Tagada (terminée)

Chapitre 7

Lundi matin, 8h05 . Les élèves entraient dans la salle de cours et s'installaient dans un brouhaha habituel. Lucie était en retard et, comme toujours, s'assit au fond de la classe, Mathieu n'était pas encore arrivé. Le cours d'histoire débuta, c'était ennuyeux à mourir. Lucie n'écoutait plus . Elle en avait plus que marre d'être assise sur cette chaise, à cette table, dans ce lycée. Elle avait envie d'être ailleurs, loin d'ici. Les vacances commençaient vendredi: plus qu'une petite semaine à attendre et elle serait tranquille. Tranquille ? Ce n'était pas tout à fait le mot. Elle avait prévue d'aller dans la maison de vacances d'un ami de Louis avec lui, Morgane et Mathieu. Ca promettait ! Quelqu'un frappa à la porte , ce devait être Mathieu.
- Bonjour madame, excusez moi... je peux rentrer ?
- Oui, allez vous asseoir.
Il vint s'installer à côté de Lucie qui était dans la lune. Elle ne l'avait pas vu s'asseoir.
- Salut ! Chuchota le garçon
Elle le regarda et lui sourit. Le cours continuait et elle n'arrêtait pas de penser à David. Elle l'avait vu deux fois, et ce garçon avait réussi à la perturber et occuper toutes ses pensées. Elle était énervée. Elle n'aimait pas que quelqu'un l'obsède à ce point. Elle se demandait quand elle allait pouvoir le revoir... ce soir ? Oui peut être.

***

À 16h la cloche retentit et Lucie se précipita hors de la classe. Elle était assez pressée et voulait arriver à temps pour voir le psychopathe. Elle croisa Morgane qui ne manqua pas de lui lâcher :
- Heyyy molo Lulu ! T'as un rencard ou quoi ! Ahahah
- Ouais pas tout à fait. J'dois y aller. Salut.
Louis et Mathieu arrivèrent à ce moment là et rejoignirent Morgane. Tous les trois regardaient Lucie au loin marcher au pas de course.
- Elle va ou comme ça, demanda Mathieu inquiet.
- À mon avis elle va voir un mec, lança Morgane, je l'ai pas vu comme ça depuis au moins 1 an ! Je l'ai pas vu de la journée ! On aurait dit un fantôme !
- Bah c'est plutôt cool si lulu elle pecho du mâle, elle pourra l'emmener en vacances avec nous vendredi ! Dit Louis d'un ton plutôt enthousiaste.
- Génial... souffla Mathieu, sûrement déçu.

Lucie pénétra dans la bibliothèque. Elle ne voulait pas donner l'impression d'avoir attendu toute la journée pour venir ici. Elle traversa la grande allée et s'installa à la même table que d'habitude. David était installé sur un canapé plus loin et avait vu Lucie arriver. Il lisait un autre numéro de Titeuf et attendit quelques minutes avant d'aller rejoindre la rejoindre à la sa table habituelle.
- Bien le bonjour Mademoiselle !
- Salut David, dit elle avec un petit sourire qu'elle n'avait pas réussi à contenir.
- Alors t'as aimé ?
- Aimé quoi ?
- Titeuf
- Ah... Euh.. Attends comment t'as pu voir ça ? Bégaya Lucie
- J'en étais sur !!!!!!! Cria t'il en plein milieu de la pièce.
Plusieurs regards se tournèrent vers lui et il poursuivit en chuchotant :
- J'étais sur que t'allais le lire !
- Attends tu viens de me faire croire que tu m'as vu le lire ?
- Et ouais poulette
- Ca c'était étrange comme surnom.
- Ouais... t'es en vacances bientôt non ?
- Oui, pas toi ?
- Si si, je vais aller dans la maison d'un pote quelques jours.
- Toi aussi ?! Attends il habite où ce pote ?
- Vers Nantes par là.
- Oh mon dieu c'est trop drôle ça ! Bah peut être que nos potes sont potes, dit elle en rigolant.
- Oui peut être qu'on se croisera. Il souriait.
Lucie fit mine de replonger dans ses cours. Elle n'arrivait pas le croire, c'était une drôle de coïncidence ! Si ça se trouve, elle allait le croiser et passer un bon moment avec lui. Non. Stop Lucie. Elle se dit qu'elle n'était pas réaliste et qu'elle devait arrêter de rêver. David était probablement comme tous les autres : un abruti.
- Bon lulu faut que je te laisse, finit il par dire.
- Lulu c'est que pour les intimes
- Ah et je suis pas intime ?
- Faut voir. À la prochaine !
- Ouloulouuu.
David se leva, alla chercher la BD qu'il lisait quelques instants avant et disparu entre les rayons des livres. Il repassa devant la table à laquelle Lucie était toujours installée et déposé la BD. Il parti sans dire un mot et fit un clin à la jeune fille.
Lorsqu'il fut sorti, elle ouvrit le livre : David y avait glissé son numéro de téléphone.