An Angel For My Smile

Chapitre 23 : Les larmes de l'être divin

"Jam. It ain't, it ain't too much stuff,
It ain't too much, it ain't too much for me to jam.
Uh, huh, it ain't too much stuff, it ain't, don't you,
It ain't too much for me to."

"Wow c'était parfait !" S'exclame Bill après la fin de l'enregistrement.

"Pas parfait, mais c'est pas mal." Dis-je en souriant.

Il me regarde, l'air blasé, et lève longuement les yeux au ciel.

"Quoi ?" Dis-je innocemment.

"Tu m'énerves."

"Ah je vois, peut-être que c'est le but aussi." Dis-je en ricanant.

"T'es sérieux ?! T'es chiant Michael, ta chanson est super, arrête de chercher l'erreur qui n'existe pas."

"Ok ok." Dis-je vaincu.

"Bon, si je récapitule, on a enregistré Jam, on a passé les coups de fils nécessaire pour organiser le clip, on a revu le scénario, donc à toi, il te reste plus qu'à revoir ta chorégraphie pour le concert."

"Oui, je crois que c'est tout."

"Bien, il est 19 h 30, tu devrais rentrer chez toi."

"À plus alors."

"Oui à plus tard, en plus y en a une qui est devant le studio toute seule depuis ce matin, elle doit vraiment se faire chier."

"Ah oui, je l'avais presque oubliée."

"Va vite la rejoindre."

"J'y vais." Dis-je avant de le saluer de la main.

Je sors de la salle d'enregistrement, et me dirige vers la porte du studio.
Je l'ouvre, et Emma et toujours devant la porte, et la foule est toujours aussi grande, voire plus, apparemment l'information comme quoi je suis là c'est vite répandue.

"Salut Michael, reste derrière moi, ils sont très agités." Me demande Emma.

Je hoche la tête et reste derrière elle, elle s'avance dans la foule, qui ne se gêne pas pour la filmer. Mais quelques choses est inhabituelle, Emma a du mal à avancer, la foule est violente à son égard. Je vois que des fans essayent de m'atteindre, mais ils essayent de passer Emma qui les en empêches.

Et sans que je comprenne, Emma se stoppe dans sa marche, elle recule même de quelques pas. Je comprends mieux quand je vois que les fans ne s'écartent plus pour gentiment nous laisser passer.
Ma veste est tirée par quelques mains, je manque de tomber, mais Emma me retient fortement, elle se tourne face à moi, et m'enroule de manière protectrice dans ses ailes.

C'est surprenant, ils ne sont pas si brusques d'habitude, je sais que le fait que je sois accompagné d'Emma n'est pas habituel, mais ce n'est pas une raison pour nous empêcher d'avancer.

Emma ferme les yeux, et ne bouge plus d'un poil, c'est pas le moment de méditer là !
Une goutte de pluie m'atterrie sur le bout du nez, avant que je ne lève les yeux vers le ciel.

Progressivement, une averse impressionnante se met à tomber. Les gens se dirigent vers les magasins pour s'y protéger, il est vrai que je n'ai jamais vu de pluie aussi violente.

Emma rouvre les yeux, puis prend ma main.
Elle me tire vers la voiture, et me fait entrer à l'intérieur.

Elle entre à mes côtés, et regarde par la fenêtre. L'averse se calme petit à petit, jusqu'à cesser complètement.

"C'est toi qui as fait ça Emma ?" Demandai-je curieux.

"Oui." Répond-elle seulement.

"Ça ne va pas ?" Dis-je inquiet.

"Si si, tout va bien."

Le trajet se termine en silence, un silence pour ma part désagréable, sachant que je ne le comprends pas.

Emma sort de la voiture, suivit par moi, et nous entrons dans la maison. Elle part directement vers sa chambre, dont elle ne se sert pas beaucoup, et ferme la porte.

Qu'est-ce qui a bien pu se passer pendant mon absence qui la mette dans cet état ?

Je m'assois sur le canapé, et allume la télé, des images choquantes agressent mes yeux de larmes.

Emma est devant la porte sur studio un arc de cercle vide l'entoure, parce que les gens n'osent pas l'approcher.
Mais les gens l'insultent de monstre, ils lui jettent les aliments, qui heurtent un mur invisible, j'imagine que c'était son moyen de se protéger.

La police essaye de calmer la foule, mais se fut chose impossible. Les journalistes la prennent en photos, la traitent comme si elle n'était qu'une bête, comme un monstre.

Pourquoi n'arrivent-ils pas à comprendre ? Je l'ai pourtant dit, qu'Emma était un ange et non pas un monstre.

Je dois aller la réconforter. Je me lève du canapé et me précipite vers sa chambre.
Je toque à la porte, et entends un faible :
"Entrez."

J'ouvre la porte lentement, et passe ma tête dans l'encadrement.
"Emma, tout va bien ?" Lui demandai-je.

Elle est assise en tailleur sur son lit dans une obscurité grise et plutôt faible, et baisse les yeux vers ses jambes.
"Non, tout ne va pas bien." Dit-elle la voix tremblante. Alors elle ne me ment vraiment jamais !

Je m'approche de son lit, et m'assois au bord. Je caresse son dos avec douceur, et l'observe avec attention.
"Qu'est-ce qui ne va pas ?"

"Les gens, tes fans, les journalistes, les paparazzis, ils me voient comme un monstre." Dit-elle en pleurant silencieusement.

"Je suis désolé, ils ne pensent pas tous comme ça tu sais."

"La majorité le pense."

"Je sais." Dis-je coupable.

"Michael ?" Dit-elle la voix douloureuse.

"Oui." Répondis-je affaibli par sa tristesse.

Elle ferme fortement les yeux quelques instants, puis s'écroule dans mes bras en pleurant et en sanglotant. Je ne l'ai jamais vu ainsi mon Dieu, la bêtise humaine.

"Michael, je ne suis pas un monstre, je ne suis pas l'objet du diable, je suis l'objet de Dieu." Dit-elle en sanglotant bruyamment.

"Je sais Emma, tu es un ange, ne les écoutent pas, leur ignorance leurs fait de faux jugements." Dis-je en caressant son dos pour la réconforter.

Elle se redresse et regarde dans le vide, les yeux toujours rempli de larmes. Je ne supporte pas de la voir ainsi.
"Je te le promets Michael, tu verras, ils verront que je ne suis pas un monstre, ils verront qui je suis, malgré le mal qui les habite, je leur montrerais ma bonté, sans jamais leur en donner."