Chapitre 11

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Un mal de tête me vrillait le crâne. Titubant, je montais les marches menant à une chambre d'hôtel. Je frappais à la porte, et m'écroulais dans les bras de l'homme qui venait d'ouvrir.

- Wow ! Qu'est-ce qui t'arrive ?

Il caressa ma joue et je levais les yeux vers lui.

- Qu'est-ce que je fais faire, Ragnor ?

Il soupira.

- Allez, viens...

Il me prit par la main et me poussa sur le lit.

- Au lit ! Tu empestes l'alcool et la clope ! Je te dirais bien d'aller prendre une douche mais je crois bien que tu es incapable de faire quoi que ce soit !

J'enlevais mes chaussures et me glissais sous les couvertures, tout habillé. Je n'avais pas le courage d'enlever mes vêtements. Je repliais mes jambes contre ma poitrine et posais ma tête sur mes genoux.

- J'ai merdé... Murmurais-je.

- En quelque sorte, oui...

Je sentis deux bras m'entourer, et relevais la tête. Ses yeux noirs étaient posés sur moi. Il passa sa main dans mes cheveux. Posant la tête contre son épaule, je fermais les yeux.

- Pourquoi lui Magnus ? Pourquoi ce garçon ?

Pour toute réponse, je laissais une larme s'écouler le long de ma joue. Il l'essuya du pouce.

- Je m'inquiète pour toi, tu sais... Raphaël aussi...

- Je n'arrive pas à m'éloigner de lui, Ragnor ! J'aimerais, vraiment, mais il m'attire comme un aimant ! Il est là, si près de moi, et je ne peux même pas le toucher...

- Qu'est-ce qu'il fait encore chez toi, Magnus ?

- Il... Il n'a aucun endroit où aller !

- Si ! Chez lui ! Chez ses parents !

- Non ! C'est trop dangereux !

- Son père ne lui fera rien !

- Il l'a frappé !

- Il lui a juste collé une gifle un peu trop fort !

- C'est largement suffisant pour moi !

- Il n'aurait pas dû, je suis d'accord, mais il n'ira jamais plus loin ! Alec ne risque rien ! La vérité c'est que tu veux le garder près de toi !

Il prit mon visage en coupe et plongea ses yeux dans les miens.

- Dis-moi la vérité : tu es amoureux de lui ?

- Oui...

Il secoua la tête.

- Je ne comprends pas... Je ne comprends pas tes choix...

- Moi non plus, je ne les comprends pas... Il est si différent de son père, tu sais... Si tu voyais ses yeux... On dirait un ange !

- Tu le connais à peine ! Te savoir dans ses bras ne me rassure pas !

- Je ne le suis pas... Je n'y arrive pas... Je lui ai dit qu'on était qu'ami...

- Vous ne pouvez pas être ami non plus, Magnus.

- Je sais... Je dois l'éloigner de moi mais je n'y arrive pas ! J'ai.... J'ai besoin de l'avoir près de moi ! J'ai besoin de lui !

Il me serra contre lui et déposa un baiser sur mon front.

- Si c'est vraiment ce que tu veux, si tu es heureux quand tu es avec lui, et si tu es convaincu qu'il ne te fera jamais de mal, alors essaye quelque chose avec ce jeune garçon, ne passe pas à côté d'une belle histoire parce que son père est un salaud ! Ne laisse pas les gens diriger ta vie !

Amoureux du fils de mon ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant