Chapitre 32

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M. Labonté quitte la chambre et je suis toujours dans le vague.
Je fixe mon iPhone et quand la porte se referme je me ru dessus.
J'ouvre ma boîte de textos sur la convo avec Dan.

"Je te déteste! Je te déteste! À cause de toi j'ai une épée de Damoclès au dessus de la tête en plus d'un tueur à mes trousses et d'un cerveau en compote, ma vie est un foutu trou à merde et je pense sérieusement à me tirer sous un pont parce que j'en ai marre et que j'ai pas envie de voir la suite...t'es qu'un menteur, un obsédé et je te déteste! Ha oui et je te déteste!"

Envoyé.

Vlan! Dans les dents!

Je saute sur mon sac et je lance le peu de mes trucs dedans avant de le fourrer sur mon bras rapidement.
Je dois sortir d'ici!

Le corridor est vide et je le prend avec de grandes enjambées avec le maximum de silence que je suis capable, sans réduire ma vitesse une seule seconde.

Je marcherai.
Ou j'appellerai un taxi une fois loin. Voilà...je sais pas du tout où je vais mais, je sais que c'est loin d'ici.

Les marches donnent directement sur le salon et la cuisine juste derrière celui-ci. Jentends les voix de Suzie et Lilirose qui proviennent de cette pièce alors je descends doucement à pas feutrés les 12, non 14, non 16,  non ...
Bordel de merde! Il y a beaucoup trop de marches dans cette baraque!

Par chance une fois en bas plus rien ne me retiens, les marches donnent sur l'entrée et je m'y glisse comme une voleuse. Dos au mur j'entre-ouvre la porte, juste ce qui faut pour glisser mon corps et mon sac par l'ouverture et je referme lentement à patte de chat.

Je dois trouver un plan...
Ce qui arrive quand tu as pas de famille digne de ce nom, quand tu as un problème t'as personne à appeler!!

Jolianne...
Je prend mon iPhone en me retournant dans l'entrée, j'ai la tête baissée pour appeler Jo. Je marche d'un pas rapide vers les marches, prête à fuir. Je lève la tête juste avant de descendre et je tombe face à lui.
Danny...la tête penchée sur son téléphone.
La bouche ouverte et le visage troublé.
Son père se tient à son côté, surpris de me trouver là.

Je lui lance mon sac en plein dans sa gueule de connard et je fuis en courant sur le gazon.

-Non! attends...

Il court derrière moi.

-T'es trop con! J'veux pu t'voir!

Je ne regarde même pas derrière, mais je sais qu'il me suis. Il me rattrape.

-Arrête, on va parler...

Il est juste derrière moi tout près, j'ai même pas dépasser le terrain et j'en peux plus déjà. Je me sent pas bien, étourdi. Je peux pas courir plus vite.
Et je le déteste encore plus de me rattraper aussi facilement.

-Y à rien à dire Danny! Rien à faire! Tu comprends!?! Ne me touche pas, ne me touche plus! Jamais.

Il m'attrape au même moment et je lève de terre. Au lieu de me débattre, comme dans mon plan initial, je pleure.
Il me ramène lentement vers la maison où se trouve tout le reste de la famille qui assise à la scène sous le porche d'entrée. Même Suzie et Lilirose  sont sortient, elles ont dû être attirées par les cris...

-Danny!?! Je t'avais demandé une chose...de t'en occuper! Et tu la mets dans tout ses états!

Suzie est de mauvaise humeur. Ses bras son croisés devant elle et elle fusille son fils du regard.

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