"Je m'appelle Camille Houssière. Orpheline depuis l'âge de 4 ans, j'ai aujourd'hui 19 ans. A la mort de mes parents, j'ai été recueillie par mon grand-père, qui m'a élevé dans son haras comme sa propre fille. J'ai grandi au milieu des chevaux. Souve...
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Point de vue de Roxane
Je déboule comme une furie dans les urgences, tournant la tête dans tous les sens dans l'espoir de trouver son brancard. Les ambulanciers n'ont pas voulu que je monte avec elle. Ils n'ont même pas accepter son grand-père. "Je suis désolé, vous ne pouvez pas monter", nous ont dit les médecins. Fous de rage, nous sommes montés dans ma voiture et j'ai fait bomber ma petite caisse tout au long du trajet afin de ne pas laisser l'opportunité à l'ambulance de nous semer. Mais nous l'avons perdu de vue en arrivant à l'hôpital, lorsque celle-ci a foncé sur le parking réservé aux ambulances des urgences. Ne pouvant bien entendu pas entrer par ce côté, nous avons été contraint de passer par le parking normal. Pendant que Jacques essaye d'obtenir des renseignements à l'accueil, je continue mes recherches. Désespérée, je m'apprête à baisser les bras lorsqu'enfin je reconnais mon amie, étendue sur un brancard, un masque à oxygène sur le visage et six médecins et infirmières autour d'elle. Affolée, j'accours vers eux.-Moi (m'agrippant au bras d'une infirmière): S'il vous plaît!-L'infirmière: S'il vous plaît, restez à l'écart!-Moi: Dites-moi au moins ce qu'elle a!-L'infirmière: Un coma dû à la violence du choc. Nous n'en savons pas plus pour l'instant.Camille... Dans le coma... Non... Je reste clouée sur place, sidérée par la terrible nouvelle. Soudain, une pensée s'impose brusquement à moi: son bébé! Je cours pour rattraper l'attroupement, qui se trouve déjà au bout du couloir.-Moi: Attendez! Il faut que vous sachiez que... qu'elle est enceinte.-Un médecin: Merci, mademoiselle.Les médecins continuent leur course, et je regarde mon amie disparaître dans le fond du couloir. Dépitée, je rejoins l'accueil où Jacques patiente depuis dix bonnes minutes.-Jacques (se levant brusquement): Alors? -Moi: Elle... elle est dans le coma. Ils n'ont rien voulu me dire de plus. -Jacques (hurlant): Put***!! Je savais que c'était pas une bonne idée! Et pourtant, c'est moi qui l'ait forcé à monter Cristal! Je voulais y croire en ce cheval! Je voulais me prouver à moi-même qu'elle a eu raison d'insister pour qu'on le garde! Et maintenant, elle va mourir! Il aura réussi à la tuer ce maudit cheval de merde! Oui, la tuer! Comme ses parents!! -Moi: Oh, oh! Calmez-vous, Jacques! Vous n'y êtes pour rien dans cette histoire. Et Cristal non plus d'ailleurs. C'est le destin, c'est arrivé et c'est comme ça. Nous n'avons pas d'autre choix que de l'accepter. (je me stoppe quelques secondes puis reprends en posant ma main sur le bras de Jacques) Personne n'est responsable de ce qui s'est passé. -Jacques: Oui, tu as raison. Excuse-moi... Mais tu comprends, j'ai déjà perdu ma fille alors s'il arrive malheur à ma petite-fille, jamais je ne me le pardonnerai. -Moi: Je comprends, Jacques. (murmurant de sorte à ce qu'il ne m'entende pas) Moi non plus je ne me le pardonnerai pas...
