Alors dans la voiture y'avait un silence maladroit. Il a pas démarré tout de suite, il fixait droit devant lui. Mon cœur allait sortir de sa place, allait exploser. Je sais pas pourquoi j'avais une sensation de peur. Les secondes étaient de plus en plus longues, je stressais.
MOI : Badro !
Il se retourna, fronçait les sourcils en me fixant. Ça faisait longtemps que nos regards s'étaient pas croisés, j'avais les papillons au ventre. Cette fois j'étais pas prête à écouter ses insultes et ses jugements.
BADRO : ça va ?
Je le fixais un moment. J'attendais pas à une question pareille, ni à une réaction pareille.
MOI : écoute Badro je dois rentrer chez moi
BADRO : c'est tout ce que t'as à dire ?
MOI : tu veux je te dise quoi ya sahbi ? (Pote)
BADRO : ben déjà écoute je suis pas ton shab moi (shab = pote)
MOI : hessoul Badro, je suis faya wallah
BADRO : ouais et tu vas m'écouter sah
MOI : laisse tomber Badro
BADRO : d'où tu me dis de laisser tomber toi ? Tu m'as fait mal Soraya, t'as niqué ma putain de fierté
Je le regardais crier sans dire un mot. Il hurlait, genre je lui ai fait mal alors moi dans cette histoire ? Il pourrait pas comprendre ma souffrance et mes peines. Jamais il les comprendrait ce mec. C'est vraiment dommage !
MOI : j'ai rien fait de mal
BADRO : elle se fout de ma gueule elle !
MOI : mais pourquoi tu veux pas me croire. C'est Nabil qui m'envoyait des textos de hachek mais j'ai jamais répondu
BADRO : je sais
Je le regardai avec des gros yeux. Alors il le savait et il continuait de me boycotter. J'étais grave déçue, ça m'avait trop blessé.
MOI : tu savais ?
BADRO : Mahmoud , Mouh, on me l'avait dit ya vla le temps
MOI : mais t'es sah là ? Je veux rentrer Badro s'bon là j'en peux plus
BADRO : pourquoi tu m'as rien dit ?
MOI : te dire quoi ?
BADRO : que l'autre zamel il t'envoyait des textos de hachek ?
MOI : j'avais peur de ta réaction
Il mit un grand coup de poing dans le volant. Serrait la mâchoire.
BADRO : fallait me le dire ce tahane m'a prit pour une tapette. Il envoie ses fantasmes à ma meuf zebi
MOI : j'ai changé de num
BADRO : l'autre je le cherche depuis l'autre jour mais cher ap ou il s'est enfui ce fils de putain
MOI : ... mais je m'en fous de lui moi
BADRO : moi non, je m'en fous pas de lui. Je vais le pécho et le coran de la Mecque je vais l'allumer sa race.
MOI : pourquoi tu me dis ça maintenant ?
BADRO : parce que j'ai toujours mal Soraya. J'ai l'air d'un con à cause de cette histoire
MOI : fallait juste m'écouter
BADRO, il hurlait : mais tu m'as écouté toi ? Quand je t'ai dit vas pas chez l'autre pute, tu m'as écouté ? (Il parlait de Loubna)
MOI : arrête de me crier dessus Badro ! Arrête avec ta violence là, arrête ! Arrête !
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Entre les blocs de ciments, l'amour ne choisit pas ses couleurs
Non-Fiction« Si vous aimez quelqu'un, aimez malgré les traditions soi-disant, misez sur l'amour qui est plus fort que les médisants... » Chronique enregistrée, elle n'est pas à moi.