Partie 39

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Je me cassai en claquant la portière. Sah, j'étais blasée, je sais pas comment j'ai fait pour retenir mes larmes, mais j'avais réussi. Je marchais en direction de ma tour, totalement cassée par l'être que j'aimais. Ce jour là, j'avais juré de ne plus lui adresser la parole, et surtout de l'oublier définitivement.

Je croise Samir, il date quand même celui là. On m'a dit il s'est mal-barré et il a commencé à trainer avec d'autres mecs chelous. Du coup, il squattait rarement avec la bande. Le problème c'est lui, c'était pas un mec genre comme Mahmoud, un warrior qui assumait bien ses actions, non, il faisait n'importe quoi.

SAMIR : oh soce ma teh l'ancienne, wesh ma gueule ?

Il passa sa main autour de mon cou, il puait la tise ce shlague. Je me détachai de lui, je voyais ses yeux étaient pétés.

MOI : t'es sérieux ya akhi (frère) tu sens la tise comasse à cette heure-ci ?

SAMIR : tranquille la famille !

Il haussa ses sappes. Il était complètement à l'ouest miskine.

SAMIR : téma sa mère mes pecs, sont impec.

Je le regardais sans aucune réaction de ma part. J'avais de la pitié pour lui miskine.

SAMIR : si si la rime, je les flinguais sa race. Dis-leurs Soraya, je suis un killer

MOI : wallah pense même pas à rentrer chez wat comme ça mec

SAMIR : ouais j'y go

MOI : ou là ?

SAMIR : la chicha

Il se barra, j'avais trop envie de lui mettre une de ces tatepa pour le réveiller un peu. Quand même Samir était mon gars sûr depuis le bac à sable franchement, donc j'étais trop dégoutée de le voir comme ça, sans déconner.

Je rentre chez moi, dépose mon sac et mes trucs, me sappe viteuf et je me barre chez Rima. Je voulais trop me vider le cœur, et Rima était mon seule épaule en ce moment là.

Heureusement pour moi, y'avait Sab aussi chez eux. En fait y'avait qu'elle avec Rima. Ses darons étaient chez quelqu'un de leur famille.

Je leurs ai tout raconté, je pleurais, je criais que j'en avais marre de Badro et son comportement super lunatique. Elles me regardaient toutes les deux avec des gros yeux. Elles étaient entrain d'admirer ma crise pithiatique, c'était juste le summum. Car oui, son amour m'avait étouffé, « Je me hais de l'aimer comme ça », c'était la phrase qui reflétait si bien mon était pendant que j'étais amoureuse de lui. J'avais vla le rancœur envers moi-même. De toute façon je devenais complètement paro.

J'étais en plein crise, je pleurais trop fort. Sabrina m'a prit contre elle, elle essayait de me calmer.

SABRINA : mais Gibra t'aime

MOI, je pleurais : t'es folle toi !

SABRINA : wallah il t'aime. Rima, ça se voit ou pas ?

RIMA : cher pas wam

MOI : archi pas

SABRINA ; si si il est vraiment chelou avec toi..

Je me suis remise à pleurer, ça avait prit des minutes quand même. Sah, depuis que j'ai commencé à avoir des sentiments pour lui, les larmes étaient mes soces gueh.

Après quelques minutes je me suis arrêtée de pleurnicher, mais j'avais toujours des petits sanglots.

SAB : t'façon ce Gibra faut qu'on lui bute le uk pour qu'il ouvre ses yeux un peu

Entre les blocs de ciments, l'amour ne choisit pas ses couleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant