Chapitre 13

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PDV Alec

Prenant une grande inspiration, je m'écartais de lui.

- D'accord. Si c'est ce que tu veux après tout, pourquoi insister ? Pourquoi courir après l'inaccessible ?

- Ce n'est pas contre toi, Alec, je...

- Oh mais je sais. Mais à agir comme ça tout le temps, avec tout le monde, tu finiras tout seul !

- Va-t-en, Alec...

Je haussais les sourcils. Il n'allait pas s'en sortir comme ça, je commençais en avoir ras-le-bol de ses sautes d'humeur, de ses retournements de veste répétés. Il me cachait encore quelque chose et ses mensonges à longueur de journée allaient finir par me faire exploser. Lui lançant un regard de défi, je m'assis nonchalamment sur un fauteuil qui traînait dans un coin de la pièce. Je jetais un œil à celle-ci.

- Ça manque un peu de meubles mais je pense que je vais rester ici. Après tout, le fauteuil est plutôt confortable, et si mes souvenirs sont bons, on a fait l'amour comme des bêtes dessus !

Je lus dans son regard qu'il était choqué. Bien entendu, il devait s'attendre à ce que je mette ma menace à exécution et que je quitte cet appartement, et donc par conséquent lui, sans me retourner. Sauf que j'en avais décidé autrement. Il avait assez joué avec moi, et je comptais bien avoir des réponses ici et maintenant. Puis je n'étais pas idiot, et je le connaissais assez pour savoir qu'il s'apprêtait à me demander de rester avant de recevoir ce foutu message.

- Alec, qu'est-ce que tu fais ? Me demanda-t-il, me coupant dans mes pensées.

- Et bien comme tu le vois, j'ai décidé d'ignorer ta demande, et de rester !

- Ce n'était pas une demande, c'était un ordre !

- Appelle ça comme tu veux, mais le résultat est le même !

Il s'avança vers moi, furieux, et m'attrapa le bras avant de me forcer à me lever. Je me débattis et dans l'action, je réussis à attraper son portable au passage. Je m'éloignais de lui, et il mit quelques instants avant de comprendre ce qui venait de se passer.

- Rends-moi ça, Alec ! M'ordonna-t-il en s'avançant d'un pas menaçant vers moi.

- Oui, dès que je saurais qui... Ohh, mais bien sûr ! Ce cher Raphaël Santiago ! Crachais-je avec haine.

Magnus m'arracha son portable des mains. Pour une raison que j'ignorais, il me regardait avec des yeux terrifiés.

- Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu as peur que je découvre que tu t'envoies en l'air avec lui ?

- Que... Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes?! Je ne couche pas avec Raphaël !

- Ah ouais ? Alors explique-moi pourquoi il est aussi protecteur avec toi ? Et pourquoi toi tu vas le voir dès qu'il te siffle ?! Regarde, il a fallu d'un seul message de sa part pour que tu décides de me quitter sans aucune raison valable ! D'ailleurs, ça veut dire quoi ce message « C. est revenu. » ?! C'est qui « C » ?!

- Personne !

- Ben voyons... Pourquoi ai-je la désagréable impression que tu sais qui est l'auteur de l'explosion de l'Institut ?

- Parce que tu es parano ! Tout ne tourne pas autour de toi !

- Non, mais autour de mon père, oui ! Alors maintenant tu vas m'expliquer de A à Z ce qui s'est passé avec mon père, avec le Cercle, avec tes parents, avec tes amis, et tout ce qui va avec ! Je veux tout savoir ! Maintenant ça suffit les mensonges ! Je t'avertis, tu ne sortiras pas d'ici tant que je ne saurais pas exactement ce qui s'est passé !

Amoureux du fils de mon ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant