Chapitre - 33

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Le Québec...
Le retour à la réalité...

Et je tombe dedans de plein fouet quand Dan me dépose chez moi. Il est tard dans l'après midi et on a roulé des heures depuis le Vermont.

Il me suis dans le corridor et il traîne mon sac jusqu'à la porte de mon appartement. Il a un drôle d'air depuis ce matin, mais je n'ose pas lui demander ce qui cloche parce que je suis presque sûre que j'ai dit une connerie hier quand je ne contrôlait plus mes mots et mes pensées.

Je prend la poignée dans mes mains et j'entend déjà les voix des personnes qui piétine mon appartement à l'intérieur. Ma famille.

Je regarde vers Dan et je lève les yeux au ciel hésitant encore à ouvrir, hésitant à me sauver d'ici et me louer une chambre.

Il hausse les épaules.

-Dit-toi qu'au moins t'auras pas à la ramasser vu qu'elle bois plus...et peu être...

Il hésite, regarde ailleurs avant de terminer sa phrase. Il sait qu'il est sur un pente glissante avec ce sujet mais il ne peut pas s'en empêcher parce que lui, il a des parents parfait, en parfaite harmonie et il ne peut pas concevoir que je haï ma mère. Même si elle est nulle, avec le trophée des nulles!

-Peu être qu'elle veut parler?

-Tu déconne, Dan!

Elle avait 12 ans pour brancher son cerveau et parler comme le font les mères et elle attend que j'aille 23 ans et aucun besoin d'elle!?! Non je crois pas...

-Pourquoi elle serait ici sinon?

Il est calme. Trop calme.
Je sais qu'il parle à mon frère dans mon dos et ça m'énerve, comme s'il savait des trucs que je ne savais pas.

-J'sais pas moi, me materner pour faire taire ses remords...

Il sourit. Un sourire timide et contenu.
Étrange.

-Ouais...peu être ça aussi.

Il hausse les épaules en regardant en l'air. Son air est rieur et d'un signe de la tête il désigne la poignée de la porte pour me presser à l'ouvrir.
Alors je respire un coup et j'ouvre.

Droit devant moi Nico la gueule grande ouverte essaie d'avaler les amygdales de sa copine blonde.

-Salut Nic! Je cris en entrant en trombe. Si t'as fourrer dans mon lit j'te tue!

Nico sursaute, lâche la fille et rougit comme une tomate bien mûre.

Ça lui apprendra à inviter toute la ville chez nous.

-Cassie!?!

La voix de ma mère qui vient du salon est sûrement contrarié par mom accueuil.

-Toi, ta gueule! Je cris beaucoup plus fort que je ne le voulait au départ.

Tout le monde est sous le choc. Plus personne ne bouge.
Danny est derrière moi, je le sens juste avant qu'il pose sa main sur mon épaule.

-Du calme...

Il prend ma main et me tire jusqu'à ma chambre. Nic et Nathie s'écarte quand on passe devant, toujours autant sous le choc et de mon côté je regarde droit devant, sans un regard dans le salon.

Danny referme la porte derrière moi. Laisse mon sac sur le bureau et s'assied au pied du lit. Je suis toujours contre la porte. Je le dévisage, lui et son cul assis sur mon lit.
Il ne dit rien. Il me regarde et je pourrais jurer qu'il pense à un million de choses en même temps sauf que je suis pas d'humeur patiente.

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