Chapitre 9 : Qui l'a manipulée pour m'aider ?

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  Eh bah, qu'est-ce qu'elle a ? Pourquoi elle ne finit pas sa phrase cette parasite de journaliste ?!!

"Excusez-moi, je-.. Bon passons, euhm, continuez-vous vos visites dans les hôpitaux ?" Me demande-t-elle. Houla, c'est quoi ce délire ? Elle est bizarre, bon bah je ne vais pas me plaindre, je n'ai pas vraiment envie qu'on me harcèle comme quoi je me blanchis la peau.

"Euh, oui, toujours, je leur offre des cadeaux, je vais les voir, ils sont toujours heureux de me voir, c'est quelques choses de vraiment magique."

"Wow, c'est formidable."

"Oui, ils le méritent." Dis-je avec conviction.

L'interview s'est déroulé jusqu'à la fin sans question embarrassante, je suis étonné de ce soudain changement, mais je ne vais pas m'en plaindre au contraire, tant mieux.

En ce moment je suis dans ma voiture, oui, de retour à la maison, enfin ! En plus le nouveau groupe d'enfants arrive demain, j'ai tellement hâte, une fois de plus nous allons nous amuser comme des fous ! J'en suis sûr !

La voiture passe le portail de Neverland et se gare plus loin, mon chauffeur m'ouvre et je pars vers la porte.

"De retour !" Criai-je joyeusement.

"Bien passé ?" Me demande Emma.

"Plutôt bien oui." Dis-je heureux.

"Tu vois, je te l'avais dit."

C'est vrai qu'elle a souvent raison, je devrais lui faire plus confiance, c'est une gentille fille, je vois bien qu'elle ne me veut que du bien.

"Oui, mais la journaliste était bizarre." Dis-je en posant ma veste sur le porte-manteau.

Pour une raison que j'ignore elle se raidit et a l'air de chercher ses mots.
"Mais, les journalistes ne sont-ils pas tous étranges à poser des questions aussi personnelles au gens." Me dit-elle en tentant tant bien que mal de ne pas bégayer, mais ayant la voix très tremblante.

"Wow ne t'affoles pas ce ne sont que des questions, après tout, je suis libre d'y répondre ou pas, d'accord ?"

Qu'est-ce qui lui prend ? Pourquoi tout le monde est si bizarre aujourd'hui ?

"Oui pardon." Dit-elle en soufflant.

"Qu'est-ce qui te perturbe ? "

"Non, rien, c'est juste que je préfèrerais qu'on te laisse tranquille." Me dit-elle apparemment en colère.
Bah si je m'attendais à ça, Emma qui a la haine contre les gens qui me font du mal.

"Ce sont les journalistes, c'est comme ça." Dis-je lassé par mes propres propos.

"Vivement le dernier jour." Dit-elle en marmonnant.
"Le quoi ?" Dis-je en fronçant les sourcils. C'est quoi ça "le dernier jour" ?

Elle me regarde la bouche ouverte, elle ne pensait pas que je l'avais entendu mais désolé ma petite j'ai tout entendu !

"Rien, c'est rien." Dit-elle en ricanant nerveusement.

Je m'approche d'elle, les bras croisés, je ne veux pas qu'elle me mente, et puis c'est quoi cette histoire de dernier jour ?

"Emma." Dis-je en insistant longuement sur la dernière lettre.

Elle ferme fortement les yeux et mord sa lèvre, qu'est-ce qu'elle me cache bordel !

"Je t'ai dit que ce n'était rien." Me dit-elle sans ouvrir les yeux, redoutant ma réaction.

Je viens me mettre en face d'elle, toujours les bras croisés, et les sourcils froncés.
"Emma, tu peux tout me dire tu sais ?" Lui demandai-je en m'accroupissant à sa hauteur.

Elle ouvre les yeux comme désespérée et daigne enfin me regarder.

"Je sais, mais, pas maintenant, s'il te plaît." Dit-elle la voix tremblante.

"Je ne pense pas que me cacher des choses soit judicieux."

"Pour l'instant, si." Dit-elle plus durement.

"Et comment peux-tu en être aussi sûr ?"

Elle me regarde quelques instants, avant de se placer face à moi, assez proche, elle sait que ça me met mal-à-l'aise, mais je dois rester de pierre !

"Soit juste, patient, tu n'en n'a plus pour bien longtemps." Dit-elle avant de se lever et de déguerpir dans sa chambre.

Mon Dieu, mais, pourquoi faut-il qu'elle soit aussi mystérieuse et pleine de secret !!?
En tout cas, je le sens, elle me cache quelque chose, et un drôle de pressentiment me dit que c'est quelque chose de lourd.

2 h 34 :

Je n'ai pas envie qu'ils me jugent, je n'ai rien fait de mal, pourquoi me pointent-ils tous du doigt ? Je ne suis coupable de rien.
Pourquoi cet enfant sans visage s'approche-t-il de moi ? Que me veut-il ?
Il s'arrête en face de moi et sort un couteau de sa poche, et il me poignarde d'un seul coup dans le ventre, avant que je ne m'écroule par terre en agonisant. Ma vue se trouble, mais je peux à peu près apercevoir une fille, avec des ailes blanches s'agenouiller à mes côtés, avant de me prendre dans ses bras, une main dans mon dos et une sous mes genoux.

Je me laisse docilement faire, et profite même un peu de la chaleur de son corps, qui ne m'est pas totalement inconnu maintenant. Elle s'arrête et me pose délicatement dans l'herbe au milieu des fleurs, puis s'allonge à mes côtés. Une sensation plus paisible n'existe pas.


Je me réveille un peu tremblant et transpirant, mais je ne me sens pas compresser sous la peur. Au contraire, je suis même rassuré de sentir cette main douce caresser mon front et mes cheveux.

"Tout va bien ?" Me demande Emma dans le noir.

"Oui.... Tout va bien."

"Bien, rendors-toi dans ce cas." Me dit-elle en chuchotant.

"Je ne veux pas, Je...j'ai peur, reste avec moi, s'il te plaît." Dis-je d'une voix d'enfant.

"Je n'avais pas l'intention de partir, ne t'en fait pas." Me dit-elle en continuant ses caresses sur mon visage, je me redresse et cherche sa présence.
Quand je la trouve, je la rapproche de moi et la serre fort contre moi. Je suis tellement rassuré quand elle est là et que je fais des cauchemars, être poignardé par un enfant, voilà une chose que je ne voudrais pas qu'il m'arrive. Quelle horreur !

"Tu resteras toujours pas vrai ?" Dis-je en lui serrant un peu plus les côtes dans mes bras.

"Mais oui. Pour toujours, je te le promets." Me dit-elle en posant sa tête sur mon épaule et en me caressant le dos.

"Merci." Dis-je soulagé en souriant.

Elle se retire d'entre mes bras, et prend mon visage entre ses mains, avant d'embrasser mon front avec tendresse.
Elle me rallonge et me borde telle une mère bienveillante, avant que je l'entende partir vers le fauteuil à côté du lit.

"Bonne nuit Michael, je veillerai sur tes rêves."

Et c'est après ses mots que je me laisse lentement retourner dans les bras de Morphée.




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