Levant les yeux vers le ciel étoilé, une larme coula sur ma joue. Je l'essuyais rapidement. Raphaël me manquait. Terriblement. Un nouvel article était paru, débitant des horreurs sur lui, toutes plus fausses les unes que les autres. Autant je pouvais accepter qu'on raconte n'importe quoi sur moi, autant lorsque ça le touchait à lui... Serrant le rebord du balcon de mes mains, je baissais le regard vers elles. Elles tremblaient encore. Respirant profondément, j'essayais de me calmer. Je réalisais que j'avais été ignoble avec Alec. Et avec ma grand-mère. Je les avais repoussés, et plutôt violemment. Cet article, repris par ces crevard de journalistes, m'avaient fait rentrer dans une colère noire. Et quand j'étais dans cet état-là, personne ne pouvait me calmer. Il fallait attendre que je me calme seul... J'entendis des pas derrière moi. Je n'avais pas besoin de me retourner pour deviner qui était assez fou pour prendre le risque d'affronter à nouveau ma colère.
- J'ai besoin d'être seul, Alec... Lui fis-je.
La tension faisait trembler ma voix. Je voulais être seul... Je sentis alors des mains se poser sur mes hanches et des lèvres se poser sur ma tempe. Étonnamment, je me surpris à me caler un peu plus contre lui. Il resserra son étreinte, mais ne dit pas un mot. Nous restâmes un moment dans cette position, silencieux, puis il sécha une nouvelle larme qui s'était échappée de mes yeux.
- Tu devrais aller te reposer.... Me murmura-t-il.
- Pourquoi ? Tout ira beaucoup mieux après ?!
- Non, mais tu tiens à peine debout alors ce serait plus judicieux.
- Je vais bien !
- Ok.
Je levais les yeux vers lui. Les siens étaient posés sur moi. Je n'arrivais pas à déchiffrer son regard.
- Pour... Pourquoi tu me regardes comme ça ? Lui demandais-je.
- Parce que je t'aime.
- Tu n'es pas en colère ?
- A propos de quoi ? Du salon que tu as saccagé ?
- En autres...
Il rit, d'un rire si sincère que je sentis l'intégralité de ma colère s'envoler.
- Ce n'est pas nécessaire, ta grand-mère l'est assez pour nous deux. Tu risques de passer un sale quart d'heure la prochaine fois que tu croiseras son chemin.
- Je m'excuserai...
- Ce serait bien la première personne à avoir cet honneur !
- Comme si je ne m'étais jamais excusé auprès de toi !
- Tu n'as pas à t'excuser. Pas cette fois. Ta réaction était légitime.
Je fronçais les sourcils. Je ne m'étais pas attendu à une telle réaction de sa part... Passant ma main dans ses cheveux, je l'attirais à moi pour un doux baiser. Ses lèvres sur les miennes m'apaisèrent, et je me laissais aller dans ses bras. Rompant notre baiser, je lui chuchotais un petit « merci ». Il me sourit.
- Ouais, tu fais bien de me remercier, tu mériterais que je te fasse la gueule jusqu'à la fin de tes jours !
- T'auras peut-être pas à attendre longtemps...
Il blêmit et posa ses mains sur mes joues, encadrant mon visage.
- Ça veut dire quoi ça ?!
- Rien... Murmurais-je en détournant le regard.
- Hey ! Je t'interdis de penser à ça, tu m'entends ?!
Je ne répondis pas, plongé dans mes pensées. Combien de fois y avais-je déjà pensé ? J'avais perdu le compte depuis longtemps...
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Amoureux du fils de mon ennemi
Fiksi PenggemarLorsque que Magnus revient à New York pour s'occuper d'affaires pour le moins dérangeantes, il est loin de se douter que le jeune homme avec qui il a passé la nuit la veille, est le fils de ceux qu'il hait le plus au monde: les Lightwood. Hors univ...