Chapitre 13: "Prends garde à toi"

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Point de vue de Camille

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Point de vue de Camille



La fin du week-end a été plus que chaotique. Les révélations de grand-père et l'arrivée de Côme en sont les causes. Grand-père voulait que ce dernier parte. Il ne conçoit pas que nous nous soyons remis ensemble et encore moins qu'il passe le reste du week-end avec sa petite-fille et sous son propre toit. Mais après ce qu'il venait de m'avouer, j'ai exigé la présence de mon petit-ami. Après tout, c'est grand-père qui était en tort, pas moi. Il me devait bien ça après tout ce qui m'a fait subir. Appuyée par Seb et soutenue par Côme, j'ai bien entendu gagné le débat. Cependant, grand-père a protesté à sa manière de vieux grincheux: il n'a pas parlé à Côme du week-end. Son attitude devrait me blesser mais je me fous royalement de ce qu'il pense. Je suis en couple avec Côme, je l'aime, et ça, il ne le changera pas. Qu'il s'y fasse ou pas, pour moi ce sera pareil.

Je suis retournée à Paris hier soir avec Côme. Les show-case du Rouge et du Noir se sont terminés la semaine dernière et la troupe a quelques jours de repos avant la grande première de jeudi soir. Du coup, mon chéri passe toute la semaine avec moi. Nous allons enfin pouvoir profiter pleinement l'un de l'autre. Enfin, "pleinement", pas vraiment car je suis à la FAC tous les jours et je ne rentre pas avant 18h30; sans compter les soirs où je travaille au Zénith et où je rentre à pas d'heure... Quant à Côme, il répète des scènes et des chansons afin de s'assurer d'être au top jeudi. Donc tout compte fait, j'ai parlé trop vite. On ne va pas trop en profiter cette semaine. Mais j'aurais au moins la certitude de l'avoir à la maison lorsque je rentrerai.

Pour l'heure, je suis dans le métro qui me mène à l'école d'ostéopathie. Je suis en pleine partie de Candy Crush lorsqu'une main se pose sur mon bras. Surprise, je sursaute puis me retourne afin de faire face à la personne.

-Moi: Roxane!

Je prends mon amie dans mes bras et la serre contre moi. Je lui ai envoyé un SMS dès que j'ai appris pour l'accident de mes parents. Je me sentais vraiment mal ce week-end et elle a su être une très bonne amie malgré la distance qui nous séparait.

-Roxane: Cam... J'aurais tellement aimé être près de toi ce week-end. C'est tellement cruel est injuste ce qui s'est passé!
-Moi: Tu m'as épaulée même si tu n'étais pas à mes côtés. Et c'est ce qui compte.


Nous sommes interrompues par la voix off nous annonçant que nous sommes arrivées à la bonne station. Nous descendons du métro, sortons de la station puis rejoignons la FAC à pied.


L'heure du premier cours a sonnée...


Roxane et moi arrivons rapidement en salle 450 afin de pouvoir nous mettre à nos places habituelles, c'est-à-dire devant et face au tableau. Ensuite, le cours d'anatomie commence et M.Meyer (qui, pour une fois, ne semble pas décidé à nous raconter sa vie), nous annonce que nous devons préparer un TP pour le mois prochain.


-M.Meyer: C'est le premier de l'année. Vous vous mettez avec qui vous voulez, avec la seule contrainte qu'il faut 4 étudiants par groupe. Je n'accepterai aucun changement de groupe. Vous êtes assez grands pour choisir les bonnes personnes, en combinant affinité et rigueur dans le travail.

Je regarde Roxane, paniquée. Avec qui va-t-on se mettre? Depuis la rentrée, nous avons créé notre petit cocon toutes les deux; notre binôme. On s'entend tellement bien qu'on n'a pas vraiment fait l'effort d'aller vers d'autres étudiants. J'espère que nous allons trouver deux autres partenaires qui nous correspondrons...


Les cours s'enchaînent, puis s'achèvent...


Il est 17h00. Je sors de l'école avec Roxane et nous rejoignons le métro.


-Roxane (s'installant sur un strapontin): Alors, comment ça va avec Côme?
-Moi (m'installant sur celui d'à côté): Ça va très bien. Il est très attentionné et m'épaule beaucoup depuis que j'ai appris pour mes parents...
-Roxane: Je suis ravie pour toi. Je sens que c'est quelqu'un de bien et surtout, qu'il est très attaché à toi.
-Moi: C'est vrai, je le sens aussi. Moi aussi j'essaye de l'aider car il très stressé en ce moment à cause des représentations qui commencent en fin de semaine. Il se met une pression pas possible mais je suis convaincue qu'il va y arriver.
-Roxane: J'aimerai beaucoup venir voir son spectacle. C'est à quelle heure jeudi?
-Moi: 20h30.
-Roxane: Ah mince. Mes parents et mes soeurs seront à la maison. Ils arrivent de Belgique mercredi soir et je ne les vois pas souvent. Du coup, je ne pourrai pas venir...
-Moi: Mais ne t'en fais pas, je comprends tout à fait.


J'arrive à la bonne station. Comme Roxane descend une station plus loin, nous nous séparons. Mais pas pour très longtemps car nous nous retrouverons tout à l'heure au Zénith.


Vingt minutes plus tard...



Je pousse la porte de mon appartement, puis la referme aussitôt. Je m'empresse de me débarrasser de mon manteau, de mon sac ainsi que de mes grosses chaussures d'hiver et j'enfile mes pantoufles moelleuses.


-Côme (sortant de la chambre pour venir m'embrasser): Coucou ma chérie!
-Moi: Tu faisais la sieste?
-Côme: Non, je revoyais le livret du spectacle.
-Moi: Ok. Et dis-moi, tu as besoin du PC?
-Côme: Non, tu peux le prendre. Il est dans le bureau.
-Moi: Ok, merci!


Je me précipite dans le bureau. Une fois l'ordi allumé, je me rends immédiatement sur Google et tape "Aurélien Delâage" dans ma barre de recherche. De nombreux résultats apparaissent. Je les fait défiler en les lisant en travers. Il y en a beaucoup dont le titre est "Aurélien Delâage, un architecte renommé", ou un truc du genre. Et puis soudain, un article attire tout particulièrement mon attention: "Concours de saut d'obstacle, une belle performance pour les soeurs Delâage". Tiens tiens, intéressant... Je clique sur l'article puis commence à le lire.

Camille Lou: De l'ombre à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant