Je laisse Nico directement sur le terrain de football. Son meilleur ami Shawn ramène son équipement à sa place. Les deux garçons jouent tout les deux dans la même équipe et les parents de Shawn connaissent la situation de Nico. Ils en prennent soin comme ils peuvent. Ils l'accompagnent aux matchs, aux pratiques et lave et traîne son équipement parce que Nic n'a ni voiture, ni parents digne de ce nom pour le reconduire. J'adore ces gens, je les connais depuis des années. Quand Nic est tombé sur Shawn en première année, ils ne se sont plus lâché. C'est une famille gentille et généreuse et ça fait un bon moment que je ne les ai pas vu, alors je prend la peine de les saluer avant de repartir vers la maison.
Au moment où j'avance dans l'allée chez Sylvie avec mon Jetta, je la vois. Elle est sur le perron assise dans une chaise avec un gros truc en laine ou en fourrure sur ses épaules, pareille comme les personnes âgés.
J'ai lu quelques part que l'alcool accélére le processus de vieillissement et quand je la vois ainsi je ne peux qu'approuver la théorie.Je me gare devant la maison, je coupe le contact et je me retourne vers Jolianne
-Je t'avertie, c'est un dépotoir...Ça sent la veille morue! Dis-je en plaisantant.
Vaut mieux en rire qu'en pleurer. C'est ma devise.
-Bah, ça me fait pas peur, ma famille vient d'la Gaspésie Répond-t'elle avec une grimace.
J'éclate de rire sur sa plaisanterie parce que sa famille vient de Sherbrooke et que c'est la mienne qui vient de la Gaspésie.
On sort du véhicule dans une succession de blagues idiotes à propos du poisson et de la Gaspésie, on rit à gorge déployée jusqu'à ce que ma mère nous interrompre au moment ou ont s'approche des marches du perron.
-All...o les filles! Jo...lianne ça fait long..temps... Ques que t'as fait à tes che..veux?
Sa voix est si lente qu'ont pourrait croire qu'elle imite les déplacements d'un paresseux.
Il est à peine 15 heures et elle est déjà dans un stade avancé.
J'ai le goût de la giffler.J'étire les crampes que j'ai dans les doigts.
Et quand je répond je parle aussi vite que Sdeedy Gonzalez cours, comme pour compenser.
-Sylvie, ç'fait deux ans...Tu l'as déjà vu plein d'fois les cheveux de même.
Ma mère ne sourcille même pas, comme engourdit, comme si elle ne comprends pas les mots que je prononce.
-Bonjour Mme Arsenault, c'est vrai qu'ça fait longtemps! Me coupe Joly, qui de tout évidence n'aime pas le son strident de ma voix
Je monte les dernières marches et je me retourne. Jolianne me suit.
-On va décrotter l'intérieur pendant que tu sirote caché dans ta couverture! Je lance dans le dos de Sylvie
Elle ne répond pas, elle ressert sa couverture autour d'elle. Signe que je l'ai démasqué et signe que la boisson la rend stupide de croire que personne ne comprends ce qu'elle mijote là dessous.
Comme promis la maison sent, pas la vielle morue, mais quelques choses de plus horrible encore. Un mélange de renfermé, de vaisselles sales et de cadavres de poulets.
On se répartit les tâches, Jo prend la cuisine et je prends les chambres et les salles de bains.
Je commence par ouvrir les fenêtres de toutes les pièces à l'étage et je retire ensuite les draps des lits. J'en trouve des propres dans la buanderie et je parts une brassée dans la laveuse au passage.
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Feelings
ChickLitIls n'ont rien en commun. Ils sont deux portait contraire et pourtant ils sont le reflet l'un de l'autre. Il est la terre, elle est le ciel et comme l'univers qui les contient, ils veillent l'un sur l'autre sans compter. Six années les séparent, des...