Chapitre 43 : Regardez la vérité

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Je suis toujours dans la petite pièce de l'accusé, sauf que je pleure silencieusement. Jordan a dit que je l'avais alcoolisé, et que j'avais après abusé de lui, c'est pas vrai, c'est un cauchemar.

"Bon, les témoignages c'est bien, mais les preuves c'est mieux, où sont les preuves ?" Demande mon avocat.

"Eh bien..."

"Des photos ont été prises sur mon client, d'accord ? Et rien ne correspond, les preuves sont inexistantes, il serait temps de réaliser maintenant l'absurdité de ces accusations." Le coupe mon avocat.

Les jurés parlent entre eux, mon stress est au maximum. Malgré tout les jurés avaient l'air d'être surpris par le témoignage de Jordan, que ce soit si précis sur certain point, il a juste tout préparé avec son père c'est tout, bordel !

"Monsieur Jackson, mon client, est tout simplement traumatisé par votre faute, la précision de son témoignage veut tout dire, si vous avouez, tout deviendra plus simple."

"Ne réponds pas Michael." Me dit mon avocat.

"Pourquoi ne pas répondre Monsieur Jackson ? Est-ce que vous risqueriez de dire une bêtise ? De dire une chose que vous ne devriez pas, que vous êtes tout simplement un dangereux pédophile qui touche des enfants."

"NON !" Criai-je en pleurant, entre deux sanglots.

Soudainement, un claquement de porte se fait entendre, un très violemment claquement. Je relève la tête, et vois Emma, elle vient d'ouvrir les portes, tout le monde la regarde, la dévisage. Elle avance vers la cour, sans aucune hésitation.

"Cette chose n'est pas autorisée à être ici." Dit l'avocat de Jordan.

"Silence !!!" Lui crie-t-elle dessus.

L'avocat ne réplique pas, alors qu'Emma commence à parcourir la cour, sans dire un mot, en croisant mon regard, puis en se tournant vers le juge.

"Monsieur le juge, Michael est innocent, jamais il ne ferait une telle chose, sinon il n'aurait pas d'ange."

"Vous ne devriez pas être ici, et puis ce n'est pas suffisant." Lui répond-il.

Emma se tourne alors vers les portes de la salle, et fais un geste de la main vers celle-ci, avant que les portes ne se ferment.

"Vous écouterez ce que j'ai à dire, et pas autrement, je suis l'ange Emma Lina envoyé par Dieu sur terre pour protéger Michael, j'ai de grand pouvoir, comme notamment, celui de tout savoir, et de tout voir, tout ce que Michael a fait depuis environ deux ans, je suis au courant d'absolument tout."

"Comment peut-on le savoir ? Qu'est-ce qui nous permet de vous croire ?" Lui dit l'avocat de Jordan.

"Monsieur le juge, enlevez votre doigt de ce bouton, appeler la police ne changera absolument rien."

"Comment vous...."

"Eh oui, le bouton est situé sous votre bureau, mais je l'ai vu, comme je vois l'homme au premier rang, avec son costume blanc, qui est en train de prendre un chewing-gum, comme je vois le nombre de larmes couler sur les joues de Michael, exactement onze."

Un long silence précède les dires d'Emma, j'espère qu'ils vont l'écouter.

"Comment lui avez-vous rendu sa jeunesse." Dit l'avocat de Jordan.

"Ceci n'a aucun rapport avec le jugement." Dit Emma.

"Répondez Madame." Lui dit le juge.

"Pourquoi ?" Lui demande-t-elle frustrée.

"Parce que ce genre de magie, est une chose à savoir, pour la science dans le monde entier, c'est un moment de l'histoire, mon devoir est de le révéler, répondez je vous prie." Lui répond-il.

"Bien....dans ce cas faites descendre Michael, je peux vous montrer." Leur répond-elle.

"Faites descendre l'accusé." Dit le juge.

Des policiers me prennent par les bras, me lèvent, et me font descendre un escalier, jusqu'à ce qu'ils me retirent mes menottes. Je cours tout de suite, me réfugier dans les bras d'Emma, qui me caresse les cheveux.

"Ça va aller Michael, ne t'inquiètes pas je suis là." Me rassure-t-elle alors que je pleure silencieux, mon chagrin n'a jamais été aussi fort.

"Ça vient ?" S'impatiente l'avocat de Jordan.

"Aller Michael, courage." Me dit Emma, je hoche la tête, et me retire d'entre ses bras.

"À genoux." Me dit-elle, alors je m'exécute.

Elle pose une main sur ma joue, tandis que ses yeux se mettent à briller, que sa main se met à chauffer, et qu'un vent se met à tourner dans la pièce, faisant raisonner les feuilles de papiers sur les bureaux.

Un vent de plus en plus fort. Ma joue est brûlante, mais pas douloureuse, les yeux d'Emma sont fermés, mais de la lumière s'échappe de l'espace entre ses paupières.

Mon visage se compresse, et je ne peux plus bouger du tout, je suis paralysé sur place. Le vent se calme, la main d'Emma se détache de ma joue, et je retrouve mes capacités.

Je regarde Emma, qui me sourit, avant de m'aider à me relever. Les gens poussent des petits cris de surprises, en me dévisageant. Je regarde mes mains, qui sont blanches, de nouveaux blanches.

"Voilà, vous l'avez votre preuve de ce que je suis capable de faire, puis-je être maintenant être prise au sérieux ?" Dit Emma en se tournant vers eux.

"Je pense que oui." Répond faiblement le juge.

"Bien, Michael à genoux s'il te plaît." Me demande Emma.

Alors je me remets à genoux, avant qu'elle ne pose une seconde fois une main sur ma joue, que ses yeux s'illuminent, qu'un violent vent tourne dans la pièce et que sa main brûle.

Elle ferme les yeux, alors que moi je les écarquille. Je regarde son visage, seulement ses cheveux, commencent à devenir blanc, en partant de la racine, et de remonter rapidement jusqu'aux pointes.

La pièce se calme, et Emma ouvre de nouveaux les yeux. Mes mains sont de nouveau noires, mais ses cheveux à elle, sont blanc comme le plâtre, totalement blanc, pas comme les personnes âgées, blanc comme si on lui avait teint les cheveux, avec du blanc, plus blanc que blanc, comme dans mon rêve, mon cauchemar.

"Emma, tes cheveux." Lui dis-je dans un souffle.

"C'est compréhensible Michael, ne t'en fait pas, c'est normal." Me rassure-t-elle.

"Non mais Emma, c'est...."

"Madame, maintenant nous voudrions vous entendre, puisque vous avez tant à dire." M'interromps le juge.

"Merci Monsieur le juge, Michael, retourne avec les policiers, je m'occupe de tout." Dit-elle avant de me prendre dans ses bras, fortement, étreinte à la quelle je réponds de la même force. Elle se détache de moi, et m'embrasse la joue, avant que les policiers ne me prennent avec eux.

"Bien, commençons pas le commencement." Dit Emma d'un air sérieux que j'ai rarement vu chez elle, voire jamais.

Tu es tout mon espoir Emma....

An Angel For My SmileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant