Chapitre 12

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PDV Magnus

J'ouvris difficilement les yeux. Tournant la tête sur le côté, j'aperçus une lettre posée sur l'oreiller. Je m'en saisis et lu ce qui était écrit : « Je reviens vite, je suis partis chercher des affaires à l'hôtel. Je t'aime ». Je poussais un juron et me levais en quatrième vitesse. Non mais ce n'est pas possible, je suis tombé amoureux du gosse le plus stupide sur cette terre ou quoi?! Je pris mes clés, et fonçais dans le parking chercher ma voiture. Je pris mon portable et composais le numéro de cet idiot de Lightwood. Je tombais sur la messagerie, ce qui m'agaçait encore plus. Je ne laissais pas de message, et sortais en trombe du parking, faisant crisser les pneus sur le béton. J'allais le tuer, cette fois c'était décidé. Je fonçais à travers la ville. Par bonheur, l'heure tardive faisait qu'on pouvait y circuler assez facilement. J'arrivais devant l'hôtel au moment où il en sortait, un sac de sport à la main. Je m'arrêtais devant lui et ouvrais violemment la portière côté passager. Je le vis sursauter, puis afficher un sourire d'ange.

- Monte ! Tout de suite ! Lui ordonnais-je.

Il obéit et colla aussitôt ses lèvres aux miennes.

- Je t'ai manqué on dirait ! Me fit-il en refermant la portière.

- Ne fais pas le malin ! Tu es complètement cinglé ou quoi ?! Je t'ai dit qu'il fallait être discret et toi tu te balades tranquillement dans la ville en pleine nuit !

- Oh ça va ! Détends-toi ! Personne ne me veut de mal à moi !

- Oh ben si tu veux que ton père te mette la main dessus et te traîne jusque chez toi, alors je t'en prie, sors et patiente sur le trottoir ! Il ne devrait pas tarder ! Rétorquais-je avec colère.

Malheureusement pour moi, mes paroles n'eurent pas l'effet escompté puisque son sourire s'agrandit.

- Je ne t'ai pas juste manqué, tu étais aussi inquiet !

Je ne répondis pas et le fusillais du regard. J'allais redémarrer lorsque mes yeux se posèrent sur un van noir aux vitres tintées garé non loin de nous. Il démarra et s'éloigna dans la nuit. Je le fixais jusqu'à qu'il soit hors de vue. Je fronçais les sourcils. Qu'est-ce que ce van faisait devant cet hôtel ? Je secouais la tête. Il fallait que j'arrête, je commençais à devenir parano. Je sentis une caresse sur ma nuque. Je tournais la tête vers Alec, qui me regardait d'un air inquiet.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que tu regardes ?

- Rien... On y va !

De retour chez moi, je m'allongeais dans le canapé et entraînais Alec avec moi. Mes mains glissèrent sous son sweat, et mes lèvres vinrent embrasser son cou. Mon téléphone interrompit ce moment. Je tendis la main pour l'attraper, mais Alec m'en empêcha, ramenant mon bras au-dessus de ma tête.

- Laisse sonner... Ils rappelleront...

Il n'avait pas besoin de me le dire deux fois. Ma main fourragea dans ses cheveux, alors que je l'embrassais passionnément. Malheureusement, mon portable sonna à nouveau. Je tendis la main, sans cesser d'embrasser Alec, et jetais un rapide coup d'œil à l'appelant. Je repoussais Alec.

- Excuse-moi, c'est Raphaël, je dois répondre.

- Ok...

Je lui lançais un regard d'excuse et décrochais.

- Allo ?

-...

- Quoi ?!

Je me levais et allumais précipitamment la télévision sur la chaîne info. Quelqu'un avait fait exploser l'Institut où travaillait le père d'Alec, et accessoirement là où il vivait avec sa famille. Je me tournais vers lui : blanc comme un linge, il était resté figé sur le canapé, fixant le téléviseur d'un air horrifié.

Amoureux du fils de mon ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant