L'Escorte

Connexion #31

C'est une première. Pour la première fois de ma vie, j'ai dormi dans un lit double avec un homme. Bon, en même temps, c'était soit ça, soit dormir par terre : lorsque j'ai voulu me coucher, Raven a à peine émergé du sommeil pour marmonner « D'accord » avant de ramener un peu plus de couverture à lui. J'ai hésité, mais je me suis glissée à ses côtés, en me calant le plus possible au bord du matelas. Je ne me suis pas endormie très vite. J'écoutais son souffle. À un moment, j'ai sursauté tellement fort que toutes les couvertures se sont soulevées du sommier de quelques centimètres : ce crétin venait de me coller ses pieds glacés contre les mollets ! Cet espèce de poulpe était en train d'étendre ses tentacules et j'avais de moins en moins de place pour moi. Passées quelques demi-heures, j'ai fini moi aussi par m'endormir. Décidément, quand je disais qu'on se rapproche, avec Raven ! Eh bien, je n'avais pas cru si bien penser... Le lendemain, je me suis réveillée dans ses bras. Non, ce n'est ni une blague vaseuse ni une métaphore osée. On était comme deux idiots lovés l'un contre l'autre. Ne le répétez à personne. Surtout pas à Boyd.

Le pire, c'est que mon temps de réaction a été assez lent. Pour être honnête, j'ai souri et ai refermé les yeux. Bah oui, j'étais bien, là, que voulez-vous ?! Adultes bien pensants, rassurez-vous, je n'ai RIEN fait d'autre.

Rien du tout.

Bon, okay, j'étais un peu dans le brouillard donc je lui ai un peu caressé les cheveux. Mais ça m'a aidée à remettre les pieds sur terre. J'ai fait un bond de trois kilomètres de haut, et suis tombée au bas du lit. Raven, de son côté, s'est redressé en sursaut. Il tenait à la main un couteau papillon. Charmant.

— Quoi ?! Qu'est-ce qui se passe ?! Ah... ce n'est que toi... Recouche-toi, tu as dû faire un cauchemar.

Tu parles... Merci, mon Dieu, il ne sait rien. J'ai repris ma place d'origine, avec quand même quelques pouces d'écart.

— Ah, et à l'avenir, pourrais-tu t'abstenir de profiter de mon corps à la faveur de la nuit ?

Et meeeeeerde. Là, si j'ai renchéri, c'était une question d'honneur :

— Raven, j'aurais l'impression de profiter d'un cadavre.

— Fais attention à ce que tu dis, parce que tu es à deux doigts de finir ta nuit sur le toit.

— Tu n'as aucun humour.

— Le tien est déplorable. C'est pire, n'est-ce pas ?

— Euh...

— Et puis, ça revient au même que ton fameux ''mieux vaut être seul que mal accompagné'', j'ai l'impression.

— Il n'y a aucun doute. Tu as bien retenu cette expression, non ? J'imagine que tu as eu l'occasion de la ressortir des dizaines de fois ces derniers temps.

— Ta gueule. Dors.

Je vais vous apprendre un truc qui ne vous servira sans doute jamais. Les gros mots, avec Raven, c'est comme le chinois avec Jin. Dès qu'il commence à en user, mieux vaut s'écraser. Je suis donc descendue au rez-de-chaussée pour prendre un petit-déjeuner anticipé. J'ai bien sûr ouvert en grand la fenêtre de la chambre avant de sortir. C'est joli la Bretagne, mais il fait frais, à Pâques...

*

Semi-moment de tendresse entre ces deux-là.

*soupiiiiir*

Je crois que c'est la relation que je préfère ! (enfin... je dis ça pour toutes les relations dans mes histoires ^^")

Merci beaucoup de suivre, de lire, de vous laisser divertir !!!

Vous

Êtes

Géniaux !!!

Et au cas où on ne vous l'ait pas encore dit aujourd'hui : vous comptez beaucoup pour moi ! Je ne serais rien sans vous ;-)

You rock, quoi.

Assez de bisous.

Passez la meilleure des journées !!!

Sea.

(et là je suis en train de répondre à des commentaires sur mon autre fic, Vampire P.I., et je me tape le front par terre en voyant toutes les affreuses fautes et coquilles que j'ai laissé filtrer !!!! ARG, quoi !!!)