5 h 13 :
Mon Dieu mon crâne me fait terriblement mal, je n'arriverais jamais à me rendormir avec une douleur pareille. Qui plus est je suis en boxer, parce qu'il fait terriblement chaud, à moins que je n'aie de la fièvre.
Je me lève, parcours le salon, il fait très sombre, le soleil ne s'est pas encore levé.
J'ouvre un tiroir de la cuisine, et prends un médicament contre les maux de tête.
Je l'avale suivit d'un grand verre d'eau, et m'adosse contre le comptoir.
Je plisse un peu les yeux, et vois Emma, mince je l'avais même pas vu.
Elle est assise par terre, la tête posée sur la vitre d'une fenêtre. Je m'aperçois que dehors il pleut, soit.
Je m'approche silencieusement d'elle, et m'assois sur le sol froid. Face à elle, mais un peu moins près de la fenêtre.
Elle observe la pluie qui tombe. Le son des gouttes d'eau par centaines résonne un peu à l'intérieur de la pièce.
Je n'ose pas la perturber, c'est un moment bien trop paisible, bien trop mélancolique.
Elle laisse un soupir s'échapper d'entre ses lèvres, déposant une légère buée sur la vitre.
"Tu ne devrais pas dormir ?" Me chuchote-t-elle.
"J'avais mal à la tête, c'est rien." Répondis-je aussi doucement.
"Je vois."
"Tu es toujours aussi triste ?" Lui demandai-je.
"Non, je réfléchis seulement."
"À quoi réfléchis-tu ?"
"Aux hommes, aux humains."
"Et, qu'en penses-tu ?" Demandai-je curieusement.
"Je les aime beaucoup tu sais, malgré leurs erreurs."
"Après ce qu'ils t'ont dit et fait, comment peux-tu ne pas leurs en vouloir ?"
"Qui suis-je pour juger leurs erreurs ? L'homme est peut-être agressif, narcissique, et égoïste, mais il est aussi affectueux, protecteur, et fraternelle."
"Fraternelle ? Où vois-tu de la fraternité ?" Demandai-je surpris.
"Dans leurs cœurs Michael, leurs cœurs sont remplis d'amour, un amour très puissant, mais ils n'ont pas appris à s'en servir dans les bonnes situations, ou quand le moment est le plus propice."
Il faut vraiment être un ange pour penser aussi peu durement.
Parce que rien que d'avoir vu les images de ce qu'ils lui ont fait à la télé, ça m'a personnellement bouleversé.
"Un homme peut en cacher un autre, mais un cœur à découvert ne se cache pas.
Dieu."
Dieu a dit ça ? J'aimerais en comprendre totalement le sens, mais comment un cœur peut-il être à découvert ?
"Un cœur à découvert ?" Lui dis-je confus.
"Ton cœur est à découvert, quand tu lâches tes chaînes, quand tu laisses aller le chagrin qui t'habite, ou la joie qui t'anime."
"Grand spectacle émotionnel." Dis-je taquin.
"Plus qu'on ne l'imagine." Me sourit-elle.
Mon mal de tête totalement passé, je décide d'aller essayer de me rendormir, il est bien trop tôt pour se lever.
"Je vais me recoucher." Lui dis-je en me levant.
"Bonne fin de nuit."
"Pourquoi restes-tu seul ?"
"Je ne sais pas."
"Viens avec moi." Lui proposai-je avec peine.
Je lui tends ma main, qu'elle observe un moment, avant de la prendre et se lever.
Je rejoins ma chambre suivis par Emma, et me glisse sous mes couvertures.
Je lui fais une place, puis elle s'installe à mes côtés.
Elle se blottit contre moi, et j'enveloppe sa taille dans mes bras. Malgré qu'il fasse vraiment très chaud, ce n'est pas désagréable.
"Dors bien petit ange."
9 h 12 :
J'ouvre un peu les yeux, et constate qu'Emma, n'a pas quitté mes bras, elle dort toujours.
Je resserre alors mon étreinte autour d'elle. Elle gigote un peu, et gémi pour je ne sais quelle raison.
Une de ses ailes bat un peu et se réinstalle sur son dos.
Elle finit par ouvrir les yeux, et plonge son regard dans le mien.
Elle sourit en fermant les yeux et pousse un long cri grincheux vraiment, hilarant.
"Bonjour." Dit-elle la voix somnolente.
"Bonjour." Dis-je en ricanant.
"Bien dormi ?" Me demande-t-elle avec de tous petits yeux.
"Peut-être pas aussi bien que toi apparemment." Dis-je pour la taquiner.
"Oui oui, j'ai très bien dormi, c'est mieux d'avoir son radiateur." Dit-elle en ricanant.
J'enlève mes bras enroulés autour de sa taille et commence à la chatouiller.
Elle glousse en se tortillant dans tous les sens.
"Michael non, arrête pitié, c'est de la torture !" Crie-t-elle.
"Oh oui." Dis-je satisfait diaboliquement. "C'est la plus efficace."
Elle essaye de s'enfuir du lit, mais je la retiens par la taille.
"Si j'arrête de te chatouiller tu me donnes quoi ?" Dis-je joueur.
"Ma reconnaissance." Dit-elle en rigolant à plein poumons.
"Très bien tu l'auras voulu."
"Non non c'est bon !"
"Alors, je t'écoute." Dis-je faussement sérieux.
"Alors je te donne...." Dit-elle avec suspense.
Elle glisse sa main, sur mon flanc gauche et le chatouille. Je crie et sursaute, la laissant s'échapper par la même occasion.
Elle veut jouer hein ? Eh bien elle va être servis.
Je sors de la chambre précipitamment, et heurte maladroitement Sophie. Elle manque de tomber mais je la rattrape à temps. Elle tombe tout le temps elle !
Je rougis soudain violemment, en réalisant que je la sers fort dans mes bras, alors que je suis en boxer. Mon Dieu, sauvez-moi.
Elle me regarde avec de gros yeux, ses bras sont repliés contre sa poitrine, donc elle ne peut faire aucun geste.
Je dois être rouge de la tête aux pieds tellement je suis embarrassé.
"Je pense que je suis bien debout Michael, vous pouvez me lâcher."
Je cligne deux, trois fois des yeux, et la lâche doucement. Elle recule un peu, et finit par détacher ses yeux des miens, pour vagabonder sur, les restes disons.
"Sacré tenue." Dit-elle en souriant du bout des lèvres.
Je ne peux pas plus rougir que maintenant, c'est impossible.
"Un petit déjeuner torride vous tenterait-il." Me dit-elle taquine.
Ma bouche s'ouvre et forme un cercle. Elle me rend vraiment, comment dire.
"Je prends votre silence pour un oui." Dit-elle en me faisant un clin et en partant vers la cuisine.
C'est pas drôle ! J'aurais bien voulu te voir toi ! Hein ! Si t'avais été en sous-vêtements devant moi ! Quoi que... c'est une jolie fille, elle n'a même pas à avoir honte....oui mais quand même !
C'est limite si je ne fais pas le moonwalk direction ma chambre. Je prends des vêtements, pantalon noir, mocassins, chemise blanche ouverte, sur un t-shirt blanc.
Je sors de ma chambre. Sophie me voit sortir et me fait signe de venir.
Je m'approche alors un peu gêné.
"Assis." Me dit-elle avec un sourire taquin.
Je m'assois alors, avant qu'elle mette devant moi, un plateau.
"Alors petit déjeuner habituel, mais avec une jolie pêche bien mûre en plus, c'est pour le côté torride." Chuchote-t-elle.
Mes yeux s'ouvrent en grand en regardant la pêche sur le plateau. Elle, elle rigole silencieusement.
Elle se moque de moi hein ? Voyons voir.
Je prends la pêche dans mes mains, l'approche de mes lèvres, tout en regardant Sophie qui a tout de suite cessé de rire. Je la regarde intensément, et croque dans le fruit.
Elle fait de gros yeux et entre-ouvre la bouche. Je t'ai calmé là hein.
"Merci Sophie, comme je les aime." Dis-je en souriant légèrement.
Elle se tourne dos à moi, et passe une de ses mains dans ses cheveux. Ça va j'ai juste croqué dans ta pêche, non je veux dire j'ai croqué dans la pêche, enfin, voilà. Ou la la.
Elle se retourne face à moi, en se mordant l'intérieur de la joue. Elle se met tout à coup à sourire malicieusement.
"Vous aimez bien les pêches vous." Me taquine-t-elle.
Je prends une grande respiration, avant d'éclater de rire, suivit de Sophie.
"Bon je vais vous laissez, je dois juste passer un coup de fils." Me dit-elle en calmant son fou rire.
Elle s'éloigne de moi, alors que je continue de déjeuner.
Après avoir fini, je le débarrasse, et m'apprête à retourner dans ma chambre prendre quelques affaires. Mais vois Emma, souriant de manière assez, maternelle ? Tout en me regardant.
"Qu'est-ce qu'il y a ?"
"Oh rien, rien de spécial."
"Donc il y a quelques choses, mais pas spéciale, c'est quoi ?"
"Inutile de te le dire." Dit-elle en souriant.
"Mais ça va dis-moi !" Lui suppliai-je.
"Tu me donnes quoi si je te le dis ?" Me dit-elle en me regardant d'un air sérieux avec un petit sourire.
Je lui tire la langue et par finalement dans ma chambre. Je prends une bouteille d'eau sur ma table de nuit, et sors de la pièce.
Je me rends dans ma salle de danse, et me dirige vers le lecteur de disque et une étagère qui en est rempli.
Je prends Human Nature, et l'insère dans le lecteur.
Je pose ma bouteille d'eau, et me place au milieu de la pièce, face au miroir.
J'entame une chorégraphie, que j'ai assez bien apprise. Un bras qui désigne le public, au bon moment, une main près des bijoux de famille, je fais deux mouvements de bassin, un vers ma main, puis qui repart vers l'extérieur, avec à chaque fois un "tchhh" qui l'accompagne. Je pars en arrière en ondulant mon corps, suivit de mes pas qui me font reculer. C'est parfait.
Je m'avance au-devant de la scène et chante la longue note en regardant vers le haut.
Après avoir passé près de deux heures à revoir ma chorégraphie, je m'arrête un peu, et vais prendre une gorgée d'eau.
Je sors de ma salle de danse, et vais vite prendre une douche.
Je me vête assez simplement, ou plutôt assez habituellement, et porte un simple t-shirt rouge.
Je sors de ma chambre et cours vers la porte d'entrée. Je l'ouvre et sors dehors, je me balade et monte dans un arbre.
Je regarde la vue, surtout le ciel, et les nuages.
"Aïe !" Gémis-je
Une douleur me tiraille les omoplates, exactement la même que j'avais ressenti il y a un certain temps.
Je m'étais levé le matin, et cette douleur m'avait dérangée.
Qu'est-ce qui me fait aussi mal ? Et pourquoi ça m'a fait mal avant, et pas tout à l'heure, et surtout maintenant ? Je ne comprends pas.
Je descends de mon arbre et me dirige vers la maison, toujours avec cette douleur qui heureusement est supportable.
Je croise Emma à l'intérieur.
"Emma viens voir s'il te plaît."
Elle s'avance vers moi, avant que je n'enlève mon t-shirt.
"Michael qu'est-ce que tu fais ?" Me demande-t-elle en arquant un sourcil.
"J'ai une horrible douleur aux omoplates, peux-tu regarder si je me suis blessé ?"
Elle se place derrière moi, pendant que je reste immobile.
"Non tu n'as rien."
"C'est bizarre, je ne comprends pas, ça m'était arrivé il y a quelque temps, puis plus rien, et là ça revient."
"Oh attends je sais peut-être ce que tu as." Me dit-elle en grossissant ses yeux.
"Quoi ?"
" Viens." Me dit-elle avant de partir en direction de la salle de bain.
Je la suis curieusement, et entre dans la salle de bain.
"Alors moi aussi je vais avoir besoin que tu me dises ce que tu vois." Me dit-elle en enlevant difficilement son t-shirt pour passer ses ailes. Je rougis un peu, puis elle se tourne dos à moi.
Je m'avance vers elle.
Je pose une main sur son aile droite et plisse un peu les yeux.
Une sorte de brûlure étrange commence à former quelque chose, juste au-dessus de l'aile sur l'omoplate.
"Euh, tu as une sorte de marque, ou une sorte de brûlure, je ne sais pas."
Elle se retourne face à moi, et me sourit.
"'Ne t'inquiète pas alors, c'est rien, c'est normal."
"Explique-moi." Lui demandai-je.
"C'est une brûlure, qui finira pas former ton nom." M'explique-t-elle.
"Sérieusement, et pourquoi est-ce que moi j'ai mal ?"
"Tu oublies que nous sommes liés Michael, cette étape chez l'ange gardien, cause quelques douleurs chez la personne qu'il protège mais rien de fou."
"Bon, d'accord, je ferais avec."
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An Angel For My Smile
FanfictionQue la vie peut être cruelle avec les enfants, et pas n'importe quels enfants. Les enfants qui ont une vie dure, souffrent davantage comme une punition qu'ils ne méritent pas, comme Michael, jusqu'à ce que Dieu voit sa bonté et son courage. Il env...