Tagada (terminée)

Chapitre 34

Dehors le ciel était gris, les nuages étaient de plus en plus nombreux et la pluie n'allait pas tarder à tomber. Sur la route peu de voitures circulaient, ce qui réjouissait David qui ne tarda pas à accélérer. Lucie était recroquevillée sur elle même et ne disais rien. David était fou. Au bout de trois bonnes heures de route, l'homme jugea qu'il était temps de s'arrêter et il bifurqua sur une air d'autoroute. Une fois encore il n'y avait personne, et Lucie était désespérée.
Ils descendirent de la voiture et Lucie marcha en direction des toilettes, mais David la rattrapa :
- Non
- Quoi non ?
- T'y vas pas toute seule
- Pardon ?!
Elle tenta de se dégager de l'emprise du monstre qui la tenait fermement, en vain. Il la tira vers les toilettes, et s'assura qu'il n'y avait personne.
- David non s'il te plaît ! Hurlait Lucie
- Allez juste un peu...
- Non David. Je t'en supplie... arrête.
Il n'en démordait pas et commençait à déshabiller la jeune femme de force. Celle ci réussit à se dégager et couru en direction de la station service : avertir quelqu'un, et vite.
Les larmes aux yeux, David derrière elle, elle donnait tout ce qu'elle pouvait pour arriver à temps au comptoir. Un homme vendait un magazine à une femme âgée. Lucie entra en furie dans la station, et les quelques regards présents se posèrent sur elle.
- J'ai... j'ai... j'ai besoin d'aide. Avait-elle eu le temps de souffler avant que David n'entre à son tour.
- Chaton ! Mais pourquoi t'es partie comme ça ? C'est rien... juste une souris. Elle va pas te bouffer hein.
Le caissier rigola un instant et se calma lorsqu'il vit la tête affolée de la jeune femme.
- C'est rien ma petite dame. Juste un animal.
- Monsieur. Aidez moi !
Elle criait maintenant et se dirigeait vers la caisse afin d'appeler Mathieu. Seul Mathieu pouvait faire quelque chose.
- Calmez vous ! Qu'est ce qu'il se passe ?
- Je dois appeler quelqu'un. On est où ici ?
À ces mots, David bondit sur le téléphone et le jeta violemment par terre. Il saisit le bras de la jeune femme et la tira vers la sortie.
- Je te passerais mon téléphone. Viens. On est en retard.
À ces mots il traîna la jeune femme dans la voiture. Celle-ci, paniquée, se laissait faire et espérait que tout allait bien se passer pour elle...
Dans l'engin, l'adolescente était assis sur le siège arrière. David se retourna et lui dit clairement :
- Écoutes Lucie. Tu ferais mieux d'être gentille avec moi si tu veux pas que ça finisse très mal pour toi. Sois sage et tout ira bien.
Elle était terrorisée et ne répondit pas. Son téléphone dans la poche, elle attendait le moment pour le sortir et appeler les secours. Qu'attendait-elle ? Pourquoi ne le faisait-elle pas maintenant ? Elle avait peur.