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Il lui répondit presque aussitôt :
"C'est un mirage ou c'est la réalité là ?
- Eh ben... Je crois que c'est la réalité...
- Ah ouais strange, moi pour me réveiller j'me passe la tête sous l'eau mais chacun ses délires.
- Non mais t'inquiètes j'suis pas bizarre à ce point. C'est juste que j'avais besoin de me remettre les idées en place.
- Ah. (Il était peu convaincu par cette réponse) et sinon moi c'est Nathan et toi ?
- F... Faustine, bégaya-t-elle."
Elle ne savait pas pourquoi elle était timide à ce point. Peut-être parce que c'était la première fois qu'elle avait une discussion avec quelqu'un qui n'était pas là pour les conneries qu'elle faisait. Nathan se passa la tête sous l'eau du robinet et, ne sachant que faire, observa Faustine sortir du bain et essorer ses habits. Comme ils étaient mouillés et blancs (elle avait un débardeur et un short), ils étaient devenus un peu transparents. Cette vision fit rosir ses joues. C'était la première fois qu'il était gêné à cause d'une fille. Il fallait dire qu'elle avait une certaine assurance qui le déstabilisait.

La voix de Faustine le fit sursauter.
"Et donc, t'as quel âge ?
- Quinze ans et toi ?
- Quatorze."
Il hocha la tête, pensif. Il la regarda enfin dans les yeux et fit surpris de voir à quel point elle était belle. Elle avait dans le regard à la fois une grande force et à la fois une profonde fragilité. Il y avait aussi de la mélancolie et une énorme soif de vivre. En fait, ce regard était très complexe et on pouvait apercevoir un bout de sa personnalité à travers. Elle avait une moue un peu boudeuse, comme si elle était sans cesse en désaccord avec les autres. Et, d'après lui, elle ne semblait pas se rendre compte de sa beauté, ce qui la rendait encore plus magnifique.

Tout à coup, Nathan redescendit sur Terre. Il pensa qu'il devait avoir l'air bizarre à fixer Faustine depuis dix minutes. En fait, elle sentait son regard sur elle, et cela la gênait un peu.

Elle se leva pour aller dans la chambre, mais trop brusquement. Elle eu le tournis et glissa sur un tapis -blanc- de la salle de bain. Nathan la retint juste à temps, et leurs regards se croisèrent assez longtemps pour que le jour leur monte aux joues. Faustine bredouilla un "merci" et alla dans la chambre. Elle vit que ses habits étaient assortis à la couleur maîtresse de la pièce. Cela ne devait pas faire plus de quatre heures que Faustine s'était réveillée que cette sublime couleur d'hôpital lui donnait la nausée.

Quelqu'un toqua à la porte, ce qui la fit sursauter vivement. Un homme habillé en... Blanc apparut et entra dans la pièce.
"Quelle originalité la couleur de vos vêtements !" Ne put s'empêcher de dire Faustine. L'homme ne prêta pas attention à cette remarque. Nathan poussa le rideau de la salle de bain et arriva dans la chambre. Il lançait un regard noir à l'homme, ce qui étonna Faustine. Elle pensait qu'il était tout calme et incapable d'être méchant.

L'homme prit enfin la parole :
"Faustine, Camille Murlop, âgée de quatorze ans, avec un frère de trois ans son aîné, résidant dans la région P.A.C.A, veuillez me suivre.
- Vous êtes bien renseignés à ce que je vois, répondit-elle avec un sourire insolant."
Elle avait choisi la provocation envers ses ravisseurs. Aussi longtemps qu'il la tiendront en otage, elle sera la pire des pestes avec eux. Elle savait qu'elle réagissait comme une gamine, mais, face à des gamins (comme elle les appelait), il faut rebondir de la même manière. L'homme l'invita à sortir, et, après avoir lancé un regard à Nathan, elle le suivit. Elle arriva dans une pièce, tenue fermement par deux hommes et le nez en sang. Il fallait dire qu'elle avait montré quelques retissances à suivre l'homme. Celui-ci avait fait appel à ses "chiens" pour lui montrer gentiment qu'elle devait suivre docilement l'homme. Elle leur avait crié :
"J'suis pas une chienne, contrairement à vous, bande de p.."
Elle n'avait pas eu le temps de finir sa phrase qu'elle se pris un coup dans le nez. Elle avait donc tâché de rouge tout ce qui se trouvait sur son passage. Elle avait l'impression, d'une certaine manière, d'être le petit poucet. En plus "hardcore".

Elle réfléchissait au fait qu'un adulte n'est pas censé frapper un mineur quand elle entra dans ce qui lui semblait être une salle d'interrogatoire. On l'assit sur une chaise et lia ses mains et ses pieds.
"De toute façon, à par foncer dans les murs qu'est ce que je pourrais bien faire, pensa-t-elle tout haut
- Bonne question, répondit une voix grave, une voix de loup."

Faustine se retourna vivement pour voir d'où venait la voix. Mais elle alla trop vite et senti une brûlure dans son coup. Elle fit quelques étirements qui consistaient à tourner la tête dans tous les sens pour enlever la douleur. Cela aurait été plus facile si elle avait les mains détachées mais ce n'était malheureusement pas le cas. Le loup s'assit en face d'elle et lui dit :
"Cessez de vous tortiller ainsi, vous allez vomir.
- Au moins je rajouterai un peu de couleur à la pièce.
- Pourquoi pas, vous êtes déjà en train de colorer vos vêtements en rouge.
- Mignon n'est-ce pas ?"
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Hello !
J'espère que ce chapitre vous a plu, qu'il n'y a pas trop de fautes... ^^
N'hésitez pas à commenter ou à aimer si vous... Aimez !
Bisous !

L'hymne de la terreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant