Chapitre 18

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Magnus se crispa aussitôt, mais le laissa faire glisser sa chemise au sol, et l'entraîner sur le lit. Son cœur s'était dangereusement accéléré. Il ferma les yeux, essayant de se détendre. Il y était presque arrivé, lorsqu'il sentit qu'Alec avait stoppé ses caresses. Il rouvrit les yeux.

- C'est quoi ça ?!

Magnus grimaça. Il portait encore les marques de son accident de voiture. Les soins d'Isabelle s'étaient révélés efficaces, mais tout n'avait pas encore tout à fait disparu. Il soupira et s'assit au bord du lit.

- Viens, assieds-toi.

- Je veux savoir d'où viennent ces marques ? Est-ce que c'est en me sauvant ? Est-ce que...

- Alexander ! Le fit taire Magnus. Viens t'asseoir, je vais t'expliquer...

Le jeune homme prit place à côté de lui, et il lui prit la main.

- Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi têtu que toi ! Lui fit Magnus avec un sourire.

- Regarde-toi dans un miroir alors !

- Oh mais je le fais régulièrement figure-toi !

- Tu changes de sujet là !

- Bon, ok... Tu ne vas pas flipper ?

- Magnus !

- Ok, ok... Tu te souviens de la fois où tout le monde me cherchait ?

- Tu veux parler de la fois où tu as débarqué avec Camille ? Oui, je m'en souviens... Répondit froidement Alec.

- Ouais, heu... A propos de ça, je... Je suis désolé...

- Tu as couché avec elle ?

Magnus baissa les yeux, incapable d'affronter son regard.

- Oui...

- C'était bien ?!

- Alec, je...

Le jeune homme se leva, se contrôlant pour éviter de tout casser dans la chambre. Les derniers événements lui avaient fait oublier ce passage-là de son histoire avec Magnus. Mais à présent, tout lui revenait : leur dispute, Camille, ce qu'il lui avait dit, la façon dont-ils s'étaient quittés... Magnus se leva à son tour et le força à le regarder.

- Je sais que tu ne vas probablement pas croire un seul mot de ce que je vais te dire, mais je t'assure que je l'ai fait pour te protéger ! De cette façon, je m'assurais qu'elle ne te ferait pas de mal !

- Ah ouais ? Et tu y as pris du plaisir ?

- Je n'ai pas cessé une seule seconde de penser à toi !

- Je suis censé me sentir flatter là ?!

- Non... Je ne te demande pas de me pardonner, ni de me comprendre, mais... Accepter de t'aimer, Alec, était la chose la plus dure que j'ai eu à faire de toute ma vie !

Alec plongea ses yeux dans les siens.

- Je ne suis pas lui...

- Je sais.

Lui prenant la main, Alec l'attira vers lui.

- Et si on arrêtait de parler de mon père, et que tu me disais plutôt d'où viennent ces marques ? Ah moins que...

- Ton père n'y est pour rien, Alec. Le coupa Magnus. Le mien, en revanche...

- Comment ça ?!

Magnus secoua la tête. Le moment était venue de lui parler. De tout lui raconter. Il remit sa chemise et rejoignit le salon, Alec sur ses talons. Il ouvrit un tiroir de son bureau et en sortit un cahier qu'il tendit au jeune homme.

Amoureux du fils de mon ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant