Chapitre 8: "Tu te venges. Mais es-tu sûr que c'est la bonne solution?"

93 4 7
                                    

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Point de vue de Zaho



-Laurent (s'adressant aux étudiants): Eh bien qu'est-ce-que vous attendez tous?! Allez, à vos postes! Le Zénith ouvre bientôt ses portes!

Aussitôt dit, aussitôt fait! Tous les étudiants baissent le regard et se dirigent vers les loges, vers la salle de spectacle ou bien vers l'entrée du Zénith, selon le poste qu'ils occupent. M.Delort est un homme très influant et très impressionnant. Ces deux traits de caractère l'aide énormément dans son travail car en tant que directeur d'une grande entreprise comme le Zénith, il est primordial qu'il se fasse respecter. Mais pour autant, c'est quelqu'un de juste et de compréhensif, ce qui lui permet d'être apprécié par la grande majorité de ses employés.

-Laurent (s'adressant à son fils): Sauf toi Louis. Je veux que tu m'accompagnes dans mon bureau. (puis m'interpellant) Au fait, Zahera!
-Moi (me retournant): Oui monsieur Delort?
-Laurent: Allez me trouver Camille et dites-lui qu'elle nous rejoignes dans mon bureau. Nous avons à parler tous les trois. Je vous remercie.
-Moi: Bien monsieur.


Comme demandé par mon patron, je fais donc un détour par les loges, tout en l'observant lui et son fils sortir du long couloir. Je suis pensive car j'ai peur pour mon amie. Tout comme la plupart des étudiants travaillant ici, je viens d'assister à la dispute de Louis et Camille. J'avoue que je n'ai pas tout compris et que je tombe des nues en apprenant qu'elle est en couple. Et en plus de ça avec un chanteur! Elle aurait quand même pu m'en parler... Enfin bon, d'après le peu que j'ai compris, sa situation est plus que compliquée alors elle doit probablement avoir ses raisons.
J'entre dans les loges filles. Je regarde un peu à droite à gauche puis fini par trouver Cam dans les sanitaires, la tête baissée et les mains posées sur le rebord d'un lavabo.



-Moi: Camille?
-Camille: Oui?
-Moi: Le boss veut te voir. Il m'a demandé de te dire qu'il veut que tu le rejoignes dans son bureau.
-Camille: Et m****! Ok, j'y vais. Merci Za.
-Moi: De rien Cam.


Elle sort de la pièce d'une manière assez rapide, puis quitte les loges. Je me mords la langue. Ça aurait été l'occasion d'aborder le sujet qui fourmille en moi depuis tout à l'heure: son mec. Mais bon, je me console en me disant que ce n'était pas le bon moment et que je devais obéir à M.Delort. Pour le reste, on verra plus tard.


Point de vue de Camille


Je pousse la porte de sortie du long couloir puis débouche dans le hall d'entrée du Zénith. Ensuite, je prends sur la droite et monte les escaliers qui sont en retrait et qui mènent au bureau du père de Louis. J'ai les larmes aux yeux. Je sais très bien pourquoi il veut me voir: pour me virer! Je l'ai déçu. Il était satisfait de mon travail et envisageait même de me faire passer en catégorie 1 et voilà que je gâche tout en provoquant la dispute du siècle devant tous mes "collègues" et en giflant son fils! Enfin non, petite rectification: c'est son fils qui a provoqué notre dispute! C'est vrai quoi! Il ne m'a même pas laissé la chance de tout lui expliquer. Non! Il a préféré tirer ses propres conclusions à partir d'une simple scène et me faire la gueule au lieu de chercher à savoir ce qu'il se passait vraiment! Mais allez expliquer tout ça à votre patron! Il ne me croira jamais, d'autant plus que Louis est son fils.
Je toque doucement à sa porte et attends qu'il m'autorise à entrer. J'inspire un grand coup, puis expire lentement. J'ai peur. J'ai très peur.

-Laurent: Entrez!

Je m'exécute et constate avec déception que Louis est aussi dans la pièce, assis sur l'une des chaises présentent en face du bureau de son père. Ceci dit, je ne vois absolument pas pourquoi je suis étonnée. Sa présence était tellement... prévisible.

-Laurent (me désignant la chaise libre à côté de Louis): Tenez, asseyez-vous ici. (après un léger temps d'arrêt) Tout d'abord, je tenais à vous dire que je suis très déçu. (nous regardant tour à tour) Et de l'un... et de l'autre. Il est tout à fait normal de ne pas être toujours d'accord avec une personne. Mais delà à vous disputer devant tous vos collègues et à continuer votre querelle comme si vous étiez seuls au monde, ça je ne tolère pas! Vous n'êtes plus des enfants. Vous êtes en âge de vous maîtriser, d'être en mesure de savoir si oui ou non c'est le bon moment pour vous quereller!


Il marque un temps d'arrêt, probablement le temps de nous laisser digérer et méditer cette première partie de son discours, puis il reprend.


-Laurent: A présent, je m'adresse à vous, Camille. Comme j'ai assisté à presque la totalité de votre dispute, il me semble avoir compris pourquoi vous avez giflé Louis. Et comme vos raisons sont personnelles, cela ne me regarde aucunement. Cependant, sachez que l'usage de la violence est strictement interdit dans cet établissement! Aujourd'hui, je vous mets simplement en garde. Vous ne recevrez pas de sanction car j'apprécie votre travail et jusqu'à présent, je n'ai eu que des retours positifs sur vous. Et soyez bien consciente que c'est une chance énorme, car croyez-moi, je ne laisse pas passer un tel acte aussi facilement! Alors que je ne vous y reprenne pas! Sinon, je vous garanti que je n'hésiterai pas à prendre les mesures nécessaires! Est-ce-que je me suis bien fait comprendre?
-Moi: Oui, monsieur Delort. Je vous promet, cela ne se reproduira plus.
-Laurent: Bien. Allez, déguerpissez! Je pense que vous en avez assez fait pour aujourd'hui et que ce n'est donc pas la peine de vous mettre en retard!
-Moi (me levant de ma chaise): Au revoir monsieur.
-Louis (se levant à son tour): Au revoir.



Point de vue de Louis


Camille sort de la pièce en s'arrangeant pour que nous ne fassions pas le chemin du retour ensemble: elle marche à une vitesse phénoménale et emprunte les escaliers qui se trouvent au bout du couloir. C'est sûr que comme ça, on ne risque pas de se croiser! Ceci dit, ça ne sera pas pour me déplaire! De mon côté, je descends quatre à quatre les marches de l'escalier le plus proche et rejoins le hall d'entrée. Des centaines de spectateurs sont déjà posté devant le Zénith et tous mes collègues de la SECU sont déjà à leurs poste. Autrement dit, je suis vraiment en retard. J'entre dans le couloir réservé au personnel et alors que je m'apprête à pénétrer dans les loges garçons, j'aperçois Ruby au fond du couloir. D'habitude, je fais tout pour l'éviter. Mais aujourd'hui, j'ai réellement envie de passer du temps avec elle.


-Moi (l'interpellant): Hé Ruby!


Aussitôt, elle se retourne et son visage s'illumine. Elle avance vers moi à grands pas et avec son déhanché habituel. D'ordinaire, je le trouve vulgaire et provocant. Mais aujourd'hui, je le regarde différemment et je dois admettre qu'il est vraiment très sexy.


-Ruby (d'une voix mielleuse): Hey Louis! (me faisant la bise) Alors mon chou, qu'est-ce-que tu voulais me dire?
-Moi: Eh bien euh... je voulais savoir si ta proposition tenait toujours.
-Ruby: Oh, mais bien sûr Louis! Je te l'ai déjà dit une tonne de fois: c'est quand tu veux!
-Moi: Parfait. Alors on dit demain 18h au café place du Louvre, juste avant d'aller bosser?
-Ruby: C'est parfait. J'en meurs déjà d'envie.
-Moi: Moi aussi!
-Ruby (susurrant dans mon oreille): Allez, à demain.


Je lui souris et la regarde s'éloigner de plus en plus vers le fond du couloir, jusqu'à disparaître complètement derrière la porte qui mène à la salle de spectacles. Je reste rêveur durant quelques instants. C'est vrai qu'elle est vraiment belle. J'aurais dû y faire plus attention ces derniers mois au lieu de la repousser voire de l'ignorer. Et puis de toute façon, il faut que je me rende à l'évidence: Camille ne m'aime pas. Je crois qu'à présent, j'ai bien compris la leçon et je suis décidé à aller de l'avant et à m'ouvrir à ceux qui s'intéressent vraiment à moi. C'est sur cette pensée que je rejoins les vestiaires pour enfiler ma tenue de travail, et que j'en ressors afin d'aller à mon poste.


Point de vue de Camille

Depuis quelques minutes que j'ai rejoins la salle de spectacles, Zaho n'arrête pas de m'interroger du regard. Elle veut très probablement savoir comment s'est passé ma convocation chez notre supérieur. Seulement, vu que nous ne travaillons pas dans les mêmes catégories (elle occupe un poste en catégorie 1 et quant à moi, je suis toujours au carré or [et si vous voulez mon avis, ce n'est pas près de changer vu les beaux ennuis que je viens de m'attirer] ), il est nous est très difficile de communiquer. Je lui fais alors comprendre de venir me rejoindre lorsque le concert aura commencé. Elle hoche la tête. Pourvu qu'elle ait compris...


Une heure plus tard...


-Zaho: Alors?
-Moi: Alors j'ai eu chaud au cul. Il m'a sermonné parce que j'ai agit avec violence en giflant Louis et il m'a dit que si il m'y reprenait, il n'hésiterait pas à prendre les mesures nécessaires.
-Zaho: Ah ouais quand même... Enfin, ceci dit, t'y es pas allé de main morte!
-Moi: Merci Zaho. J'aime cet esprit de soutien mutuel qu'il y a entre nous!
-Zaho: Ben non le prends pas comme ça! C'est juste que je trouve que tu l'as peut-être un peu trop secoué...
-Moi: Ecoutes Za, t'es bien sympa de prendre sa défense mais il est assez grand pour se défendre tout seul! Et puis il a insulté indirectement Côme sans le connaître, et ça, je ne le lui pardonnerai pas.
-Zaho (étonnée): Côme?
-Moi (un peu gênée): Euh oui. C'est... c'est mon mec.
-Zaho: Eh ben! T'en as mis du temps pour m'en parler! Et sinon, tu comptais me le dire quand que t'étais en couple?
-Moi: On s'est remis ensemble il y a deux jours! Je vais quand même pas alerter toute la population pour quelque chose d'aussi récent! En plus de ça, rien ne nous certifie que notre couple va tenir...
-Zaho (taquine): Ah oui? Ce n'est pourtant pas ce que tu soutenais à Louis lorsqu'il t'a dit ça...
-Moi (irritée): Oh tu sais quoi? Tu m'emmerdes!!


Je la laisse en plan et vais rejoindre Roxane et deux autres hôtesses qui se situent à quelques mètres devant moi, assez proches de la scène. Non mais c'est vrai quoi! Elle est insupportable avec ses questions pleines de sous-entendus! On se croirait à un interrogatoire de police! Or, je n'est absolument pas besoin d'être jugée en ce moment! Bien au contraire, j'ai besoin d'écoute et de compréhension.


-Moi (arrivant au niveau des filles): Saaalut!
-Roxane (se retournant, souriante): Ah Cam! Tu vas bien?
-Moi: A vrai dire, ça pourrait aller mieux.
-Roxane: Oui je comprends. Tu n'as pas trop eu d'ennuis?
-Moi: Euh, je préfèrerais qu'on évite d'en parler s'il te plaît.
-Roxane (confuse): Oh oui bien sûr. Excuse-moi.
-Moi: T'inquiète.


Deux heures et demi plus tard...


Le concert est à présent terminé depuis un bon bout de temps. Après m'être changée et avoir salué mes amis, j'ai pris le métro afin de retourner chez moi. Actuellement, je me trouve devant ma porte d'entrée. Je saisi la clé puis l'ouvre sans difficulté. Une fois à l'intérieur, j'enlève mon manteau et mes chaussures, dépose mon sac sur une chaise, puis pénètre dans ma chambre à pas de loup. Côme est couché et tourné du côté fenêtre. Je m'assois doucement sur le lit et l'embrasse sur la joue tout en caressant ses cheveux. Il gémit, ce qui me fais sourire. Je continue à l'embêter jusqu'à ce qu'il se réveille.


-Côme (se retournant, encore tout endormi): Oh Camille. Je suis fatigué, laisse-moi dormir.
-Moi (l'embrassant sur le front): Bon... d'accord. Allez, je vais me doucher.


Je quitte la chambre et rejoins la salle de bain où je prends une douche à la hâte. En réalité, je n'ai pas vraiment envie de traîner dans la salle de bain. Et ce comme tous les soirs où je travaille car je suis tout bonnement crevée. Après m'être lavé les dents et avoir enfilé mon pyjama, je retourne dans ma chambre et me glisse doucement dans mon lit. Mais alors que je suis sur le point de sombrer dans un sommeil profond, deux bras viennent capturer ma taille.


-Moi: Tiens, t'es plus fatigué toi?
-Côme (m'embrassant dans le cou): Ben maintenant que tu m'as réveillé...


Nous restons collés l'un contre l'autre durant plusieurs minutes puis il fini par briser le silence.


-Côme: Ça s'est bien passé ce soir au Zénith?


Je me crispe. Que dois-je lui répondre? Lui mentir en lui disant que tout va pour le mieux ou bien alors lui dire toute la vérité? Après une réflexion rapide, j'opte pour la première possibilité. Oui, je sais que c'est la solution de facilité. Mais je fais ça pour préserver notre couple car je n'ai pas envie qu'il sache ce que j'envisageais avec Louis l'après-midi même du soir où nous nous sommes remis ensemble.


-Moi: Oui oui, très bien.
-Côme: Et c'était qui qu'il y avait en concert?
-Moi: Hallyday.
-Côme: Oh, génial.
-Moi: Attends te plains pas, demain c'est Kendji!
-Côme: Oh en effet, je n'ai rien dit!


Nous pouffons nerveusement puis à nouveau le silence s'installe, jusqu'à ce que Côme le brise une seconde fois.


-Côme: Au fait, je vais devoir repartir vendredi car on reprend la promo samedi soir. Je sais que ce week-end on va à Harnes et après je n'ai absolument aucune idée de quand on remontera sur Paris.
-Moi: Ah... ça veut dire qu'on risque de pas se voir pendant quelques semaines?
-Côme: Malheureusement, j'ai bien peur que oui. Mais je t'appellerai samedi pour te dire quand est-ce-que j'aurais la possibilité de revenir.
-Moi: Ceci dit, ça m'arrange que tu partes vendredi car moi non plus je suis pas là ce week-end.
-Côme: Ah oui? Et tu vas où?
-Moi: Je retourne au haras et Roxane vient avec moi.. Je n'y suis pas revenue depuis la rentrée et je t'avoue que ça commence à me manquer. Les chevaux, Seb... et puis grand-père.
-Côme: Je comprends. Tu sais, moi aussi ça me manque depuis quelques temps. Quand je suis monté à Paris et que j'ai voulu tirer un trait sur toi et sur ma passion pour l'équitation, je n'y suis pas parvenu longtemps. Au bout de quelques mois, j'ai été rattrapé par ce que je reniais. Et au fil du temps, j'ai compris que c'était parce que je voulais oublier une partie de moi-même et que c'est tout bonnement impossible. C'est comme si tu décides de ne plus te servir de tes jambes alors qu'elles fonctionnent parfaitement. Grâce au destin, je t'ai retrouvé et nous sommes à nouveau réuni. Mais quant à l'équitation, c'est une toute autre histoire. Pourtant, j'aurais pu m'inscrire à un centre équestre sur Paris mais pour moi, les chevaux et l'équitation, ça rime avec "Les fers d'argent". Alors comme tu peux te l'imaginer, ce que je souhaite est impossible.
-Moi: Je ne pense pas que ce soit impossible. Que ça demande du temps, c'est certain; mais que ce soit impossible, non. Il faudra que j'essaye de parler à grand-père pour nous deux. Et lorsqu'il aura bien digéré la nouvelle (ce qui pourra prendre plusieurs mois), on avisera pour que tu reviennes au haras. Et je pense qu'il ne faudra pas que tu reviennes avant qu'il ait accepté l'idée que nous nous soyons remis ensemble car tu le connais, et c'est le style à péter les plombs.
-Côme: Oui, tu as raison. Ça va être dur d'attendre mais je n'ai pas le choix. Après ce que je t'ai fait, c'est sûr qu'il lui faudra du temps pour me réaccepter.
-Moi (me mettant face à lui et posant mon index sur sa bouche): Chuuuuut. Je t'interdis de te culpabiliser. Ce qui est fait est fait et on ne pourra pas faire marche arrière. En revanche, nous pouvons choisir notre avenir. A nous d'en faire bon escient.
-Côme (m'embrassant): Comme tu as raison... En fait, tu as toujours raison.
-Moi: Pfff t'es bête. (regardant l'heure par dessus son épaule) 2h45!! Ouhlàlà! Je sens que ça va être dur de se lever tout à l'heure! Allez mon coeur, dodo!


Je l'embrasse puis me retourne, avant de tomber dans les bras de Morphée.


Le lendemain, place du Louvre...


Point de vue de Louis


Il est 18h00 pétante. Comme convenu, j'attends Ruby à la terrasse d'un café situé en face du Louvre. Pour être exact, c'est le même que celui où je suis allé avec Camille samedi. Et c'est totalement volontaire. Je veux tourner la page et passer à autre chose; et ce très probablement avec la personne qui va me rejoindre dans les minutes qui suivent.


-Ruby (agitant une main pour me manifester sa présence): Hé oh, Louis!
-Moi (me retournant): Hey, Ruby!


Elle me fait la bise puis s'assoie sur la chaise qui se trouve en face de moi. Ensuite, nous prenons commande puis entamons la conversation en attendant d'être servis.


-Ruby: Alors mon chou, qu'est-ce-qui t'as fait changer d'avis aussi brusquement?
-Moi: A propos de quoi?
-Ruby: Eh bien de nous! Du fait qu'aller boire un café ensemble n'était peut-être pas une si mauvaise idée que ça...
-Moi: Eh bien figure-toi que j'ai ouvert les yeux! Pendant longtemps, je ne prêtais pas attention à toi. Et puis Camille est arrivée et là j'ai complètement été aveuglé, je ne te voyais plus du tout. Sauf que j'ai découvert que je me suis bien trompé sur son compte. J'ai découvert sa vraie nature. A présent je la hais, et pourtant il faudra que je la remercie de m'avoir permis de te regarder enfin et de voir à quel point tu es une personne merveilleuse.
-Ruby (me caressant délicatement le dos de la main): Oh Louis! Si tu savais comme j'aime t'entendre dire ça! Et puis je suis tellement heureuse que tu es enfin ouvert les yeux à son sujet! C'était évident qu'elle ne tenait pas à toi! Elle a vraiment été odieuse et elle n'aurait jamais dû t'humilier devant tout le monde. Mais bon à présent, tout est réglé puisque ton père s'est chargé de son cas. N'est-ce pas?
-Moi (baissant les yeux): A vrai dire, pas exactement. Il l'a sermonné mais ne l'a pas renvoyée. Il lui a dit que c'était le premier et dernier avertissement.
-Ruby (indignée): QUOI?!?! Mais c'est horrible! Cette fille est une garce! Il ne faut pas laisser passer ses écarts car elle en profitera pour recommencer!
-Moi: Je sais bien Ruby. Mais je ne veux pas me mêler de tout ça. Ce ne sont pas mes affaires, c'est à mon père de gérer ses employés comme bon lui semble.
-Ruby: Et même si je te dis qu'elle s'en est prit à moi?
-Moi (étonné): Comment?
-Ruby (hochant la tête): Hum hum. Pas plus tard que samedi!
-Moi: Et qu'est-ce-qu'elle t'a fait?
-Ruby: Oh, eh bien nous nous sommes retrouvées ensemble dans les vestiaires et puis elle s'est jetée sur moi sans aucune raison et elle a commencé à me frapper en m'insultant sous prétexte qu'elle trouvait que je te tournait trop autour.
-Moi: Ah bon? Elle a fait ça?
-Ruby: Eh oui. Sous ses airs de Sainte Nitouche, c'est une vraie diablesse.
-Moi: Et comment tu t'en aies sortie?
-Ruby: Je l'ai repoussée et j'ai couru m'enfermer dans les toilettes où j'ai pleuré pendant un long moment. Ça m'a beaucoup blessée qu'elle s'en prenne à moi. Elle a tout à fait le droit de ne pas m'apprécier, et d'ailleurs, je ne l'aime pas non plus. Mais ce n'est pas une raison pur être agressive envers moi. (d'un air détaché) Mais bon, je sais très bien que ce sont toujours les mauvaises personnes qui ont le dessus. Alors je n'ai plus qu'à prendre mon mal en patience et à accepter d'être sa proie lorsque l'envie lui prend.
-Moi: Oh mais non voyons! Ne dis pas de bêtises! J'irais parler à mon père dès demain!
-Ruby: Vraiment? Tu ferais ça?
-Moi: Mais bien sûr.

Soudain, le serveur arrive. Il nous sert nos cafés, puis repart à l'intérieur.

-Moi: Ruby?
-Ruby: Oui Louis?
-Moi: Je t'apprécie vraiment et je sais que c'est réciproque. Alors voilà, je me demandais si ça te dirais qu'on tente notre chance toi et moi?
-Ruby (chuchotant presque): Si tu savais depuis combien de temps je voulais t'entendre dire ça...


Elle se rapproche lentement de moi avant de venir déposer ses lèvres sur les miennes et de m'embrasser langoureusement.


Par la suite, nous continuons à discuter et à nous embrasser jusqu'à ce qu'il soit l'heure pour nous de rejoindre le Zénith. Une fois arrivés là-bas, nous pénétrons dans le bâtiment main dans la main et nous dirigeons vers la partie réservée aux employés. Mais alors que je m'apprête à ouvrir la porte, Ruby me fait pivoter et me plaque contre le mur, avant de commencer à m'embrasser.


-Moi: Oh non, pas ici!
-Ruby: Et pourquoi pas? Après tout, je ne vois pas pourquoi on se cacherait. Il faut que nos collègues soient au courant, que ça leur plaise ou non.


Je lui souris et lui rend son baiser en plaçant mes mains sur ses hanches. Puis, nous continuons à batifoler. Ce dont je suis loin de me douter, c'est qu'une autre personne vient d'arriver et nous observe, cachée derrière une plante du hall d'entrée. Les minutes passent puis nous finissons enfin par entrer dans le long couloir, où nous nous séparons par un dernier baiser au niveau des loges. J'entre dans celles des garçons et vais aux vestiaires, très rapidement rejoins par Charlie. Je tourne la tête dans sa direction et remarque qu'il est en mode "pause".


-Moi (m'approchant de lui): Charlie? T'es sûr que ça va?


Pas de réponse. J'agite ma main droite devant ses yeux.


-Moi: Youyou l'ami! T'es toujours là?
-Charlie (se remettant brusquement en mode "marche"): J'en crois toujours pas mes yeux! T'as vraiment perdu la boule mon pauvre Delort!
-Moi: Mais qu'est-ce-que tu racontes?!
-Charlie: Je t'ai vu embrasser Ruby! J'étais là, sous tes yeux! Dans les loges! Oh je t'en prie Louis! Dis-moi que c'est pas vrai!
-Moi: Qu'est-ce-qui n'est pas vrai?
-Charlie: Eh ben dis-moi que c'était un accident, que tu n'as pas fait exprès de l'embrasser! Je sais pas moi, n'importe quoi! Mais pas que tu sors avec elle!


Je baisse les yeux. Je sens que cette nouvelle ne va pas plaire à grand monde. Et pourtant, il va bien falloir qu'ils s'y fassent.


-Charlie (d'un air désespéré): Oh non! Mais enfin Louis, à quoi tu penses?! C'est Ruby!
-Moi: Et alors? Les gens n'ont pas le droit de changer? Figure-toi qu'aujourd'hui j'ai appris une chose: ce n'est pas la personne qu'on pense. Si on se donne vraiment la peine d'apprendre à la connaître, on découvre quelqu'un de très attentionné. Au moins, elle a le mérite de ne pas se faire passer pour quelqu'un de sensible et d'innocent. Pas comme Camille!
-Charlie: Comment ça pas comme Camille?
-Moi: Eh bien je vais t'apprendre une chose sur ton amie: sous ses airs de douceur se cache quelqu'un de violent et d'agressif. Elle n'est pas celle que vous croyez. Elle s'est foutue de nous tous!
-Charlie: Mais n'importe quoi! Tu délires!
-Moi: Non Charlie. Elle a agressé Ruby samedi soir avant le dîner. Elle lui a sauté dessus comme ça, sans aucune raison.
-Charlie: Ah oui? Et dans ce cas, pourquoi Ruby n'en a pas parlé? Parce que je te rappelle quand même que pour aller se plaindre dans le bureau de ton père dès le moindre petit truc qu'elle prend de travers, c'est Miss Univers!
-Moi: Mais enfin Charlie! Ce n'est pas un petit truc! Elle s'est faite agressée par Camille!
-Charlie: "Agressée par Camille". Non mais tu t'entends un peu?! Camille est incapable de faire une chose pareille! Et puis pour moi, Ruby n'est pas dans mon répertoire des sources fiables. Alors tu m'excuseras, mais je ne te crois pas!

Sur ce, il s'en va.

-Moi (lui criant): Eh ben c'est ça, ne m'crois pas! De toute façon, maintenant je suis avec Ruby et ça, il va bien falloir vous y faire!


Point de vue de Charlie


Je toque à la porte des loges filles. Maboule! Il est devenu complètement maboule! Je ne peux pas croire que cette fille lui a retourné la tête à ce point. Puis une voix m'invite à entrer et je disparais dans leurs loges. C'est la première fois que j'y entre. Au début, je suis un peu déboussolé mais je m'aperçois rapidement qu'elles sont configurées comme les notre. Je tourne la tête sur la gauche et découvre plusieurs groupes de filles en pleine discussion. Visiblement, elles n'ont pas l'air de m'avoir vraiment calculé... Je les observe rapidement puis pousse un soupir de soulagement: pas de Ruby en vue. Je me dirige alors vers Zaho et Roxane. Elles sauront probablement où je peux trouver Cam.


-Zaho (m'accueillant avec un grand sourire): Hey Charlie! Qu'est-ce-que tu fais ici?
-Moi: Vous n'aurez pas vu Camille par hasard?
-Zaho: Euh non.... Tu l'as vu toi, Roxane?
-Roxane: Non plus. Je ne sais pas où elle est. Mais dis-nous ce que tu as à lui dire, on lui transmettra le message.
-Moi: Euh... eh bien à vrai dire, c'est assez délicat.
-Zaho: Comment ça?
-Moi: Bon, autant que je vous raconte tout, ce sera plus simple. Alors voilà. Pour commencer, vous ne connaissez pas la dernière: Louis sort avec Ruby.
-Zaho et Roxane: QUOI?!?!
-Moi: Oui je sais, c'est terrible. Et le pire, c'est qu'elle lui a monté le bourrichon! Elle lui a raconté n'importe quoi sur Camille! Soit disant, Cam l'aurait frappée samedi soir avant le dîner et tralali et tralala....
-Roxane: Oh la sal***!! Mais c'est faux! C'est elle qui a frappé Camille!
-Moi: Quoi?!
-Zaho: Oui c'est vrai ça! On était dans la salle de repos avec Jess et puis on a entendu des cris. Ruby était sur Camille et elle essayait de la frapper. Alors on les a séparées et puis elle a crié à Camille qu'elles en reparleraient. Ensuite, Camille nous a expliqué qu'elle les avait surpris avec Louis l'après-midi quand ils étaient au Louvre. Et bien entendu elle l'a mal prit et depuis, elle le fait payer à Cam.
-Moi: C'est vraiment du délire. Il faut à tout prix qu'on protège Cam, qu'on la mette au courant de ce qui se trame et qu'on fasse notre possible pour résonner Louis. Ruby est dangereuse et ça, ça ne peut plus durer.



-------------------------------------------------------------


Hey hey hey! Me revoilà! Bon, faisons le point sur ce chapitre:
Comme le dit si bien Charlie, Louis est devenu complètement maboule.😕 Profondément blessé d'avoir apprit que Camille est à nouveau en couple avec son ex, il s'est tourné vers Ruby, qui en a profité pour semer une fois de plus une belle zizanie. Mais est-il réellement amoureux de Ruby? Cet intérêt soudain pour elle n'est-il pas plutôt un moyen de noyer sa peine? Ses amis vont-ils réussir à le résonner en lui prouvant que Ruby a tout inventé à propos de la pseudo-agressivité de Cam?

Et puis à votre avis, qui est la personne qui a surprit Louis et Ruby en train de s'embrasser?

Hâte de découvrir ce que vous pensez et réponses dans les chapitres à venir!😉


Camille Lou: De l'ombre à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant