An Angel For My Smile

Chapitre 15 : Quelques révélations

  Je viens d'appeler tous mes frères et sœurs, et mes parents, ils viennent demain comme prévu pour rencontrer Emma. Je suis assez nerveux, quelle réaction vont-ils avoir ? C'est tellement stressant !

"Ça va Michael ?" M'interpelle Emma.

"Je stresse un peu." Dis-je en triturant mes doigts.

Elle s'approche de moi et caresse mon dos.
"Ne t'inquiète pas, rien ne peut arriver."

Je hoche la tête, avant d'entendre des pas arriver dans le salon. Sophie !
Elle entre dans la pièce en tenant sa tête, avant de se stopper et de nous regarder les yeux écarquillés, et la bouche grande ouverte.

Je m'approche doucement d'elle, mais elle ne me regarde pas. Je la prends par le bras, et l'emmène s'assoir sur le canapé.

"Sophie ? Sophie regardez-moi, hé ho !" L'appelai-je.

Elle tourne les yeux vers moi, elle est totalement perdue, ça se voit dans ses yeux.
"Sophie je vous présente Emma." Dis-je en lui montrant la concernée.
Emma la salue de la main.

"Emma est un ange, mon ange gardien, d'accord ? Vous n'avez rien à craindre d'elle."
Elle hoche la tête, toujours plus ou moins perdue, et choquée, mais toujours comme, dans les vapes.

"Vous devriez aller vous reposer." Lui proposai-je.

"Non, ça ira, merci." Dit-elle avant de se lever.

Elle s'approche doucement d'Emma, en l'observant comme si elle était une bête étrange.
Elle lui tourne autour, tout comme Emma, la suis du mouvement. On dirait une confrontation comme dans les films.

"Je pense que, ça va aller, c'est juste que c'est un petit choc, je ne pensais pas voir un "ange", une seule fois dans ma vie, Dieu nous réserve beaucoup de surprise."

"J'aurais dit la même chose que vous, il y a encore quelques heures." Lui dis-je en souriant, en repensant à l'aveu d'Emma tout à l'heure. J'ai fait exactement comme Sophie, je me suis évanouie.

"Bon eh bien, félicitations ! Si vous avez un ange gardien c'est que vous êtes forcément quelqu'un de bien." Dit Sophie en m'offrant un sourire.
Je lui rends un sourire timide et nerveux, avant qu'elle ne se rende en cuisine, et qu'elle reprenne le travail qu'elle avait laissé en suspens.

Le lendemain, 6 h 47 :
Je me suis vêtu d'un pantalon noir, d'une chemise bleue, et de mes mocassins.
Le stresse que j'éprouvais hier, n'est rien comparé à celui que je ressens maintenant. Ma famille, va me voir pour la première fois, de nouveau à vingt-quatre ans.
Leurs réactions me font tellement peur, mon père qui réagit mal juste parce que j'aide des enfants, alors pour ça ! Je suis dans de beaux draps...

Ils sont censés arriver à huit heures, j'ai un peu de temps devant moi, alors je dois me détendre, et respirer un bon coup...... Putain de merde ! Je vais devoir présenter mon ange gardien à ma famille, et leur montrer que j'ai rajeuni de sept ans en arrière !

Une main se pose sur mon dos et me fait sursauter.
Je me tourne et vois Emma l'air inquiète.

"Ne t'inquiète pas pour ta famille Michael, ils comprendront." Me rassure-t-elle.

"Je ne sais pas trop, c'est n'est pas rien d'annoncer ça..."

"Je sais, et si jamais ils ne le comprennent pas dès le début, ils finiront par comprendre."

"J'espère."

"Bon aller, viens prendre ton petit déjeuner, il serait préférable que tu le prennes avant l'arrivée de ta famille."

"Tu as raison, j'arrive."

Nous nous rendons dans le salon, et le déjeuner est posé sur le comptoir de la cuisine.
Je vais m'assoir sur une chaise, et commence à manger mes tartines, c'est moi où elles sont meilleurs que d'habitude ?

"Bonjour Michael, bon petit déjeuner ? C'est fait avec amour." Me dit Sophie.

Je la regarde tout rouge face à ce qu'elle vient de dire, et reste la bouche grande ouverte, une tartine à moitié entrée dans cette dernière.

Elle se retourne, avec un sourire nerveux. Je crois qu'elle vient de se rendre compte de ce qu'elle vient de dire.
Elle déglutit et se retourne face à ses fourneaux, pour faire je ne sais quoi.

Je reprends ma routine, et continue à manger tranquillement, dans un silence plutôt gênant.

Quand je finis mon petit déjeuner, je mets mon assiette dans le lave-vaisselle, et pars dans ma chambre.

"Emma ?!" Criai-je.
La seconde d'après elle entre dans ma chambre. Elle est rapide dit donc.

"Oui."

"Viens avec moi, j'ai envie de parler avec toi."

Elle vient s'assoir sur le lit, en essayant de mettre ses ailes dans une position confortable. Finalement elle s'assoit à genoux sur le lit, face à moi au bord du lit, comme ça ses ailes, tombent vers le sol.

"De quoi veux-tu parler ?" Me dit-elle intéressée.

"De toi, en fait, tu m'avais raconté ton histoire, la vie que tu avais vécue, mais du coup, j'imagine que tout ça n'était pas vrai."

"Enfaite si, c'est une longue histoire, je vais te raconter.
Tout à commencer bien évidemment, au paradis, je connaissais ma destinée, mais je n'avais pas encore droit d'intervenir. Le jour J, Dieu m'a fait naître sur terre, par le billet, d'un sorte de transfert. Il a transféré mon âme dans un enfant de parents indignes, qui ne pouvaient pas s'occuper de l'enfant qu'ils allaient avoir, donc je suis née, j'ai grandi comme tel, j'ai donc gardé mon physique d'ange, celui que j'ai depuis toujours, et pendant ce temps Dieu s'occupait de me faire aller, là où je devais aller, c'est-à-dire, jusqu'à toi."

C'est un truc de malade ! Tout a été dirigé, organisé, depuis la soi-disant "renaissance" d'Emma sur terre, elle se dirigeait vers moi, à petits pas, incroyable.

"Mon Dieu, c'est totalement fou." Dis-je en mettant ma main sur mon front.

"Fou mais astucieux, et bien organisé."

"Pas faux." Dis-je en gloussant. "Mais du coup, ton véritable âge, c'est quoi ?"

"J'ai exactement trente et un ans, 6 mois, 2 semaines, et 4 jours."

"Tu rigoles ?" Dis-je outré, c'est pas possible !

"Non c'est la vérité."

"Tu as mon âge !"

"Oui. Et en attendant, moi j'ai dû patienter des dizaines d'années, pour enfin pouvoir être là, près de toi."

"Oh, désolé de ne pas être née plus tôt." Dis-je ironiquement en levant les mains vaincues.

"Non, tu es née au bon moment ne t'inquiète pas." Dit-elle en ricanant.

"Je vois." Dis-je songeur.

"Bon, prépare-toi mentalement, ta famille arrive dans pas trop longtemps... Mais ne t'inquiète pas, je serais là."

"Merci, je pense que je vais leur en demander beaucoup, niveau compréhension, mais je n'ai pas le choix."

"C'est vrai."

Il est sept heures trente-cinq, ils vont arriver dans quelques minutes, aller respire Michael, tout va bien se passer.