Chapitre XIX : (1) Aliénée, étincelle délivrée et promesse inébranlable

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Enfin, plus maintenant...

Une chose passa à travers le mur, créant un nuage de poussière. Entre la fumée blanche, je distinguai une tête à la chevelure écarlate.

-Essayes de toucher ne serait-ce qu'un cheveu, et tu verras les conséquences désastreuses de ton acte.

La directrice partit dans un fou rire insupportable. Le nuage de poussière disparut peu à peu et la fille cramoisie apparut, vêtue d'une tenue souple et les cheveux attachés en une queue de cheval.

Madeline envoya deux lames d'air d'affilées, mais la directrice bougea de nouveau la table et s'en servit comme bouclier. Alors, la jeune fille courut, sauta par-dessus la table, et donna un coup de pied dans le ventre de la folle femme. Cette dernière tomba à la renverse, sous l'effet de surprise -et du coup-.

-Vous nous avez trahis ! cria-t-elle. Vous vous êtes fait passer pour une femme généreuse et agréable ! Mais vous êtes tous sauf ça !

-Tu étais tellement facile à berner ! Le Maître m'a invité dans son camp, moi, une simple directrice. J'ai accepté, et il m'a transformé, oui Le Maître m'a transformé !

-Vous n'êtes qu'une...

La voix de la proviseure ressemblait à celle de Gollum, dans "Le seigneur des Anneaux". Ma colocataire m'avait fait découvrir cette trilogie, que j'avais tous simplement adoré ! Mon acolyte ne put finir, que Mme. Awtead l'attrapa par le poignet et la balança à dix mètres. Mais Madeline se releva rapidement et envoya toutes sortes d'attaques d'air.

La femme donna un coup de pied dans la table est celle-ci se fissura, jusqu'à se casser en deux. Puis avec maîtrise, elle envoya les deux morceaux sur la jeune fille, mais celle-ci créa un mur d'air et ils vinrent s'y écraser. Puis, de son autre main, elle forma une colonne de vent et la dirigea sur l'aliénée. Son attaque l'entoura et la serra, lui infligeant des blessures. Madeline s'approcha rapidement et lui asséna d'une multitude de coup, mélangeant pied et main.


La femme commença à crier. Après quelques minutes, la jeune fille s'arrêta et envoya une boule de vent dans le ventre de la cinglée. Celle-ci passa à travers le mur pour venir tomber une vingtaine de mètres plus loin, sur le sol terreux.

Madeline, après avoir repris son souffle, vint vers moi. Elle défit les liens à l'aide de sa dague.

-Comment as-tu...

-J'ai retenu le chemin quand tu m'as ramené à la maison la dernière fois. Le reste, c'est Ezrio qui m'a dit là où vous étiez. Il a d'ailleurs utilisé ses dernières forces magiques pour le faire...

La jeune fille alla vers lui, le détacha de ses liens et le prit dans ses bras.

-Rentrons, dit-elle.

-Madeline, je... Merci.

Elle ne répondit pas. Puis nous partîmes. En sortant, je remarquai que l'aliénée était partie. Tant pis. Nous commençâmes notre route vers notre domicile.


Nous arrivâmes bientôt à la maison de brique beige. Madeline entra et se dirigea directement vers la salle de bain, tandis que je refermai la porte. Elle avait déjà posé le félin noir sur une serviette et avait sorti son attiraille de soin. Je vins la rejoindre, m'empara d'un pot de crème pour apaiser les blessures et commençai à recouvrir Ezrio. Pendant ce temps, mon acolyte recouvrit les quelques blessures graves avec un bandage blanc.

Au bout de quelques minutes, nous avions finit les soins et le chat noir pu dormir dans le fauteuil. Je m'occupai des quelques blessures que j'avais reçu pendant le combat contre Lukas, tandis que Madeline s'occupa de celle qu'elle avait reçu par la directrice. Puis nous allâmes dans le salon.


Assis sur les fauteuils autour de la table basse, nous commençâmes à discuter de notre prochaine destination. Je dépliai la carte des clefs, pour voir le lieu où nous devions nous rendre. En effet, j'avais eu raison, c'était bien en Amazonie, enfin, pas très loin. Juste à côté de l'île de Maracá. C'est étrange, le symbole est dans l'eau, à quelques kilomètres de la terre.

-Tu penses que la clef se trouve dans l'eau ? questionnai-je.

-C'est probable. Comment irons-nous là-bas cette fois ?

Je réfléchis quelques temps. J'avais bien une idée, mais cela ne lui plaira pas.

-En Airlos, Ezrio se transformera et nous monterons sur son dos. Cela ira plus vite. .

-Et c'est quoi, un Airlos ?

-Ce que vous nommez un aigle, mais en beaucoup, beaucoup plus grand. Cet oiseau fait partie des transformations d'Ezrio.

-Un aigle géant ! cria-t-elle. Mais c'est le rêve ! Et cette clef, si elle est dans la mer, c'est celle de l'eau non ? Une pour chaque élément ?

-Je pense que ce sera celle de l'eau. Oui et non, je t'expliquerais tout ça plus tard, c'est assez difficile, les lois d'Edor. Nous partirons d'ici une semaine, le temps que notre compagnon aille mieux.

La jeune fille approuva ma décision. Puis nous décidâmes de nous entraîner au théâtre en ruine, laissant le félin se reposer.


Nous nous entrainâmes au combat au corps-à-corps et au combat éloignés -combat surnaturel-. Il est évident que Madeline est douée, c'est dans son sang. Mais de là à ce qu'elle est ce niveau, c'est assez époustouflant. Nous nous combattîmes l'un contre l'autre, intervertissant magie et poing. Pendant que nous combattions, j'expliquai le fonctionnement à Edor.

-Il y a cinq éléments principaux, dis Elément Supeor. Le feu, l'eau, la glace, la nature et le vent. Cinq, comme le nombre de clefs que nous devons trouver, car les clefs correspondent aux cinq mages fondateurs. Ce sont d'ailleurs leurs descendants qui détiennent les clefs.

-Ce qui veut dire, que l'un de mes ancêtres était un mage fondateur ?

-C'est ça, tu es la descendante d'un mage fondateur. Ensuite, il y a les éléments dis "secondaire". Il y a la foudre, la terre -car oui, ce n'est pas un élément principal chez nous- et quelques autres, mais les cours de M.Boiltreo sont, comment dire...

-Ennuyants et dépourvus de sens ? ironisa-t-elle.

-Si on veut. Enfin bref. Après qu'ils aient formés le monde, d'autres pouvoirs surnaturels sont apparus peu à peu. Voilà, tu sais à peu près tout, conclus-je, en envoyant une boule électrique.

Madeline répliqua avec une lame d'air, et nous continuâmes le combat.


Au bout de quelques instants, la jeune fille se stoppa et me regarda dans les yeux.

-Sais-tu qui il est ? demanda-t-elle sérieuse. Sais-tu qui est ce tueur...

-Aucune idée, mais c'est plutôt à moi de te poser cette question.

-Je n'en sais rien. Mes géniteurs ne m'ont jamais parlés des personnes qu'ils fréquentaient. Mais toi, tu n'as pas d'idée ? Un ennemi ou un méchant sorcier à Edor aurait très bien pu vouloir leur nuire...

-Notre monde n'est pas comme celui que vous pouvez lire dans les livres. Il n'y a pas de "gentils" et de "méchants", lui expliquai-je.

-Alors je ne sais pas... J'en ai marre de ne pas savoir... marre qu'on m'abandonne...

-Ne te déconcentre pas ! criai-je.

Je désintégrai la boule électrique que j'avais envoyé. Heureusement que je savais faire ça, sinon je ne donne pas chère de mon acolyte. Je la regardai, inquiet. Madeline était en train de...


The LastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant