An Angel For My Smile

Chapitre 31 : Incompréhension

J'ouvre lentement la porte de la salle de danse, pour sortir sans bruit avec Sophie. Mais Emma arrive en courant vers nous.

"Mon Dieu !! Mon seigneur !! Aaaaah !!" Crie-t-elle.

"Qu'est-ce qui t'arrive Emma ?" Demandai-je inquiet.

"Vous vous êtes EMBRASSÉS !!!" Hurle-t-elle joyeusement.

Mes joues deviennent instantanément rouges, alors qu'Emma court autour de nous deux, les bras en l'air.

"Vous êtes ensemble ! Vous êtes ensemble ! Vous êtes ensemble !" Répète-t-elle sans cesse.

Je regarde Sophie qui me sourit nerveusement.
"Emma, Emma calme-toi !" Lui demandai-je.

"Hmm d'accord, d'accord, pardon, je suis juste trop contente, vous êtes trop mignon." Dit-elle en sautillant.

"C'est gentil, mais dorénavant, ne me mets plus dans l'embarras comme ça s'il te plaît." Dis-je gêné.

"Promis." Jure-t-elle en levant une main sur le côté.

"Euh, je crois que je vais faire le repas pour ce midi, c'est presque l'heure de manger." Me rappelle Sophie.

"Comme tu veux." Lui souris-je.

Elle se dirige vers la cuisine et se remet à cuisiner, comme à son habitude.
Emma me fait signe de la suivre dans sa chambre, alors je la suis.

Nous entrons et elle s'assoit tout de suite sur son lit, et m'indique de venir m'assoir à ses côtés, et c'est ce que je fais.

"Alors tu n'avais jamais pensé à plus hein ?" Me taquine-t-elle.

"C'est que, j'y avais jamais vraiment pensé avant c'est tout." Dis-je rougissant.

"Oui oui, on va dire ça, en tout cas moi, je suis trop contente." Me sourit-elle.

"Pourquoi tant de joie ?" Lui demandai-je amusé.

"Bah quand même, c'était évident que vous deviez finir ensemble, vous vous ressemblez pas mal niveau caractère aussi, mais c'est un détail, et je suis contente que tu aies fait le premier pas."

"C'est un détail." Rajoutai-je gêné.

"Sois pas gêné Michael, je suis hyper contente pour toi, et je sais que Sophie est une fille..." Dit-elle avant de se stopper dans ses paroles, les yeux s'agrandissant.

"Quelque chose ne va pas Emma ?" Lui demandai-je inquiet.

Elle ne répond pas, mon inquiétude monte en flèche quand je vois une larme couler sur sa joue.

"Seigneur Dieu non." Chuchote-t-elle.

"Emma qu'est-ce qui t'arrive ? Parles-moi !"

"Seigneur, bénissez chaque moment de sa vie, pour qu'elle vive au saint endroit." Continue-t-elle à chuchoter en pleurant silencieusement.

"Emma je t'en prie, dis-moi ce que tu as !" La suppliai-je.

"Je...non, tout va bien, ne t'inquiète pas." Reprend-elle ses esprits.

"Tu ne peux pas me dire ça, qu'est-ce qui t'es arrivé là ?"

"Rien, j'ai....excuses-moi." Dit-elle avant de se lever et de sortir de la chambre.

C'était quoi encore ça ? Hein ? Je suis tellement inquiet, elle avait l'air anéantie, et le fait qu'elle refuse de me parler, n'arrange pas les choses.

Je sors de la chambre, en cherchant Emma du regard, mais ne la trouve pas.

"Sophie, tu n'aurais pas vu Emma ?" Lui demandai-je.

"Si, elle est sortie dehors, elle n'avait pas l'air bien, y a un problème ?" Me demande-t-elle inquiète.

Je soupire et viens m'assoir sur un tabouret, face au comptoir et à Sophie.

"Elle m'inquiète, elle ne veut pas me dire ce qui ne va pas." Dis-je en passant une main dans mes cheveux.

Sophie lâche ses fourneaux et contourne le comptoir, pour venir se mettre dernière moi. Elle pose sa tête sur mon épaule et caresse tendrement mon bras.

"Ça va aller hein, elle ne peut pas toujours aller super bien, comme n'importe qui d'autre." Me rassure-t-elle.

"Trop de sagesse en toi." Souris-je en tournant mon visage vers elle.

Elle me sourit en retour, avant d'embrasser tendrement mes lèvres, geste auquel je réponds.

Elle se remet à ses fourneaux, pendant que je la regarde faire. J'observe chacun de ses gestes, chaque parcelle de son corps visible. Elle est tellement belle.

3 heures plus tard....

Nous avons mangé sans Emma avec Sophie ce midi. Elle n'est toujours pas revenue, et je m'inquiète.

"Tu ne crois pas que je devrais aller voir si tout va bien ?" Demandai-je à Sophie stressé.

"Je ne sais pas, peut-être, tu pourras sûrement la réconforter mieux que personne." Me dit-elle pensive.

Je me lève alors du canapé et sors à l'extérieur. Je ne la vois pas, alors je continue mon chemin vers les attractions, mais personne. C'est seulement arrivé près du lac que je la vois, assise à côté, cueillant des marguerites.

Je m'approche et m'assois en face d'elle. Elle ne me regarde pas, elle est concentrée sur le collier de fleur qu'elle est en train de confectionner.

"Emma ? Tout va bien ?" L'interpellai-je à voix basse.

"Tout va bien." Me répond-elle en cueillant une énième fleur.

"Tu es sûr ?" Insistai-je.

"Oui." Dit-elle la voix tremblante.

"Alors pourquoi as-tu réagi comme ça tout à l'heure ?" Lui demandai-je pas très convaincu.

Elle relâche ses bras mollement sur ses jambes en tailleur, et souffle.
"C'est rien, je pensais juste à un truc." Répond-elle seulement avant de reprendre sa cueillette.

"Bien, et quel est ce truc ?" La questionnai-je.

"Rien."

"Sois honnête s'il te plaît." La suppliai-je.

"Michael arrête, je t'en prie." Me demande-t-elle douloureusement.

"Non ! Je veux que tu me répondes !" Criai-je.

Elle me sourit tristement, avant de poser sa petite couronne de fleur sur ma tête.
"Ta frustration est compréhensible, elle est propre à chaque homme, différente à chaque personne, s'il te plaît, ne me crie pas dessus." Dit-elle en baissant les yeux.

Je me rapproche d'elle et la prends dans mes bras, étreignant ses épaules.

"Excuses-moi, c'est juste que je m'inquiète, quand tu as ce genre de réaction, je ne peux que me dire qu'il y a quelque chose qui ne va pas."

"Tu as raison, mais c'est juste que je ne peux pas te parler de ça." Dit-elle toujours la tête baissée.

"C'est pas grave, on oublie, mais comprends que je m'inquiète c'est tout." Dis-je en caressant ses cheveux.

"Je comprends."
Je relève son visage vers le mien et lui souris tendrement. Je n'aime pas la savoir dans cet état, mais je ne peux pas y faire grand-chose pour le coup.

Elle me regarde tristement, avant de mettre une fleur dans mes cheveux, derrière mon oreille. Toujours ce regard triste en baissant les yeux. Quelque chose ne va pas...
Et ce n'est pas n'importe quoi...