Tagada (terminée)

Chapitre 17

Ils garèrent la voiture et arrivèrent sur une place. Beaucoup de jeunes étaient installés à des terrasses de bar et buvaient et rigolaient. Il y avait un groupe de musiciens qui jouait et des gens qui dansaient. C'était assez rigolo à voir : il y avait autant de jeunes que d'hommes plus vieux. Il y avait des femmes attablées avec leurs enfants qui dévoraient des barquettes de frites.
Les amis s'installèrent à une table à laquelle des amis d'Olivier étaient déjà présents. Il y avait trois garçons et une jeune fille. Olivier fit le tour de la table et fit la bise à ses 4 amis avant d'aller s'installer avec les autres.

Ils enchaînaient les bières et parlaient rigolaient. Le cadre était vraiment sympa. Les musiciens étaient à fond et les gens se rapprochaient de plus en plus de la piste au fur et à mesure que la nuit tombait. Lucie et Morgane étaient de bonne humeur et s'amusaient à observer les gens autour d'eux. Apres quelques instants, Lu se leva et alla sur la piste en courant. Là, elle prit la main d'un petit garçon d'une dizaine d'années et dansa avec lui. Le petit était aux anges et Lucie aussi. Mathieu la regardait et souriait. Il aimait la voir danser.
- Rentre ta langue. Lança David d'un ton très froid.
Il avait quelques grammes dans le sang et avait vu la manière dont Mathieu avait regardait Lucie. Mathieu regarda David avec insolence et répondit :
- J'tai rien demandé.
- Elle est bonne hein ? David savait que cette phrase énerverait Mathieu. Personne n'aime entendre que la fille qu'on aime est "bonne".
- Parle pas comme ça de Lucie. Il commençait à sentir que ses nerfs montaient.
- J'parle d'elle comme je veux. David continuait à le provoquer.
- Redis le une fois pour voir ? Mathieu se leva et serra les poings, prêt à frapper s'il continuait.
David se leva également et alla se planter devant le jeune homme très énervé.
- Ta meuf la, elle a de ses boobs ! Super beaux, très doux, petits mais pas trop. Il avait dit cela avec passion et sérieux, mimant leurs forme, et Mathieu partit en vrille.
Il ne laissa pas le temps à David de finir sa phrase et le prit par le col. Il lui donna un coup de poing qui le fit saigner du nez. Le garçon blessé se dégagea aussitôt et tenta de frapper le jeune homme à son tour, échec.
Les deux adolescents se battaient sérieusement. Lorsque Lucie et Morgane s'en aperçurent, elles quittèrent la piste et allèrent séparer les deux garçons.
- Mais vous êtes complètement tarés ! Hurla Morgane.
- Arrêtez ! Cria Lucie à son tour.
Elles n'arrivèrent pas à séparer les deux garçons qui continuaient de se menacer et s'envoyer des coups.
C'est Olivier, qui discutait jusqu'alors avec ses autres amis, qui vint les séparer.
- Stop les gars ! C'est bon ça suffit !

Mathieu partit. Il s'éloigna de la place et alla s'isoler plus loin, au calme. Lucie le suivit en courant et ne tarda pas à le rejoindre. Il était assis sur une marche, la tête dans ses mains. La jeune fille s'assit à côté de lui.
- Qu'est ce qui s'est passé ? Demanda t-elle.
- Ce mec est un enculé. Je te jure que c'est un gros fils de pute !
- Arrêtes.
- Non j'arrête pas ! Ce mec te manques de respect dès qu'il en a l'occasion et toi tu vois rien.
- Comment ça ? Lucie fronçait les sourcils et tentait de comprendre.
- Il a vu que je te regardais danser avec le gamin , et il m'a cherché en disant que t'étais bonne et que t'avais des "putain de boobs". Je l'ai pas laissé continuer et j'ai commencé à frapper.

Lucie se sentait stupide. Comment avait-elle pu imaginer faire confiance à David une seule seconde ? Elle avait envie de pleurer et ne tarda pas à fondre en larmes devant Mathieu qui la prit dans ses bras.
- Désolée lulu... j'aurais pas dû te dire ça.
- Je suis tellement conne !
- Mais non...
- Comment j'ai pu imaginer que ce gars était sympa ?!
- Tu le connaissais pas bien... c'est pas bien grave, ça va passer.
Elle se releva et essuya ses larmes. Elle ne voulait pas pleurer pour lui. Ils restèrent assis sur ces marches pendant un long moment avant d'aller rejoindre les autres qui semblaient faire comme si de rien était. Tout le monde dansait et buvait.