Chapitre 18

71 5 0
                                    

Première journée officielle chez JK Électronique.

La température est toujours aussi belle qu'hier alors je porte mon plus beau pantalon skinny 3/4, noir avec une texture lisse un peu brillante sur un petit top simple blanc style bustier sans manche. Une paire de chaussures ouvertes noire assez haute et un petit veston noir brillant ultra ceintré que je garde ouvert.

Je traîne avec moi mon laptop dans une malette en cuir et je replace la bande inconfortable sur mon épaule en regardant les voyants​ de l'ascenseur changer de positions​ et faire les quatre étages un à la suite de l'autre. Quand les portes s'ouvrent, j'attaque le corridor d'un pas décidé. Peu importe qui ici à décidé de m'intimider avec des actions aussi nulles que d'éclater mes pneus, je ne les laisserai pas m'atteindre. Alors je marche en regardant droit devant moi, les épaules droites.

Je me retourne pour jeter un rapide coup d'œil vers les bureaux seulement quand j'arrive sur le coin pour tourner à gauche dans le couloir. Je retourne que la tête en poursuivant mon chemin. Je me heurte dans un mur. Un mur qui porte une chemise noire.

-Mais qu'es ce que tu fais?

Je reconnais sa voix et son odeur. Je ne lève pas la tête, je me colle dedans. C'est comme un réflexe ou un besoin, parce que je pense à lui depuis vendredi. Je me laisse presque tomber dans ses bras, mais je me reprend juste avant. Je recule brusquement. Je peux pas être avec lui et continuer à entrenir le petit jeux du désir.

-J'suis en retard, Dan! Dis-je en le contournant.

Sans bouger d'un orteil, sa main rattrape mon poignet. Je me retourne vers lui dans le milieu du corridor étiré de tout mon long  par le bras qu'il retient. Avec son autre main il sort son téléphone de sa poche et regarde l'écran.

-T'as 45 minutes d'avance... Répond-t'il en me tirant vers lui.

Je retombe dessus une nouvelle fois. Ses mains grimpent sur ma nuque et  guide ma tête pour me forcer à le regarder dans les yeux.

-Tu répond plus à mes messages?

Je ferme les yeux devant les siens trop percant. Et je dis la vérité, mais je garde les deux yeux fermés.

-J'mexcuse...Jo a fouillée​ dans mon téléphone et j'me suis chicaner avec elle à cause de ton message.

J'ouvre les yeux. Ce que je vois c'est qu'il n'y comprends rien. C'est deux yeux scrutent les miens comme si il cherchait une information primordiale​, puis il abandonne sa recherche subitement en relâchant un soupire. Comme s'il savait d'avance que toute l'histoire qui vient avec est bien trop complexe. Je ne veux pas vraiment lui raconter ma chicane avec Jolianne non plus. Je me vois mal lui expliquer que je me suis chicaner avec Jo parce qu'elle m'acuse d'avoir des émotions et que je refuse de l'admettre.

Parce que les émotions ont pas leurs places dans ma vie. Voilà tout.

-Mauvaise fin de semaine? Demande-t'il à la place de l'insistance à laquelle​ je m'attend habituellement de sa part dans ce genre de situation.

Son sourire, son œil vif et brillant revient dans son visage et je souris automatiquement.

Cette expression que j'aime profondement, peux à elle seule effacer mes ressentis amer, mais je suis trop mélanger et incomprise pour que ça soit efficace aujourd'hui.

-Pas débile en effet... J'admets en relâchant les épaules et le sourire que j'avais s'efface.

Ma malette glisse de mon épaule et retombe au creux de mon coude.

FeelingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant