An Angel For My Smile

Chapitre 6 : Mais qui est là ?

  "Je ne rentrerais pas trop tard, ne fait pas de bêtises en mon absence." Dis-je en plissant les yeux.

"Promis, ne t'inquiète pas." Me dit Emma en me saluant de la main.

Je lui rends son signe et sors de la maison. Je me dirige vers ma voiture noire où se trouve déjà mon chauffeur, et entre dedans.
"Chez mes parents s'il vous plaît." Dis-je au chauffeur.

"Bien monsieur Jackson." Me répond-il.

Il démarre et le silence reprend, j'observe avec attention les arbres. Je ne sais pas pourquoi mais je stresse, ce n'est pourtant pas la première fois que je vais dîner chez mes parents, et ça ne sera certainement pas la dernière. Alors pourquoi ai-je cette impression que c'est une mauvaise idée de s'y rendre !?

Après quelques dizaines de minutes en voiture nous arrivons devant la villa de mes parents.
Mon chauffeur m'ouvre la porte et je sors en me dirigeant vers l'entrée.
Je toque trois fois et la porte s'ouvre sur ma mère, qui me prend dans ses bras.

"Coucou mon chéri, comment vas-tu ?" Me demande-t-elle avec un sourire.

"Je vais très bien et toi ?"

"Bien mieux maintenant que tu es là." Me dit-elle en me faisant entrer.

Tous mes frères et sœurs sont déjà là, ils le lèvent tous ainsi que mon père et viennent me faire la bise.

"Alors Michael, comment avance ton nouvel album ?" Me demande mon père soudainement alors que tout le monde s'était installé à table.

"Dangerous va bientôt sortir, il y aura une tournée mondiale, donc ça avance bien." Dis-je en esquissant un sourire forcé.

"Toujours autant d'enfants dans ton parc." Me demande-t-il un peu lassé et exaspéré.

"Euh... Oui, mais pas en ce moment, le prochain groupe viendra seulement dans quelques jours. Mais c'est rien je m'ennuie pas, j'ai toujours Em-." Dis-je avant de stopper ma phrase.

"Qui ça ?" Me demande Randy curieusement avec un sourire.

"Euhm Emma." Dis-je un peu sur la réserve.

"Oh et qui est Emma ?" Me demande Janet avec un petit sourire malicieux.

"C'est une jeune fille de 14 ans, elle est très gentille." Dis-je à Janet qui semble un peu déçu.

"Attends, tu héberges une môme ?" Me demande mon père.

"Bah oui et alors ?" Dis-je intrigué.

"Elle n'a pas de famille ? Un endroit où elle vit ?

Si tu veux parler de cet hôpital de fou, qu'elle y vive ou pas, je ne la ramènerai pas là-bas. Pensai-je.

"Enfaite non, je l'ai récupérée dans un hôpital où ils la battaient." Dis-je un peu irrité et sarcastique.

"Oh je vois, tu sais que les gens vont finir par te trouver bizarre si ce n'est pas déjà le cas." Me dit mon père en regardant son assiette où il découpe ses aliments.

"Et pourquoi donc ?" Dis-je en arquant un sourcil.

"C'est juste que le comportement que tu as, n'est pas habituel."

"Si ce n'est que ça, ça m'est bien égal." Dis-je en haussant les sourcils une fois.

"Tu ne peux pas dire ça Michael, et ton image alors ?" Me dit-il plus sérieux.

"Tu veux plutôt dire la vôtre ?" Pensai-je un peu trop fort.

"Michael !" Me dit plus fermement mon père.

Je tourne lentement mon regard vers lui et expire lentement par le nez.
"Quoi ?" Dis-je irrité.

"Cesse de réagir comme ça !" Dit-il en serrant sa fourchette dans sa main.

"C'est toi qui réagis mal !" Hurlais-je. "Je n'ai rien fait de !" Dis-je avant de m'arrêter très sèchement.

Tous les yeux sont tournés vers moi. Je prends soudain peur, je sens une présence familière derrière moi, je ne sais pas qui sait, et cette présence ne m'a pas interpellée ni touchée. Je ne sais pas, je sens quelqu'un derrière moi.

Je me tourne dans un geste fluide pour regarder derrière moi, mais il n'y a personne, j'ai seulement une vue sur le long couloir qui précède ma vue.
Je reste à contempler mes arrières quelques instants, sans rien dire, comme si ma concentration me permettrait peut-être de voir cette chose qui m'avait perturbée.

"Michael tout va bien ?" Me demande ma mère d'une manière où je peux percevoir l'inquiétude dans sa voix.

Je ne réponds pas, j'observe toujours le couloir. Puis, je me tourne de nouveau face à la table, les yeux sur la nappe.
Je les lève ensuite vers ma mère un peu perturbé et perdu.

"Euh, oui, tout va bien." Mentis-je.

"Tu es sûr ?" Me demande Janet.

Je la regarde nettement neutre et plisse les lèvres.
"Oui, tout va bien."

Un silence prend place dans la salle à manger, un silence assez pesant.

"Bon, et toi Janet, comment avance le travail ?" Demande Jermaine à ma sœur.

Ils se mettent alors à discuter travail sans vraiment que j'écoute leur discussion.
Est-ce que je deviens fou ? J'étais pourtant sûr et certain que quelqu'un se trouvait derrière moi, peut-être était-ce juste une impression ? Ça peut arriver à n'importe qui non ? Juste une impression.

Une petite heure plus tard, mes parents, mes frères, et mes sœurs me saluent avant que je sorte de la maison direction la voiture mais surtout ma maison à moi.

Nous roulons tranquillement, le temps est paisible et j'en profite pour réfléchir, pourquoi les gens me trouveraient-ils bizarre ? Qu'ai-je fait de mal ? Rien !
Alors pourquoi dire ça !?

Nous arrivons à l'intérieur de Neverland et je me précipite à la porte et entre rapidement.

Emma regarde la télé, elle est si concentrée que je me demande si elle m'a entendu rentrer.

"Coucou Michael, bien passé ce dîner ?" Me demande-t-elle sans détacher ses yeux de l'écran.

"Si on veut." Dis-je en posant ma veste sur le porte-manteau.

"Ça veut dire non j'imagine." Dit-elle toujours concentrée.

Bien vu. Pensai-je.

Je ne réponds pas, et m'avance vers elle pour m'asseoir à ses côtés. Je pose ma tête sur son épaule et laisse quelques larmes couler silencieusement sur mes joues.

Elle tourne ses yeux verts vers moi et fronce les sourcils l'air compatissante.
"Mais pourquoi pleures-tu ?" Me demande-t-elle d'une petite voix surprise et triste.

Je ne réponds pas, je ne préfère pas. Les gens vont-ils vraiment me trouver bizarre parce que j'aide les enfants à se sentir mieux ?

Elle pose sa tête sur la mienne et caresse doucement mes cheveux. Si doucement que mes paupières se ferment pour que je puisse apprécier pleinement ses caresses, et que finalement je me laisse somnoler contre elle jusqu'à l'endormissement... Demain est un autre jour.