Pourquoi une vie remplit de morts resterait-elle ainsi ? Ma vie n'est que fuite et peur.
Etre la dernière de sa famille peut parfois être frustrant. Un inconnu les a tous tué. Et je suis le dernier obstacle. Mais pourquoi fait-il ceci ? Une simple...
Nous débouchâmes sur un ruisseau. L'endroit était magnifique, les rayons du soleil levant se reflétaient sur les feuillages et la sérénité régnait, mais ce n'était pas pour ça que j'étais stupéfaite. Il y avait, tout autour du ruisseau et dans l'eau, de petits êtres bleus transparents. Ils faisaient une quinzaine de centimètres, avaient de longues oreilles et une sorte de voile qui recouvrait une partie de leur corps. Ces petits êtres étaient tout simplement magnifiques !
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-Ce sont des Aquys, des petits êtres de l'eau. Ils vivent près des ruisseaux et des cascades. Ah, et ils sentent si les humais sont surnaturels ou non, ainsi aucun humain ne peut les voir.
J'étais émerveillée devant ces petits êtres. L'un d'eux vint vers nous. C'était une belle femme, elle avait un voile plus long que les autres et semblait prestigieuse. Je levai ma main, paume vers le haut. Le petit être se posa dessus et nous fit une révérence.
-Bonjour jeunes étrangers, je suis Egaya, chef de ce peuple. Que nous vaut l'honneur de votre visite ?
-Bonjour, Egaya, nous sommes à la recherche des clefs pour retourner à Edor. Nous sommes tombés sur cette île à cause d'un éclair. Nous pensons que nous sommes sur la bonne, mais nous ne savons pas où trouver la clef, le symbole est dans l'eau en plus...
-Vous êtes ceux qui rouvriront les portes. Permettez-moi de vous aider dans ce cas...
-Non.
Je me retournai, abasourdie.
-Non, nous ne voulons pas. Merci Egaya, et que votre peuple continue de vivre en paix.
Puis le garçon fit une révérence et s'en alla.
-Excusez-le, il...il n'est pas dans son était normal, dis-je.
Je courus après Aaron et me plaçai face à lui.
-Mais qu'est-ce qu'il t'est passé par la tête ?
-On n'a pas besoin d'aide !
-Mais bien sûr que si ! Ah, j'oubliais, c'est vrai que Monsieur l'Orgueilleux ne veut pas d'aide ! Crétin ! Idiot !
Je pestai intérieurement. Pour qui se prend-t-il, avec son orgueil surdimensionné ? Ils ont du mal le prendre en plus ! Je suivis le garçon entre les feuilles autres plantes étranges, Ezrio derrière moi. Nous nous enfonçâmes de plus en plus dans la forêt, et je n'osai plus rien dire.
-La clef doit être dans une grotte sous-marine, expliqua soudain mon compagnon.
-Tiens, et quand as-tu eu cette illumination, Einstein ?
-Il y a quelques minutes.
-Et c'est pour ça que tu n'as pas voulu d'aide ?
-Tu es très perspicace.
-Et toi illogique. Tu es en train de chercher la mer en plein milieu d'une forêt, rétorquai-je amusé. Idiot, c'est bien ce que je disais.
Le garçon s'arrêta et regarda autour de lui. Il prit la boussole de mes mains et la regarda. Puis il se dirigea vers l'Ouest. Et c'est repartit ! Franchement si on ne se perd pas, c'est un miracle !
Nous marchions depuis une heure. Aucun de nous trois n'osait parler et le félin noir s'était endormi dans les bras du garçon. J'observai les plantes toutes plus étranges les unes que les autres. Soudain, nous vîmes le bout de la forêt. Là, entre les arbres, se dressait une mer bleue azure. Devant cette étendue saphir, une plage de sable n'attendait que nous.
-On va devoir faire le tour de l'île pour trouver la grotte, lançai-je.
-Pourquoi ?
-Parce qu'une grotte sous-marine ne se trouve pas comme ça. Il faut des rochers ou des falaises dans l'eau, enfin, tu vois quoi !
Nous décidâmes donc de faire le tour de l'île sur la plage. J'enlevai mes baskets et les rangeai dans mon sac, ainsi qu'Aaron. Ezrio, après s'être réveillé, trottinait à côté de nous, jouant avec le sable. Il a beau parler et être doté d'une intelligence humaine, il n'en reste pas moins un chat.
Cette île est inhabitée, alors c'est possible qu'il y est d'autres créatures surnaturelles, comme les Aquys d'après Aaron. Espérons ne pas tomber sur un crabe géant ou une mouette immense... Le vent fouettait mon visage, les vagues faisaient des remous et le soleil chauffait le sable déjà chaud.
Je vis au loin une falaise, coupant la plage en deux. Nous nous approchâmes et montâmes dessus. Nous étions en hauteur, surplombant la forêt. Sur notre droite, la plage s'arrêtait pour laisser place à la terre ferme, puis continuait quelques mètres plus loin. A côté de nous, l'eau avait fait des merveilles. Elle avait creusé les parois, faisant des formes étranges dans la roche.
-Je pense que ce qu'on cherche ne doit pas être loin, lança Aaron. On va plonger, j'espère que tu as ton maillot de bain !
Nous nous séparâmes pour nous changer.
J'enlevai mes vêtements, laissant paraître mon maillot de bain. Je l'avais mis avant de partir, doutant que nous devrions aller dans l'eau. Ce n'était qu'un simple short de bain noir avec des flammes et un haut qui faisait brassière assorti. J'attachai mes cheveux en chignon et repensait à cette nuit, où Lukas me les avait coupé. Quelle enflure, je vais lui faire payer ! Je rangeai mes affaires, mis mon sac sur mon dos et attachai ma ceinture avec ma dague et une pochette pour la clef.
Puis je rejoignis Aaron. Le garçon était déjà prêt, son caleçon de bain avec des éclairs dessus.
-Bon, prête pour aller se baigner ? Fais attention à ne pas trop te mouiller, haha.
-C'est moi la première !
Et sans prévenir, je courus vers le bord de la falaise.
-Hé ! Attends-moi ! cria Aaron.
Mais je n'en fis rien et sautai de la falaise en faisant un magnifique plongeon. Quelques secondes après, j'atterris dans l'eau turquoise. De petits poissons multicolores se dispersèrent et partirent se cacher. Mon acolyte ne tarda pas à me rejoindre avec le félin noir. Nous remontâmes à la surface et décidâmes ce que nous allions faire.
-On va devoir faire le tour de la falaise, puis nous irons vers le Nord, là où il y a les roches creusées, expliqua le garçon.
-Et pour respirer, comment fait-on ?
-Tu contrôle l'air non ? Fais simplement une bulle pour chacun de nous.
Je créai trois bulles, que je donnai à Aaron et Ezrio. Je plaçai la mienne sur ma tête tandis qu'ils faisaient pareil.
-Tu es sûr que ça va marcher ? demandai-je soucieuse.
-Oui, ne t'inquiète pas. Allez, on y va.
Nous plongeâmes dans l'eau clair, dérangeant la sérénité de ce lieu. Nous nous approchâmes de la roche, observant chaque parcelle. Je sens que cette recherche va durer une éternité.