurs stades d'émotions partant de la réelle surprise au déni mais aussi à un sentiment qui ressemblait vaguement à de la reconnaissance.

Une Déesse dans ce monde ne voulait pas la buter.

Étrangement réconfortant.

Mais après cette sorte de soulagement, elle avait assisté en partie à la dispute monstre entre les deux époux.

Zeus avait finit par menacer et obliger Héra à les unir.

Hadès assistait impuissant à la scène qui se déroulait si loin de lui : la belle et impétueuse mortelle qui se battait de toute son âme.
Elle rugissait et maudissait les nymphes qui essayaient de la coiffer et de l'habiller, griffant leurs bras et arrachant tout ce qui était à sa portée.

La robe était blanche, évidemment, et possédait une longue traine et brodée d'or.

Mais cela, la mortelle n'en avait que faire, Hadès le savait.

Alors Il continuait à scruter son visage fin, ses traits réguliers, essayant de trouver en chaque détail infime, quelque chose qu'Il lui permettrait d'en peindre son portait le plus juste.

Ses cheveux d'or avaient été brossés contre son gré et une couronne de fleurs bleues était posée sur sa tête.

Il devait avouer que la jeune femme serait divine dans cette tenue mais quelque chose le troublait et cela n'avait pas à voir avec le mariage.

Soudain, les traits de la blonde se deformèrent en une expression de douleur pure.

Hadès se figea comme une statue, écoutant la plainte muette qui venait de celle qu'Il avait considérée comme digne de son intérêt.

Ses pensées venaient de s'enflammer. Une brume noire venant envahir son esprit torturé.

Ses canines lui firent mal.

De ses yeux entièrement noirs, Il chercha l'auteur de cet acte.
Et Il les trouva.

Les cinq nymphes autour d'elle.

Deux tenaient les bras de Kéa en arrière, de façon telle qu'Elle ne puisse se protéger tandis que les trois autres avaient enfoncé de longues et épaisses aiguilles dans son épiderme pâle.

L'humaine hurlait de terreur, ne supportant pas le métal froid dans sa chair. En effet, la douleur elle l'a connaissait, mais c'était quelque chose d'autre.

Une peur incontrôlée.
Incontrôlable.
Une peur frôlant l'hystérie.

Et les aiguilles continuait de s'enfoncer, transperçant ses fines veines, celles au creux du coude mais aussi celle à la base du cou et une autre encore qu'une des nymphes enfonçait entre deux côtés.

La terreur avait déréglé tous ses sens. Ses yeux étaient écarquillés, rouges, mouillés de larmes inexistantes, sa respiration était sifflante. Tout son être hurlait.

Plus de fierté, plus d'honneur, plus d'ego à préserver.

Non. Rien que la peur.

Sa vision était altérée, lui montrant des visages oubliés, des visages monstrueux.

Elle ne voyait plus qu'Eux.

Le Dieu de la Mort était seul spectateur et témoin de cette scène qu'il avait si souvent vu dans son Royaume. Une forme de torture assez banale dans son domaine.
Restait le fait que cela se déroulait normalement justement dans son domaine.

Qu'Il exécutait, et que Lui seul avait la permission de faire.

Cela le mit dans une colère encore plus noire.

Elles osaient s'en prendre à Elle, avec Ses Armes.

Le souffre envahit l'air.
Ses bottes de charbon s'enflammèrent avec violence, ses veines grossirent, l'air devint brûlant.

Et cinq corps tombèrent sur le sol doré.

Alors le souffre retomba un peu. Mais Hadès se sentait toujours aussi impuissant, toujours aussi inutile, en voyant le corps de la blonde tombé lui aussi, secoué de spasmes.

Il hurla de rage et frappa l'eau divine de ses mains.

Il aurait sa vengeance.

Et cela personne ne pouvait en douter.

2 H. A.K - Empire Of Game-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant