District 31

Maman!!!

Aire de stationnement quelconque, une Lincoln grise vient se garer près du véhicule de Stéphane. Le conducteur, Welsh, baisse sa vitre dévoilant l'homme portant sa fameuse chemise hawaïenne et ses lunettes de soleil entièrement rouges.

- Comment ça va? Le salue Stéphane.

- J't'ai dit que je l'connaissais pas l'nom d'la fille. Maugrée-t-il en accotant son bras sur l'espace laissé par la vitre abaissée donnant une vue sur ses multiples bagues dorées comme son collier.

- Ah, c'correct je l'ai ça.

- Pourquoi tu m'as demandé d'chercher d'abord?! S'exclame le bandit en remontant ses lunettes sur sa tête.

- Parce que... ça fait deux semaines j't'ai demandé ça, c'est trop long ton affaire.

- Parfait man. Il commence à remonter sa vitre.

- Hey, hey, hey! Tu t'en vas où là? L'arrête Stéphane.

- Ben là tu l'as ton information, t'as pas besoin d'moi. Il redescend légèrement sa vitre.

- Non, non. J'ai d'autres choses à te demander. Indique Stéphane.

- Coudonc?! J'chies-tu sur ton perron moi là?!

- Jean-François Martel.

- Qu'essé qu'y'a faite? Demande Stéphane.

- C'est un vendeur indépendant, c't'une de vos relations ça.

- Vendeur indépendant, y vend quoi lui? Des balayeuses? Hasarde Welsh.

- Hey niaise-moi pas.

- Là tu pousses ta luck là.

- J'veux savoir si tsé, Juneau y devait d'l'argent. Explique Poupou.

- Pourquoi tu vas pas y demander? T'as pas besoin d'moi pour savoir ça.

- Parce que c'est compliqué. Répond Stéphane.

- Ça m'donne quoi à moi de... t'aider d'même?

- J'te laisse tranquille.

- Hey, seigneur... si c'est ça qu't'appelles ma laisser tranquille j'ai pas hâte tu t'mettes sur mon cas toi. Lance Welsh faisant sourire Stéphane.

Les deux montent leur vitre closant la discussion.

Mylène et Audrey se retrouvent au restaurant où la dernière portait un body pack il y a quelques jours.

- Ma mère s'en est mêlée, y veulent me faire passer un polygraphe. L'informe Audrey.

- Qui ça?

- La police.

- Non, mais t'es pas obligée là. L'assure Mylène.

- Je l'sais là, mais...

- Leur as-tu raconté des affaires toi?

- Ben non! S'exclame Audrey. Oui, un peu. Avoue-t-elle.

- Ah c'pas grave. Moi aussi j'ai parlé, j'étais obligée mon père était là. Y m'a forcé. Mais... j'ai pas dit grand chose là.

- Tu leur as jamais dit pour Christian Faille?

- Ben non! Ment Mylène. Pis j'vais pas l'dire non plus.

- Si y veulent te faire passer un détecteur de mensonges?