Chapitre 47 : Adieu

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La porte s'ouvre sur un médecin, qui s'approche de moi, en fixant ses notes.

"Monsieur Jackson ?"

"Oui c'est moi." Dis-je en me levant.

"Hum, je suis désolé, elle n'a pas survécu à ses blessures, vous pouvez aller la voir une dernière fois si vous voulez."

Les larmes se mettent à couler, mon monde vient de s'effondrer, elle est partie, c'est impossible, je suis en train de rêver, je vais me réveiller, mon amour à moi, elle est partie.

Ne réalisant pas vraiment ce qui se passe, je hoche la tête. Je suis le médecin, jusqu'à une porte, qu'il m'ouvre, avant de me laisser passer.

J'entre craintif, et la vois, allongée sur son lit, pâle. Je me précipite à son chevet, prend son visage entre mes mains, et colle mon front au sien, en sanglotant bruyamment.

"Sophie, ma chérie, réveille-toi, je t'en prie, tu ne peux pas me faire ça, je t'en prie, réveille-toi, Sophie je t'en prie, ne pars pas." Pleurai-je.

"Monsieur, je suis désolé, mais elle ne reviendra pas." Me dit le médecin derrière moi.

"Non." Sanglotai-je secoué de spasmes.

Je lâche son visage, et cours vers la sortie de la pièce. Je me précipite vers les portes de l'hôpital, et sors en larmes et en sanglots.

Une foule est regroupée tout autour de moi. Je passe à travers de force, en sanglotant, en pleurant, sous leurs yeux. Je cours le plus vite possible, et fini par sortir de la foule qui reste immobile.

Je cours, je m'éloigne d'eux, mais m'arrête, j'ai trop mal au cœur. Je n'ai pas pu la perdre.

"Sophie." Soufflai-je, en m'effondrant à genoux par terre.

Une paire de bras m'encercle, et me serre fort. Je relève la tête, et vois le visage angélique d'Emma, en larmes.

Je la regarde quelques instants, et vois une douleur que je n'ai jamais vu chez elle.

Je l'attrape par le col, et colle mon front contre sa poitrine, en pleurant, en sanglotant, en gémissant de douleur.

"Emma, dis-moi qu'elle n'est pas morte, je t'en prie." La suppliai-je entre deux sanglots.

"Je ne peux pas Michael, elle est au paradis maintenant." Me dit Emma en pleurant.

"Je veux la revoir, non, je ne peux pas la perdre, je ne peux pas, je l'aime." Paniquai-je.

"Je sais que tu l'aimais, mais tu la reverras, un jour tu la reverras." Me dit-elle en me serrant fort dans ses bras.

Je reste dans ses bras, sans jamais m'arrêter de pleurer, jamais. Sophie...elle n'a pas pu partir, c'est impossible, je ne peux pas le croire, elle ne peut pas, c'est juste impossible.

"Emma, comment je vais faire, je ne peux pas."

"Je suis là Michael, on va y arriver, tous les deux." Me rassure-t-elle.

Putain de merde ! Pourquoi a-t-il fallu qu'on me la prenne !? Pourquoi !? Ma Sophie à moi, je ne peux pas vivre sans elle, je ne veux pas vivre sans elle.

Emma m'aide à me relever, et me tient par les épaules, pour m'accompagner à la voiture, je suis incapable de marcher seul à cet instant. Elle m'ouvre la portière arrière, et m'installe doucement à l'intérieur, sans faire le moindre geste brusque.

Je garde la tête baissée, et laisse couler la rivière de larmes qui coule depuis déjà pas mal de minutes maintenant. Emma s'installe au siège conducteur, et démarre la voiture. Elle sort la voiture du parking, et commence à s'éloigner de l'hôpital, du corps de Sophie, de celle que j'aime et que je ne reverrais jamais à mes côtés à Neverland.

Le paysage défile, comme à chaque fois, dans une logique bien absurde, une logique que Sophie aimait. Les feuilles bougent, et s'entrechoquent par le vent, un spectacle tellement inutile, mais que Sophie aimait admirer.

Qu'est-ce que je vais devenir sans elle ? Sans la femme que j'aime, sans amour, comment vais-je vivre ? Survivre ? Sans elle je ne suis plus rien, j'ai besoin d'elle, j'ai besoin de voir son visage, sa peau lisse et parsemée de petites tâches de rousseurs adorables, ses yeux bleus, les plus beaux que je n'ai jamais vu, ses cheveux blonds, je l'aime tellement, je ne peux pas vivre heureux sans elle.

"On est arrivé." Me dit doucement la voix rassurante d'Emma.

Je hoche la tête mais ne bouge pas d'un poil, tandis qu'Emma, sort de la voiture, et viens ouvrir ma portière.

"Tu as trop besoin de repos." Me dit Emma avant de poser une main sur mon front, et que mes paupières se fassent si lourde, qu'elles se ferment.

Je marche doucement sur un nuage, les mains dans les poches, en regardant devant moi avec le sourire. D'un seul coup, deux mains se mettent devant mes yeux. "Qui c'est ?" Me demande cette personne en ricanant. "Je parierais que c'est la plus belle des filles." Dis-je en souriant. Les deux mains devant mes yeux se retirent, et Sophie vient se mettre devant moi. "Mauvaise réponse." Me dit-elle en souriant timidement. "Oh que si j'ai raison, tu es la plus belle d'entre toutes." Dis-je avant de l'embrasser.

Elle me sourit grandement, avant de me toucher le nez. "Attrape-moi si tu peux." Me défit-elle avant de partir en courant. "Tu as intérêt à courir vite." La prévenais-je. Je commence à lui courir après aussi vite que je le peux, seulement, quelque chose m'empêche de plus en plus de faire le moindre geste, jusqu'à ce que je m'arrête complètement de courir.

"Sophie attends !" L'appelai-je.

Elle s'arrête de courir, et se tourne lentement vers moi, une expression neutre sur le visage.

"Alors tu ne peux pas me rattraper ?" Me demande-t-elle.

"Mais...c'est impossible, quelque chose me retient..."

"Tu es ta propre barrière, tu peux me rejoindre si tu le veux vraiment."

"Mais bien sûr que je le veux vraiment."

"Alors rejoint-moi au paradis."

Je me réveille en sursaut, la sueur perlant sur mon front, et la respiration saccadée. J'entre-vois une lumière bleue au coin de la pièce, une lumière qui se rapproche de moi.

"Je suis là Michael, tout va bien, ce n'était pas elle, il ne faut pas l'écouter." Me dit la voix d'Emma en caressant mes cheveux.

"Elle me manque Emma." Lui dis-je la voix tremblante.

"Je sais, moi aussi elle me manque, elle nous manquera à tous, mais ne t'en fais pas pour elle, elle est en sécurité maintenant, elle est en paix et elle veuille sur toi."

"Comment tu peux le savoir ?"

"Parce que je la vois."

An Angel For My SmileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant